Les Etats-Unis annoncent une aide de 5 millions de dollars pour les réfugiés du camp de Mbera en Mauritanie

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EN BREF | #Cridem – Les Etats-Unis ont accordé, lundi 12 février, 5 millions de dollars au Programme alimentaire mondial en Mauritanie pour les réfugiés du camp de Mbera pour cette année, indique un communiqué de l’ambassade des Etats-Unis en Mauritanie.

« Ce qui porte la contribution totale du gouvernement Américain à 35 millions de dollars en Mauritanie depuis 2017, consolidant la position des États-Unis en tant que plus grand donateur mondial du PAM », ajoute le communiqué.

Rosso : le ministère de la Justice organise une campagne de sensibilisation sur le cadre juridique criminalisant l’esclavage

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Madar - Diffuser des textes criminalisant et punissant l’esclavage, la traite des êtres humains, le trafic illicite de migrants et le travail des enfants, Adapter minutieusement les faits pertinents, Prendre les mesures nécessaires pour poursuivre les auteurs de ces crimes et protéger les victimes, Attirer l’attention de l’opinion publique sur la gravité de ces faits,

Rechercher et enquêter dans ce domaine, Démontrer l’exhaustivité et la cohérence de ces faits et de l’étendue de leur impact sur les droits de l’homme et la dignité, Répondre aux signalements et activer la lutte contre la négligence, Indemniser équitablement les victimes, Standardiser le traitement judiciaire et diffuser les meilleures pratiques,

voilà autant d’objectif pour le démarrage, des activités de la première phase de la campagne nationale de sensibilisation sur le droit pénal incriminant l’esclavage, la traite des personnes, le trafic illicite de migrants et le travail des enfants.

Organisées par le ministère de la justice ce lundi à Rosso, cette campagne, couvrira les tribunaux, les universités et les écoles de formation professionnelle en matière de sécurité.

Cette phase comprend trois étapes à commencer par la mission chargée de la campagne ciblant les juges, les notaires et les officiers de police judiciaire. La phase de Rosso comprend deux autres étapes, dont l’administration et les élèves des écoles professionnelles de sécurité de l’État (l’École de gendarmerie et l’École de garde).

Pour le conseiller technique du ministre de la Justice et coordinateur de la campagne, cette activité s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par l’Etat dans le domaine de la promotion des droits de l’Homme.

Il a ajouté que la diffusion d’une culture des droits de l’homme signifie le lancement d’une opération globale et continue d’un projet général. Un projet dont l’objectif est de permettre à la société de se familiariser avec les connaissances de base nécessaires pour se libérer de toutes les formes d’oppression et de discrimination pour acquérir le sens des responsabilités envers les droits des individus et les intérêts publics.

La rencontre a réuni plusieurs personnalités œuvrant dans le secteur de la justice et un certain nombre des autorités administratives.

Fatimata DEH


Déclaration à la presse de la Présidente von der Leyen en Mauritanie

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Cher Président Ghazouani,

Merci pour votre accueil si chaleureux. C’est un plaisir de vous revoir, M. le Président, peu de temps après votre visite à Bruxelles. Et d’être ici avec vous, cher Premier ministre Sánchez est un plaisir exceptionnel.

Notre visite montre l’importance de notre partenariat avec la Mauritanie. Ce partenariat n’a fait que grandir au cours des dernières années dans un contexte difficile. Je pense évidemment à l’instabilité actuelle dans le Sahel. Mais aussi à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et ses conséquences terribles sur le monde et notamment l’Afrique. Votre condamnation de cette agression vous honore et elle nous rapproche.

Dans un tel contexte, il est naturel que nous voulions renforcer plus encore notre partenariat. Nous faisons cela aujourd’hui.

D’abord grâce à notre stratégie d’investissement pour le monde, Global Gateway. Global Gateway œuvre à la transition énergétique en Mauritanie. Vous avez un immense potentiel pour l’hydrogène vert, nous en avons discuté à Bruxelles lors du Forum Global Gateway, et nous y avons lancé un grand projet Team Europe. Notamment avec la France, l’Allemagne et l’Espagne, pour développer l’ensemble de cette filière stratégique en finançant, par exemple, des infrastructures mais aussi les compétences nécessaires.

Cela va créer des emplois et attirer des investissements, ici, en Mauritanie. Parce que c’est cela l’objectif de Global Gateway – faire croître nos partenaires. Bâtir cette filière hydrogène vert demandera équipements et technologies, il faudra les transporter, vers le nord du pays où les conditions météorologiques – vent et soleil – sont parmi les plus favorables au monde. Donc la Commission va soutenir le développement du grand projet routier de Nouakchott à Nouadhibou.

Et enfin je veux mentionner un projet si important pour la vie des Mauritaniens. Une ligne à haute tension de 1 400 km de Nouakchott à Néma, avec une centrale solaire à Kiffa pour un accès stable à l’électricité et une transition énergétique accélérée. Avec la Banque européenne d’investissement, nous prévoyons de soutenir courant 2024 ce grand projet. Global Gateway accompagne également votre transition numérique. Par exemple en soutenant financièrement l’ouverture prochaine d’un centre de données près d’ici ou en participant au financement d’un second câble sous-marin à fibre optique pour plus de connectivité – et plus d’opportunités.

Nous renforçons également notre partenariat dans le domaine de la sécurité. La situation dans le Sahel est très précaire et la Mauritanie joue un rôle primordial pour la stabilité dans la région. C’est pourquoi nous augmentons notre soutien pour la sécurité avec plus de 22 millions d’euros additionnels, ce qui fait 40 millions d’euros en tout cette année. Cela va notamment financer l’équipement d’un nouveau bataillon mauritanien pour lutter contre le terrorisme et sécuriser la frontière orientale avec le Mali et cela va aussi financer la formation d’officiers supérieurs au Collège de la Défense.

L’insécurité et le manque d’opportunités économiques dans la région poussent beaucoup de gens à la migration. Cette migration les amène souvent en premier lieu en Mauritanie, comme vous nous l’avez dit vous-même aujourd’hui.

À ce titre, votre accueil des quelques 150 000 réfugiés maliens qui fuient la violence dans leur pays, vous honore. Cette migration fait tomber de nombreuses personnes dans les pièges cyniques des passeurs et met leurs vies en péril. Je tiens à souligner votre engagement remarquable, à sauver la vie de migrants qui prennent la route de l’Atlantique – une des plus dangereuses au monde. L’Union européenne et la Mauritanie doivent renforcer leur coopération dans ce domaine ainsi que pour la gestion des frontières, les retours et l’assistance aux réfugiés, mais aussi – et c’est très important – pour donner plus d’opportunités à la jeunesse.

Nous avons discuté d’une déclaration et feuille de route commune, que nous finaliserons au printemps accompagnée d’une enveloppe financière – plus de 210 millions d’euros d’ici à la fin de l’année – pour la gestion de la migration, pour l’aide humanitaire pour les réfugiés mais aussi pour les investissements dans l’emploi, les compétences et l’entrepreneuriat, sous Global Gateway.

Pour conclure, je me réjouis de voir notre partenariat évoluer et se renforcer. Je sais que nous ferons un excellent travail ensemble.

Source Commission Européenne

Union Européenne/Mauritanie : Un Accord Stratégique aux Multiples Facettes

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Le 8 février 2024, un événement marquant a eu lieu à Nouakchott, lors de la visite conjointe d’Ursula Von der Leyen, Présidente de la Commission européenne, et de Pedro Sanchez, Chef du gouvernement espagnol. Ils ont rencontré le Président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, pour discuter et renforcer les liens stratégiques entre la Mauritanie et l’Union Européenne, ainsi que les relations bilatérales avec l’Espagne. Officiellement, c’est un accord sur les relations économiques entre la Mauritanie et l’UE. Mais le déplacement de la présidente de la Commission européenne, et du chef du gouvernement espagnol, et d’Hans Leitjens, le directeur de l’agence de contrôle des frontières européennes Frontex, dit autre chose. C’est bien un accord migratoire que les Européens sont venus chercher à Nouakchott.

Cette rencontre a abouti à une déclaration conjointe soulignant l’importance de la coopération dans divers domaines tels que la politique, l’économie, le commerce, la culture, la coopération et la sécurité. Les discussions ont mis en évidence la nécessité de principes essentiels tels que la concertation constructive, le respect mutuel, l’esprit de confiance, la transparence, la quête permanente de l’efficacité et le respect des engagements.

L’accord signé entre l’UE et la Mauritanie, bien que présenté comme un partenariat économique, a une dimension significative liée à la gestion de la migration. La Mauritanie, pays stable du Sahel et point de transit pour les migrants se dirigeant vers l’Europe, va recevoir un soutien financier conséquent de l’Europe, notamment 210 millions d’euros pour la gestion de la migration et 60 millions d’euro pour l’aide au développement. Cette aide financière vise également à renforcer le rôle de la Mauritanie en tant que vecteur de stabilité régionale, à soutenir son développement économique et à contribuer à la lutte contre les réseaux de passeurs.

 

L’approche européenne en matière de migration s’est avérée être de plus en plus externalisée, cherchant à collaborer avec les pays du sud pour contrôler et gérer les flux migratoires. L’accord avec la Mauritanie s’inscrit dans cette lignée, après des accords similaires avec d’autres pays comme la Turquie et des tentatives avec la Tunisie. Ces partenariats stratégiques mettent l’accent sur le développement économique, la sécurité, et la gestion de la migration, tout en promouvant le respect des droits de l’homme et la protection des réfugiés.

 Les engagements pris lors de cette rencontre incluent le soutien de l’UE à des projets d’infrastructures majeurs en Mauritanie, tels que le développement d’une route entre Nouakchott et Nouadhibou et la construction d’une ligne à haute tension, signe de l’importance accordée à la coopération en matière d’énergie renouvable et de développement durable.

En outre, l’UE et l’Espagne ont réaffirmé leur engagement à soutenir la Mauritanie dans les domaines de la sécurité et du développement économique, y compris l’aide aux réfugiés et aux communautés d’accueil, la lutte contre le trafic d’êtres humains et la migration irrégulière, ainsi que le développement de programmes de migration circulaire.

Comparaison avec les autres accords

Ce partenariat entre l’UE et la Mauritanie représente une étape importante vers une gestion plus collaborative et respectueuse des flux migratoires, tout en soulignant l’importance de la stabilité régionale, du développement économique et de la protection des droits de l’homme. Il reflète également les défis et les opportunités auxquels l’Europe et ses partenaires africains sont confrontés dans un monde de plus en plus interconnecté. La gestion de la migration par l’Union Européenne (UE) via des accords avec des pays tiers comme la Mauritanie, la Turquie et la Tunisie met en lumière les stratégies diversifiées mais interconnectées de l’Europe pour contrôler les flux migratoires. Ces partenariats stratégiques reflètent la complexité des enjeux migratoires et la recherche d’un équilibre entre coopération économique, aide au développement, sécurité et respect des droits humains. Voici une comparaison de ces accords :

 Avec la Turquie

 –  Nature de l’accord : En 2016, l’UE a conclu un accord avec la Turquie visant à réduire le nombre de migrants et de réfugiés arrivant en Europe via la Turquie. La Turquie s’est engagée à reprendre les migrants non éligibles à l’asile en Europe en échange d’une aide financière de 6 milliards d’euros, suivie d’une rallonge de trois milliards en 2021.

–  Résultats : Cet accord a considérablement diminué le flux de migrants vers l’Europe par la route des Balkans, illustrant l’efficacité de la coopération financière et sécuritaire en matière de contrôle migratoire.

–  Critiques : Malgré son succès apparent en termes de réduction des flux migratoires, l’accord a été critiqué pour son impact sur les droits des réfugiés et migrants, ainsi que pour avoir conféré à la Turquie un levier politique significatif sur l’UE.

 Avec la Tunisie

 –  Nature de l’accord : En juillet 2023, un accord a été signé avec la Tunisie, visant à développer un « partenariat stratégique », similaire en vocabulaire à celui avec la Mauritanie. Cependant, le président tunisien Kaïs Saied a rejeté les 127 millions d’euros proposés par l’UE, critiquant la suffisance et la nature de l’aide financière car les Européens n’amenaient en réalité que la moitié de cet argent, l’autre partie étant la réaffectation de crédits déjà prévus.

–  Résultats : L’échec de cet accord montre les limites de la stratégie européenne quand elle est perçue comme insuffisante ou déséquilibrée par les pays partenaires.

–  Critiques : Cet accord avorté met en évidence les défis dans la négociation de partenariats qui doivent être mutuellement avantageux tout en respectant la souveraineté et les besoins spécifiques des pays tiers.

 Avec la Mauritanie

 –  Nature de l’accord : L’accord entre l’UE et la Mauritanie, signé en 2024, vise officiellement à renforcer les relations économiques mais se concentre principalement sur la gestion de la migration, avec un soutien financier substantiel pour le contrôle des flux migratoires.

–  Résultats :  Cet accord s’inscrit dans la continuité des efforts de l’UE pour stabiliser les régions du Sahel et contrôler les routes migratoires vers l’Europe.

–  Critiques : Si les détails financiers et les objectifs de développement sont clairs, les implications pour les droits des migrants et des réfugiés nécessitent une surveillance continue pour éviter les écueils observés dans d’autres accords.

 

Analyse Comparative

La comparaison révèle que, bien que l’UE cherche à externaliser la gestion des migrations, les contextes spécifiques et les réactions des pays partenaires varient considérablement. L’accord avec la Turquie a été efficace mais controversé, celui avec la Tunisie a échoué en raison de désaccords sur le financement, tandis que l’accord avec la Mauritanie représente un nouvel essai de collaboration dans un contexte de stabilité relative mais de défis sécuritaires et économiques.

Ces accords montrent que l’efficacité de la stratégie d’externalisation de l’UE dépend de la capacité à offrir des avantages mutuels tout en respectant les droits humains. Ils soulignent également l’importance de la flexibilité, de la négociation et de l’adaptation aux réalités politiques, économiques et sociales des pays partenaires.

Tawassoul : « Le peuple a eu son mot à dire lors du meeting de samedi »

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Taqadomy - Le président du Rassemblement national pour la réforme et le développement (Tawassoul), Hamadi Sidiel Mokhtar, a déclaré que les autorités ont eu peur avant les manifestations du parti et l’ont harcelé en lui accordant une autorisation pendant 15 jours et en l’empêchant de se mobiliser et d’utiliser des haut-parleurs.

Ce qui ne fera qu’augmenter leur détermination. Ils appellent les autorités à les traiter légalement, soulignant que le peuple a dit son mot au meeting d’aujourd’hui (samedi 10 février).

C’est ce qui ressort d’un meeting populaire organisé par le parti samedi soir à Arafat sous le thème « Le peuple souffre ».

Ould Sidiel Mokhtar a souligné que les souffrances de la population ne peuvent être comptées : « La population souffre des prix élevés, qui ont augmenté d’environ 35% ces dernières années et ne se sont pas accompagnés d’une hausse des salaires ».

La monnaie a diminué d’environ 11% ces dernières années par rapport aux autres monnaies, les routes sont délabrées et ont coûté de nombreuses vies, les jeunes sont contraints à émigrer avec tout ce que cela suppose comme risques. L’agence d’emploi des jeunes ne fait pas son travail. Rien que cette année, la migration de 15 000 jeunes a été enregistrée.

La corruption est omniprésente dans les administrations et ne nécessite pas de preuve tant elle est évidente, visible. 240 milliards d’ouguiyas ont été investis dans des marchés de gré à gré. Les autorités n’ont interrogé aucun fonctionnaire récemment sur des faits de corruption et rien ne résulte des enquêtes de l’inspection générale de l’Etat.

L’État avait laissé les orpailleurs porteurs de diplômes en danger. Ces dernières années, il y a eu 20 décès parmi eux à cause de l’effondrement des fosses, ils ont été bombardés dans le nord et l’est, et l’État n’a rien fait pour défendre les orpailleurs.

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