Communiqué de presse : L’Espagne soutient une déclaration politique des pays du G5 sur les femmes au Sahel

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Ambassade d’Espagne en Mauritanie - Las Palmas de Gran Canaria, 31 Octobre 2017 : Renouveler les efforts pour atteindre les objectifs du Développement Durable des Nations Unies, particulièrement le numéro 5 : parvenir à l’égalité de genre et autonomisation de toutes les femmes et filles. 

Celui-ci est le principal objectif de la Déclaration Politique sur les Femmes au Sahel, signée par mesdames les Ministres de la famille et la femme du Mali, Traoré Oumou Touré, de la MauritanieMaimouna Taghi, du Niger, Elback Zeinabou Tari Bako, et du Tchad, Kade Elisabeth, ce matin à Casa África.

Il s’agit d’une déclaration soutenue par le Gouvernement espagnol et qui a été paraphée en présence de la déléguée du Gouvernement Autonomes des Iles Canaries, Mercedes Roldós.

L’inclusion effective des femmes dans les processus de paix et de sécurité, la croissance de la participation des femmes dans toutes les sphères de la société et la lutte contre la discrimination, la violence de genre incarnée dans des pratiques telles que la mutilation génitale féminine ou le mariage précoce, l’exclusion économique et sanitaire et l’analphabétisme sont aussi citées dans ce document, qui réaffirme le compromis des pays du G-5 Sahel avec un développement africain qui s’appuie sur ses femmes.

Casa África a accueilli la journée de travail de la Réunion Internationale sur les Femmes du Sahel, avec la participation de quatre ministres responsables du portefeuille de la femme au Tchad, au Niger, au Mali et en Mauritanie (Burkina Fasso s’est excusé mais a garanti son appui à l’initiative) et qui a été inaugurée par le Secrétaire d’Etat des Services Sociaux et Equité, Mario Garcés.

Le Directeur Général de l’Afrique du Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération, Raimundo Roberto ; le Haut Représentant pour le Sahel de l’Union Européenne, Ángel Losada ; l’Ambassadeur d’Espagne en Mission Spécial pour le Sahel, Antonio Torres-Dulce, le Vice-président de l’Action Extérieure du Gouvernement Autonome des Iles Canaries, Luis Padilla ; la Directrice de l’Institut de la Femme, Lucía del Carmen Cerón, et le Directeur Général de Casa África, Luis Padrón ont été également présents.

De même, Cristina Díaz Fernández-Gil, Directrice de Coopération avec l’Afrique et l’Asie de l’Agence Espagnole de Coopération Internationale au Développement (AECID), l’ex vice-présidente du Gouvernement et présidente de la Fondation « Mujeres por África »María Teresa Fernández de la Vega, en représentation de la Société Civile, et le Coordinateur de Coopération International de la Fondation « Entreculturales »Pablo Funes ont aussi assisté à la rencontre.

Mesdames les ministres africaines ont salué l’initiative espagnole, elles se sont engagées à se coordonner d’avantage et promouvoir l’égalité et une participation croissante des femmes dans les instances de décision de leurs pays. 

De plus, elles ont confirmé l’engagement du G-5 Sahel avec les objectifs de l’agenda « Femme, Paix et Sécurité » et avec la mise en pratique de la Résolution 1325/200 et les résolutions similaires du Conseil de Sécurité de l’ONU. Elles ont également réaffirmé l’importance de plateformes de coopération et d’intégration dans les domaines sahélien, européen et mondiale à cet effet. 

"Le gouvernement est déterminé à accompagner les efforts visant à préserver et à défendre la dignité humaine" (Commissaire aux Droits de l'Homme)

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Banjul,  02/11/2017  -  Le commissaire aux droits de l’homme et à l’action humanitaire, M. Cheikh Tourad Ould Abdel Maleck a prononcé, jeudi à Banjul, un discours devant la 61è session de la Commission Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples tenue actuellement dans la capitale gambienne.

Le commissaire a indiqué dans son allocution que la tenue de cette session lui offre une opportunité d’adresser, au nom du gouvernement mauritanien, les sincères félicitations à ce Comité pour la qualité de son travail visant à promouvoir les droits de l'homme et des peuples au niveau continental, exprimant la satisfaction de la Mauritanie pour l'excellent niveau de la coopération avec le Comité et ses mécanismes spéciaux.

Il a par la suite souligné que cette session revêt une importance particulière car elle coïncide avec la commémoration du trentième anniversaire de la création de cet organe et de la journée africaine des droits de l’homme le 21/10/2017, sous le thème : «Contribution des jeunes à la préparation et à la mise en œuvre du plan d'action décennal sur les droits de l'homme et des peuples en Afrique ».

Le commissaire a précisé que l'intérêt accordé aux deux composantes de la jeunesse et des droits de l'homme intervient pour compléter les côtés du carré de la stratégie visant à ce que le continent africain occupe une place digne parmi les nations civilisées, soulignant que pour y parvenir, il faut que la jeunesse africaine participe à la promotion et à la protection des droits de l'homme et à la réalisation du développement durable dans un climat de sécurité et de paix.

Il a ensuite expliqué que cette rencontre se déroule à une époque où le continent reste confronté à plusieurs défis dont les plus importants sont le terrorisme, l'extrémisme, le crime organisé, l'extrême pauvreté, les conflits armés, la dégradation de l'environnement, ce qui affecte inévitablement son niveau de croissance.

Le commissaire a indiqué, dans ce contexte que le Président de la République, Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, a joué un rôle important dans la défense des droits de l'homme dans les forums africains et internationaux et a accordé une attention toute particulière à la paix et à la sécurité sur l'ensemble du continent et à la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme dans le cadre du G5 Sahel.

Le Commissaire a félicité le peuple et le Gouvernement de la Gambie pour leurs efforts visant à promouvoir la démocratie, les droits de l'homme et le développement dans ce pays frère.

Le commissaire a souligné l'amélioration remarquable dans notre pays des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, la prévention de la torture, la promotion des droits des femmes et des enfants et la lutte contre les séquelles de l'esclavage, de la violence contre les femmes et autres tares sociales.

Il a noté que ces mesures ont été saluées par toutes les missions internationales et africaines qui ont récemment visitées la Mauritanie, à savoir le Comité africain d'experts sur les droits et le bien-être de l'enfant, le Sous-Comité pour la prévention de la torture, le Comité arabe des droits de l'homme et la Rapporteuse spéciale sur les formes contemporaines d'esclavage, indiquant que ces efforts ont également été appréciés par le Comité des droits de l'homme et des peuples à l'occasion de la présentation du rapport de la Mauritanie sur la mise en œuvre de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples lors de la dernière session du Comité à Niamey.

Le commissaire a souligné que le gouvernement est déterminé à accompagner les efforts visant à préserver et à défendre la dignité humaine, à honorer ses engagements et à s'engager activement et efficacement dans tous les mécanismes du Comité des droits de l'homme et des peuples.

Il a enfin précisé que le partenariat avec ce Comité serait renforcé par la mise en œuvre de ses récentes recommandations dans le cadre du dialogue interactif à l'occasion de la soumission du rapport de la Mauritanie conformément à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples.

Jeune Afrique - Le convoi du député Abdrahamane Niang, président de la Haute cour de justice, a été la cible d’une embuscade mardi dans la région de Mopti, dans le centre du pays. Son chauffeur ainsi que cinq soldats ont été tués. Le convoi a été ciblé

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Jeune Afrique - Le convoi du député Abdrahamane Niang,président de la Haute cour de justice, a été la cible d’une embuscade mardi dans la région de Mopti, dans le centre du pays. Son chauffeur ainsi que cinq soldats ont été tués. 

Le convoi a été ciblé mardi alors qu’il se trouvait entre les localités de Dia et de Diaffarabé, dans la région de Mopti (centre), selon une source militaire malienne citée par l’AFP« Le député [Abdrahamane Niang] est sain et sauf, ainsi que son épouse et ses deux gardes du corps. 

Mais son chauffeur civil a été tué par les jihadistes »
, a précisé une source policière locale, interrogée depuis Bamako. Cinq militaires maliens, qui allaient porter assistance au député, ont été tués lorsque leur véhicule a sauté sur une mine. 

Abdrahamane Niang, député de la région de Mopti, est également le président de la Haute cour de justice, une instance crée en mars 2014 dont la mission est de juger les chefs d’États et ministres soupçonnés de haute trahison ou de crimes au cours de leurs mandats.

Sa création avait à l’origine en ligne de mire l’ancien président malien, Amadou Toumani Touré, renversé par un coup d’État le 22 mars 2012 et actuellement réfugié au Sénégal.

Nouvelle aide financière pour le G5 Sahel 

Cette attaque est intervenue alors que les États-Unis ont annoncé, mardi, l’attribution d’une aide financière de 60 millions de dollars aux pays du G5 Sahel (Mali, Niger, Mauritanie, Burkina Faso, Tchad) en vue de la création d’une force conjointe de lutte antiterroriste.

Mardi, également, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a été reçu à l’Élysée par son homologue français. Emmanuel Macron a alors affirmé que « le succès de la force conjointe était une obligation collective » et s’est félicité de « quelques avancées symboliques notables depuis les combats cet été » dans le processus de paix au Mali.

Une opération de l’armée française a-t-elle coûté la vie à des soldats maliens ?

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L’état-major français présente les victimes comme des combattants islamistes affiliés AQMI, ce que dément le principal groupe djihadiste de la région.

L’armée française a-t-elle commis une grosse bavure au nord du Mali et tué par erreur onze soldats maliens ? C’est ce dont l’accuse le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jama’ah Nusrat Al-Islam wal-muslimin, JNIM), le principal mouvement djihadiste dans la région, dirigé par Iyad Ag-Ghali.

Dans la nuit du lundi 23 octobre au mardi 24, selon l’état-major des armées, les forces spéciales françaises de l’opération « Sabre » accompagnées de soldats de l’opération « Barkhane », la force française déployée au Sahel, ont lancé une opération contre un camp djihadiste situé dans la zone d’Abeïbara, près de la frontière algérienne. Cette opération survenue après « la découverte d’une katiba terroriste », selon le colonel Patrick Steiger, porte-parole de l’état-major des armées, a mobilisé des Mirage 2000 ainsi que des hélicoptères Tigre.

D’après l’état-major, quinze combattants islamistes affiliés Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) ont alors été « mis hors de combat », c’est-à-dire tués ou capturés en langage militaire. Cette opération « a permis la destruction de cette katiba qui dépendait d’Ansar Eddine, affilé à AQMI, la récupération ou la destruction d’armes et de munitions », a affirmé le porte-parole sans préciser les détails. Le colonel Steiger a illustré son propos par la diffusion d’une photo de l’armement qui aurait été saisi : plusieurs fusils mitrailleurs, des grenades et de nombreux chargeurs.

Mais le lendemain du point presse de l’armée, le 27 octobre, le mouvement dirigé par Iyad Ag-Ghali conteste la version officielle française. « Les bombardements ont tué les onze soldats maliens qui étaient captifs près d’Abeïbara ainsi que trois moujahiddin », peut-on lire dans un communiqué du JNIM, une coalition née en mars de la fusion des groupes Ansar Eddine d’Iyad Ag-Ghali, Al-Mourabitoune de Mokhtar Belmokhtar et l’Emirat du Sahara, une branche d’AQMI.

« Instance neutre » pour autopsier les corps

Les onze militaires maliens auxquels les djihadistes font référence ont été capturés lors de différentes attaques entre juillet 2016 et mars 2017. Le 18 octobre, le JNIM a diffusé une vidéo dans laquelle les otages demandent au président malien, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), d’intervenir pour les faire libérer. Ce type de propagande est souvent utilisé pour faire pression sur les gouvernants. Quelques jours plus tard, les islamistes armés ont publié sur les réseaux sociaux des photos présentées comme celles des soldats maliens prétendument tués par les forces françaises.

La polémique autour de l’opération française s’est poursuivie lorsque la coalition terroriste a publié un nouveau communiqué, le 30 octobre, pour proposer que soit mandatée « une instance neutre » afin d’autopsier les corps des victimes. « En réponse aux mensonges français, nous sommes prêts à fournir les corps afin de prouver leur identité », indique le document.

Pour le colonel Patrick Steiger, joint par Le Monde, il ne s’agit pas d’une polémique mais d’une manipulation : « On ne commente jamais la propagande de l’ennemi. La guerre se fait aussi sur le terrain de l’information. Nous sommes sûrs d’avoir détruit ce campement qui dépendait d’AQMI. A présent, c’est aux autorités maliennes, avec qui nous sommes en étroite collaboration bien sûr, de déterminer l’identité des personnes exécutées ou arrêtées. »

Les autorités maliennes, dont le président IBK qui a rencontré Emmanuel Macron le 31 octobre à l’Elysée, sont jusque-là restées silencieuses. « Il faut que l’on vérifie que ce n’est pas une manipulation d’Iyad Ag-Ghali, pour nous mettre à mal avec les Français et l’opinion », confiait une source officielle de haut rang à Bamako après le premier communiqué du JNIM, avant d’expliquer trois jours plus tard : « Nous essayons de comparer les photos des victimes avec celles des otages. » Alors que la présence militaire française fait débat au Mali, cette bavure, si elle venait à être confirmée, viendrait assurément renforcer les positions de ceux qui demandent l’ouverture de négociations avec les djihadistes, pour mettre un terme à une guerre qui semble sans fin.

La force antijihadiste G5 Sahel a lancé ses premières opérations

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Région d’In-Tillit (Mali) – Soutenue sur le terrain par la France, la nouvelle force anti-jihadiste G5 Sahel a lancé mercredi ses opérations aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, une zone très instable devenue un foyer pour les groupes extrémistes.

Le président français Emmanuel Macron avait estimé mardi que le succès de cette force, composée de soldats du Mali, Niger, Mauritanie, Burkina Faso et Tchad, était une “obligation collective” dans la lutte contre le terrorisme au Sahel, vaste région située au sud du Sahara.

“Le déploiement des Maliens, des Nigériens et des Burkinabé de la force G5 Sahel a débuté ce matin”, a déclaré mercredi à l’AFP le lieutenant-colonel français Marc-Antoine depuis une base avancée française dans la région aride d’In-Tillit, dans le centre du Mali.

Sous son commandement, une centaine d’hommes de la force militaire française anti-jihadiste au Sahel Barkhane (4.000 hommes au total) va soutenir les troupes africaines déployées au sol lors de cette première opération, a-t-il expliqué.

Barkhane va apporter aux quelques centaines de troupes maliennes, burkinabé et nigériennes engagées “du conseil et de l’accompagnement” sur le plan aérien (chasseurs, hélicoptères, drones de renseignement), ainsi qu’un appui de l’artillerie, a-t-il détaillé.

Cette première opération, baptisée “Hawbi”, est “une démonstration de force pour reprendre pied dans une zone délaissée par les Etats”, aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, “en entravant la liberté de mouvement dont bénéficient plusieurs groupes armés depuis des mois”, a souligné le lieutenant-colonel Marc-Antoine.

– Pleine capacité d’ici mars –

“L’objectif in fine est de faire monter cette force G5 Sahel en puissance pour qu’elle puisse se réimplanter dans les zones transfrontalières de façon autonome”, a-t-il ajouté.

 

La force conjointe doit atteindre d’ici mars 2018 sa pleine capacité de 5.000 hommes, répartis en sept bataillons: deux pour le Mali et le Niger, et un pour le Tchad, le Burkina Faso et la Mauritanie. Les soldats ne se mélangeront pas, à part pour quelques officiers de liaison.

 

Ce nouveau dispositif vise à combler les lacunes des dispositifs militaires nationaux et multinationaux dans la région du Sahel.

 

Elle est devenue une base pour les groupes extrémistes, notamment depuis que la Libye a sombré dans le chaos en 2011, que la secte Boko Haram s’est étendue au Nigeria et que des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda se sont emparés du nord du Mali en 2012.

 

Ces derniers avaient été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, mais les violences perdurent dans le centre et le nord du Mali et se sont étendues aux pays voisins.

La force G5 Sahel se veut complémentaire de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma, plus de 12.000 hommes) et de Barkhane.

– Reprendre son destin en main –

“Le G5 Sahel, c’est une force de cinq armées africaines, appuyées essentiellement par la France, qui prend son destin transfrontalier en main pour conduire les opérations antiterroristes. Hawbi en est une expression”, a commenté le colonel Arnaud Cervera, représentant du commandant de la force Barkhane à Gao, au Mali.

 

“L’enjeu ici, c’est que le Burkinabé comprenne qu’il a le même problème que

le Malien et que le Malien comprenne qu’il a le même problème que le Nigérien.

Le succès viendra de là”, a-t-il expliqué à l’AFP depuis la base Barkhane de

Gao.

 

Opérationnel depuis peu, le poste de commandement de la force G5 Sahel, à Sévaré, dans le centre du Mali, abrite désormais des officiers de liaison des cinq pays.

 

Le budget de fonctionnement de la force G5 Sahel a été estimé à 423 millions d’euros, mais il pourrait être revu à la baisse, aux alentours de 240 millions d’euros.

Une grande partie des fonds manque en tout état de cause encore à l’appel.

Les cinq pays créateurs ont promis chacun 10 millions, l’Union européenne 50 millions et la France 8 millions, soit un total de 108 millions d’euros.

Les Etats-Unis se sont quant à eux engagés lundi à apporter jusqu’à 60 millions de dollars (51,5 millions d’euros).

Une conférence des donateurs est prévue le 16 décembre à Bruxelles.

 

 

dab-siu/stb

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