Mort des soldats otages dans la zone d’Abeïbara: quand la France en rajoute à la confusion

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Il n’y a plus de doute, les 11 soldats maliens otages des djihadistes ont été tués par la force française Barkhane, lors d’un raid mené dans la nuit du 23 au 24 octobre, contre un camp situé dans la zone d’Abeïbara. Si la France ne nie jusque-là pas l’appartenance de ces militaires à l’armée malienne, elle en rajoute pourtant à la confusion, en précisant qu’elle a effectivement tué des soldats qui étaient devenus des transfuges terroristes.

Le ministre de la Défense, Tiéna Coulibaly, affirme, dans un communiqué en date du 31 octobre, s’être entretenu le même jour avec l’ambassadrice de France au Mali, Évelyne Decorps, accompagnée du général représentant de la force Barkhane au Mali, «suite à une opération antiterroriste menée par la force Barkhane, le lundi 23 octobre 2017, aux alentours d’Abeïbara et au cours de laquelle des militaires maliens, détenus par des terrorise ont trouvé la mort»

La partie française a, pendant cet entretien, expliqué que cette action de Barkhane visait à détruire un camp d’entraînement d’un groupe terroriste et que les reconnaissances menées durant la phase préparatoire n’ont pas permis de déceler la présence de militaires maliens.

Ainsi, tirant les leçons de cette tragédie, les deux parties ont convenu d’améliorer leur communication afin d’éviter la survenue d’un tel événement déplorable dans le futur » après plusieurs jours de silence, Bamako confirme ainsi un fait qui n’était plus qu’un secret de polichinelle.

« Les victimes du raid français sont bien nos soldats. Ils ont été enterrés sur place. Nous avons demandé les coordonnées géographiques à l’armée française afin de récupérer les corps », ajoute Boubacar Diallo, chargé de la communication au ministère malien de la Défense, qui précise que ce sont bien les onze militaires retenus en otages qui ont été tués.

Des photographies des dépouilles de ces soldats qui étaient apparus le 18 octobre dans une vidéo pour implorer le Président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) d’intervenir pour leur libération, auraient permis de « recouper les informations » et de confirmer leur identité « sans grand risque de se tromper », assure par ailleurs à l’AFP une source anonyme au sein de ce ministère.

Du côté français, on est catégorique et on dément toute bavure. Pour Barkhane, il n’y a aucun doute sur la nature de la cible. C’est bien un campement terroriste, un camp d’entraînement qui a été touché.
En effet, au sein de la force française, on rejette donc toute accusation de bavure et on dénonce une manipulation.

«Parfois, il arrive que des otages soient retournés et rejoignent le camp des groupes armés », rappelle l’armée française qui fait comprendre que, quel que soit leur statut antérieur, ce sont des terroristes qui ont été visés en fin octobre.

Depuis mardi dernier, le débat sur cette question est en train de prendre une autre tournure. L’on comprend, depuis peu, les raisons de l’insistance de la France sur la précision de ses renseignements. Elle a finalement lâché le morceau en affirmant que les militaires maliens tués le 23 octobre dernier n’étaient pas des otages, «mais des soldats qui avaient fait défection pour les rangs islamistes».

Si l’on se réfère à l’information donnée par Reuters et RFI «Le raid du 23 octobre a été mené sur la base de renseignements étayés contre un camp dans lequel se trouvaient des soldats maliens passés dans les rangs djihadistes. Ce sont eux qui ont été frappés, entre autres», dit-on à Reuters de source proche du dossier, en refusant de préciser le nombre d’ex-soldats «mis hors de combat».

Ces affirmations donnent du grain à moudre pour les autorités de notre pays qui semblent se noyer dans cette affaire.

Étaient-ils réellement des militaires maliens faits otages par les djihadistes ?
Avaient-ils vraiment changé de camp ?

Cette explication fournie par l’ancienne métropole semble trop tirée par les cheveux, dans le but de se blanchir. Sachant que l’État malien ne dispose d’aucun moyen de vérifier un tel cas, l’on s’agite dans le sens de vite classer cette affaire qui ne manque pas de susciter des interrogations au sein de l’opinion.
Par ailleurs, au regard de la motivation affichée par le camp djihadiste, notamment Iyad Ag Ghali, à fournir des informations sur la situation de ces militaires tués, il y a bien matière à réfléchir.

Pour la première fois, le groupe d’Iyad publie les photos des soldats prisonniers morts et se dit prêt à rendre les corps pour des besoins d’autopsie.

Un terroriste à la dimension d’Iyad a-t-il vraiment besoin de se blanchir suite à la mort de soldats loyalistes, quels qu’en soient les motifs de cette mort ?

Au regard des révélations qui se suivent, cette affaire semble loin d’être classée. Aussi, la France ne se gêne plus de menacer de retirer ses hommes (4000 soldats qui combattent le terrorisme au Sahel) au motif qu’elle ne cesse de perdre la confiance de l’opinion qui le regarde de plus en plus en occupant et non en sauveur.

 

Par Sidi DAO

 

Guidimakha-Mauritanie : L’organisation sociale et la hiérarchie des castes en milieu soninké

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Essirage - Tout le monde se demande souvent pourquoi la stratification de la société soninké reste inchangeable. Mon hypothèse d’apprenti Anthropologue est que l’organisation sociale en milieu soninké conditionne les comportements héréditaires et patronymiques. 

En effet, cette influence est spécialement marquée dans la vallée du fleuve Sénégal, particulièrement dans le milieu soninké, où il existe une hiérarchisation ou une division des castes. 

L’organisation sociale dans le milieu soninké peut s’analyser suivant deux lignes principales, d’une part une stratification horizontale en castes définies par des critères de professions ou de conditions de vie, d’autre part, par un système formaté à base de parenté lié à la génétique, c’est-à-dire du père au fils, comme le droit de successions.

Cependant, cette communauté/ethnie est cloisonnée de la hiérarchie sociale : on nait noble, griot, forgeron ou esclave. Toute la fabrication de cette communauté/ethnie soninké est basée sur les diverses strates apparemment désunies en castes. 

Leur rapport et mode de vie, leur façon de vivre et leur organisation sociale et culturelle, depuis la nuit du temps sont calqués sur cette différenciation, avec une échelle sur laquelle le groupe A et le groupe B, la seule chose qui les lie, c’est le modèle de vie traditionnel (Ladanous) pas plus que ça. Par ailleurs, au niveau du village Soninké, tous les groupements sociaux se retrouvent d’une façon inégalement caractérisée comme tels : au ménage correspond la case, à un certain type de groupement familial correspond la concession ; de même qu’il existe plus ou moins séparés des quartiers, esclaves, nobles, d’artisans…

La typologie des Castes ou la hiérarchisation de la communauté soninké :

Les critères permettant de définir les castes sont classiques : chaque individu de par sa naissance même appartient à telle ou telle caste qui est celle dont fait déjà partie son père. Le mariage se fait à l’intérieur de la caste. Cette endogamie de caste ne comporte que quelque exception entre certaines castes d’artisans ; l’appartenance à une caste est liée traditionnellement à une certaine spécialisation professionnelle dont la caste a un quasi-monopole (par exemple le travail de métaux, travail de cuir…). En effet, dans la communauté soninké, l’élevage et l’agriculture ne sont pas des activités castées, c’est-à-dire qu’elles sont pratiquées par tous, quelle que soit la caste.Les castes peuvent être classées suivant leur hiérarchie au sein de la société soninké. Nous nous essayons de les résumer en trois grandes catégories sans revenir sur les détails.

En premier lieu, sans contestation possible viennent les Horos (singulier horé) qui forment une sorte de caste noble, composée en principe par les lettrés et les propagateurs de l’islam(les Imams). Cette caste est composée des (Debegoumous, Modinous, Mangous…), qui se marie entre eux et détient tout le pouvoir décisionnaire du village quel qu’il soit dans la région de Guidimakha, sans associer les autres sages et les autres honorabilités des autres castes du village ; elle règne sans partage depuis la fin de l’empire du Ghana, vers le 10 et 11ème siècle.Elle était la classe dominante pendant très longtemps en termes de savoir et de richesses. 

A l’ère d’aujourd’hui, les tendances ont changé, on trouve dans chaque caste des savants religieux, des intellectuels modernes et des grands patrons. Mais l’ordre établi depuis des siècles reste toujours plus ou moins inchangé.Le changement est en cours avec l’arrivée de la nouvelle génération consciente et sage, mais aussi avec l’évolution de la société, car le monde est devenu un village planétaire. Oui, certaines mentalités commencent à bouger dans tous les côtés.

Ensuite,viennent les castes proprement artisanales (les Gnakhamalanous), singulier Gnakhamala, que moi, je préfère les regrouper dans la même enseigne : Ce sont les forgerons, griots, les pécheurs, les tisserands et les bijoutiers ; spécialisés dans le travail des métaux, du coton, du cuir, de la musique, du pirogue, du bois…Cette caste se marie aussi entre eux, selon la tradition soninké. En quelque sorte la caste Gnakhamalamous, est plus proche de la première caste horos. Les gnakhamalanous, sont souvent considérés comme des portes paroles de la première caste. 

Et, exceptionnellement ils se marient avec eux, mais avec un très grandembarras et dans certaines circonstances de la vie communautaire.Traditionnellement, dans le milieu soninké, les Gnakhamalanous, sont aussi appelés des agents diplomatiques, qui sont censés de régler les conflits amiablement au sein de la communauté soninké grâce à leur monopole du verbe soninké. Mais avec l’évolution de la société, cette fonction estdésormais pratiquée par n’importe quelle personne douée des raisons, des sagesses et des qualités humaines. Cette caste, si j’ose dire est le trait d’union entre la caste horos et celle des Komos.

Au niveau le plus bas de la pyramide sociale soninké, on trouve les esclaves, les Komos(singulier Komé). Traditionnellement, ce sont de serviteurs, attachés chacun à un maitre bien déterminé et qui sont transmis par héritage absolument comme les biens meubles, les troupeaux et les champs. Ces esclaves, sont transmis de père maitre au fils sans condition.Cette caste est le dernier échelon de l’échelle sociale soninké, caractérisé par son patronyme, son travail de servitude auprès de leur maitre. Les esclaves, à leur tour sont condamnés de se marier entre eux et généralement on les retrouve tous regrouper dans un quartier (comokani) au sein du village. Jadis, l’esclaves ou descendant d’esclave n’avait pas droit à la parole aux réunions du village encore moins pas un mot seul pour la gestion des affaires communautaires. 

Ils sont fixés à leur statut Komé, quelle que soit leur intelligence, leur sagesse et leur honorabilité. Ils sont nés komos et vont mourir komos, selon la philosophie soninké. Ce sont d’exécuteurs des ordres venants de la première caste. Par ailleurs, encore une fois, avec l’émancipation de la société et l’arrivée d’une nouvelle génération (descendants d’esclaves) efficiente, les choses changent lentement mais surement. Mais pas une chose aisée de changer les mentalités dans un milieu comme celui de soninkara. Une communauté communautariste et inégalitaire.

En effet, cette hiérarchie sociale soninké, on la retrouve chez toutes les communautés humaines, en Europe en Asie, aux Etats-Unis et en Afrique. En revanche, en occident ce modèle de société est complément révolu, car non seulement c’est une violation de droits humains, mais aussi c’est un système qui freine le progrès humain. Il a fallu attendre la révolution française de 1789, pour passer la monarchie à la République. Avec la déclaration française de droits de l’homme et du citoyen de 1789 et la déclaration universelle de droits de l’homme du 10 décembre 1945,les citoyens sont tous nés égaux en droit et en devoir. En effet, cette stratification sociale est certainement présente dans la société africaine et presque dans toutes les communautés. Par exemple chez les toucouleurs, en premier lieu viennent les torobés (Torodo), ensuite les rimbés (Dimo) ainsi de suite. Chez la société maure, viennent en premier lieu, les guerriers, ensuite les marabouts, ensuite les tributaires etc…

Cependant, dans la société soninké, ce formatage de mentalités est lié automatiquement au patronyme de chacun de ses membres. C’est un phénomène génétique, c’est-à-dire héréditaire (du père au fils…). Les Soninkos sont tous de musulmans à ma connaissance, jusqu’à nos jours je n’ai pas encore rencontré un soninké juif ou chrétien. Ils prient tous pour le même Dieu (Allah), ils partagent le même livre saint (Coran) et le même prophète (Mohamed PSL). Mais ils interdisent le mariage entre eux pour des raisons sordides, patronymiques et des positions sociales rétrogradées qui sont contraire au Coran et aux préceptes religieux. 

Dieu n’a-t-il pas dit dans le Coran : « Vous êtes tous crées à partir de Adam ; et Adam a été créé à partir de la terre. Le meilleur d’entre vous, est celui ou celle qui craint de plus en Allah ».En revanche, les Soninkos, eux, ils restent figer dans leur code culturel, qui est contraire au livre saint d’Allah et la Sunna du Prophète Mohamed en termes de l’union entre deux musulmans, entre autres. Le caractère féodal de cette société, très hiérarchiséene fait aucun doute. Parmi les chefs qui commandent, certains, très turbulents, cherchent à gagner ou à conserver une hégémonie sur les autres.L’Homme est socialement une invention, il est ce qu’il mange, ce qu’il voit et ce qu’il croit. On ne peut pas en vouloir à l’Homme d’être Homme.

Ce faisant, Hobbes disait que : « L’homme est un loup pour l’homme ». Tout pouvoir humain est établi en faveur de ceux qui gouvernent. Donc l’espèce humaine est divisée en troupeaux de bétail dont chacun a son chef qui le garde pour le dévorer. Le système des castes est un frein pour l’unité de la communauté, il faut le dire haut et fort. Il est le moteur de division entre les peuples d’une même nation, d’une même communauté et d’une même ethnie. C’est un frein/obstacle pour le développement économique et social de cette communauté. Ce système met en cause tout progrès social et humain des êtres vivant en société. Nous proposons à cette belle communauté de revenir à la raison. La raison d’Allah (Coran) et de Mouhammed (Souna). 

Il faut que cette communauté matérialise la Sahadaa et pratique la science religieuse comme le prophète l’a déjà faite. Et qu’elle arrête de mettre partout en avant les mauvaises coutumes et traditions qui sont contraires à l’islam. Dernier point très important, c’est de miser beaucoup plus sur l’éducation, surtout l’éducation et rien que l’éducation de nos enfants.Du coté médical, il faudrait, une seule et unique prescription de la part d’un médecin pour toutes les castes afin de pouvoir diagnostiquer la pathologie.A quand le changement social en milieu soninké du 21ème siècle ? Et quel serait la première invention de cette communauté soninké ? Un Aphone 11 ? Un satellite ? Ou encore un véhicule volant ?

BA Boubou
Doctorant-chercheur à Paris
Membre de l’Association Française de l’Histoire du Droit à Paris (AFHD)
Fondateur de l’association AECJRM en France
Militant de droits humains

Mauritanie G8 : Appel

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G8 Mauritaniennes, Mauritaniens,

Les années sombres du pouvoir de Ould Abdel Aziz ont été une véritable épreuve pour ce pays : profanation de ce que ce peuple a de plus sacré, piétinement des valeurs et de la morale, dilapidation des richesses du pays, appauvrissement des citoyens, annihilation des espoirs de la jeunesse, ébranlement de l’unité et la cohésion du peuple, ruine de l’administration,atteinte aux relations avec les pays voisins et alliés,grave crise politique qui entraine le pays vers l’inconnu.

Quel est aujourd’hui le citoyen qui ne se sent pas menacé dans son pain quotidien par la hausse continue des prix et des des impôts et par la réduction de son niveau de vie ? 

Qui ne ressent pas de l’inquiétude pour l’avenir de ses enfants en raison de la déchéance de l’enseignement, du bradage des écoles publiques et du mépris dont souffre le corps enseignant ? Qui peut être rassuré pour sa santé face à la déliquescence des établissements de soins, à la diffusion des faux médicaments en l’absence totale de contrôle ? 

Qui peut aujourd’hui dormir tranquille sans être inquiet pour sa famille et ses biens au vu de généralisation croissante du crime dans tous les quartiers de la capitale ? Qui peut s’occuper de son commerce ou de ses affaires sans être assailli par les impôts et les amendes tous ordres ? Qui ne se sent pas assiégé par les ordures dans son quartier, avec leur lot de mauvaises odeurs, leurs effluves nuisibles à la santé et leur spectacle avilissant ?

Le fait est que Ould Abdel Aziz et son clan ont accaparé les richesses de ce pays. Ils se vautrant dans le luxe alors que vous souffrez de la misère. Ils envoyant leurs enfants étudier dans les instituts et universités étrangères, alors que les écoles de vos enfants sont laissées à l’abandon. Ils se font soigner dans les meilleurs hôpitaux d’Europe et d’Amérique pendant que les hôpitaux du pays ne disposent pas du minimum pour assurer les soins. Ils garantissent les emplois pour leurs enfants et leur permettant de parader dans les voitures de luxe alors que des centaines de milliers de jeunes mauritaniens souffrent du chômage et du désespoir. Ils accumulent les richesses et achètent les appartements de luxe à l’étranger au moment où la sécheresse menace le bétail, les cultures qui sont les sources de la vie de la majorité de ce peuple.

Mauritaniennes, Mauritaniens

Ils vous parlent de la lutte contre la pauvreté et de l’assistance aux pauvres alors que chacun d’entre vous se souvient des prix des denrées de base le jour où Ould Abdel Aziz a pris le pouvoir et sait quel prix il les achète aujourd’hui ; quel était le prix du carburant et à combien il s’élève aujourd’hui; quel était la valeur de l’Ouguiya par rapport aux devises étrangères et combien elle vaut aujourd’hui ? Qu’est devenue la SONIMEX dont les boutiques couvraient l’ensemble des régions, brisant les monopoles, stabilisant les prix et approvisionnant les marchés ? Ils l’ont pillée et mise en faillite.

Ils vous parlent des services au moment où des quartiers entiers de la capitale vivent sans eau courante et souvent sans électricité ; au moment où chaque jour vous s’élèvent les appels des habitants des villages et des villes de l’intérieur du pays souffrant de la soif et de l’abandon ; au moment où le pays se trouve en queue de peloton dans tous les classements internationaux relatifs aux indicateurs du développement humain.Ils vous parlent des infrastructures alors que,pendant les « années Ould Abdel Aziz », les principales routes du pays ont pratiquement disparu et se sont transformées en crevasses et obstacles qui, chaque jour, emportent plus de vies humaines. Et la société « ENER » qui assurait l’entretien et la réparation de ces routes, qu’est-elle devenue ? Ils l’ont également pillée, puis mise en faillite.

Ils vous parlent de transparence et de lutte contre la corruption alors que le chef de l’état refuse de déclarer ses biens en violation flagrante de la loi ; que les marchés de gré à gré deviennent la règle ; que s’amplifie l’enrichissement massif d’une minorité grâce aux commissions, à la corruption et à au détournement des biens publics ;que l’avenir du pays a été compromis par l’endettement, en même temps qu’ils ont dilapidé et pillé les revenus faramineux engrangés par le pays grâce à la hausse des prix du fer, du poisson, du cuivre et de l’or.

Ils vous parlent d’unité et d’égalité au moment où le pouvoir œuvre à la déstructuration de la société à travers la discrimination et la marginalisation de larges couches de la population, et encourage le tribalisme et le régionalisme. Ils vous parlent de démocratie à l’heure où ils violent la constitution de manière flagrante, manipulent les élections, mutilent les symboles de la nation, s’attaquent aux institutions démocratiques et aux élus de la nation, et gouvernent le pays par la volonté et les caprices d’un homme au mépris de la loi et des institutions. Ils vous parlent de liberté alors que les citoyens innocents sont kidnappés, détenus et poursuivis sans qu’ils aient commis aucun crime ou délit, que la presse est muselée, que toute manifestation ou protestation pacifique est réprimée et que la justice est instrumentalisée sans vergogne en vue de règlements de compte avec les adversaires politiques.

Mauritaniennes, mauritaniens,

Votre pays est aujourd’hui en danger ! Il est pris en otage par un régime qui n’aspire qu’à conserver le pouvoir pour continuer à vous opprimer et à piller vos richesses. Cette situation humiliante et dangereuse ne pourra changer sans la participation active de tous. Il n’y a pas de salut pour vous et votre pays en dehors de vous-mêmes. Que cesse le silence face à la souffrance et à la soumission, face à l’humiliation et à l’oppression. Dressons nous tous ensemble dans un sursaut national contre le pouvoir personnel et l’arbitraire. Rassemblons-nous tous le Samedi 25 Novembre 2017 à 16 heures à la place Ibn Abbas pour dire d’une même voix :

• Non au régime de la faim, de la soif, de l’oppression et du pillage

• Tous ensemble contre la discrimination, la marginalisation et l’esclavage

• Non à la profanation de nos valeurs sacrées

• Tous ensemble pour restaurer le processus démocratique

• Non à la violation de la constitution, à la défiguration des symboles de la nation et aux atteintes aux institutions constitutionnelles

• Non à l’instrumentalisation de la justice en vue des règlements de compte

• Non à l’emprisonnement du Sénateur Mohamed Ould Ghadda, aux poursuites contre les sénateurs, les syndicalistes, les journalistes et les hommes d’affaires patriotes

• Ensemble pour le soutien au monde rural en cette année de grave sécheresse

« Allah ne change point les conditions d’un peuple tant qu’il ne s’y engage pas lui-même »

إن الله لا يغير ما بقوم حتى يغيروا ما بأنفسهم (صدق الله العظيم).

Nouakchott, le 11 novembre 2017

FNDU – RFD – SAWAB – FPC – ELWATAN – IRA – UNAD -MTD

http://cridem.org/C_Info.php?article=704467

COP23 Sommets de la ville à la Conférence mondiale sur les changements climatiques: «La clé de la protection du climat mondial réside dans les villes. "

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Bonn - Le secrétaire d'Etat Hans-Joachim Fuchtel a appelé le sommet de la ville à

de considérer davantage le rôle des villes dans les plans climatiques nationaux: "Les villes sont

Victimes du changement climatique - mais en même temps aussi la principale cause du réchauffement climatique. ils

doit donc également faire partie de la solution pour un développement respectueux du climat. Les Parisiens

Les objectifs climatiques ne peuvent être atteints que si les villes sont des partenaires clés dans la protection du climat

être reconnu. "

Les villes provoquent environ les trois quarts des émissions mondiales de gaz à effet de serre - par exemple

Trafic, construction, incinération des déchets ou chauffage des bâtiments. L'accord climatique de

Paris reconnaît donc le rôle important que jouent les villes et les régions dans la lutte

Jouer au changement climatique.

Au sommet de la ville de Bonn, plus de 1000 représentants du réseau des villes et des villes

Régions de plus de 60 pays. L'orientation du sommet est fournie par le ministère allemand du Développement

pris en charge.

Hans-Joachim Fuchtel, secrétaire d'État parlementaire auprès du ministre fédéral de l'Économie

Collaboration et développement: "Le sommet de la ville de Bonn dans le cadre de la COP 23 montre:

Les villes et les régions sont conscientes de leur responsabilité et font progresser la protection du climat.

Nous devons les encourager dans ce sens, afin qu'ils puissent pleinement développer leur potentiel en tant que partenaire climatique. dans le

Dans le cadre de notre coopération au développement, nous aidons les villes du monde entier à

Réduire les émissions et protéger leurs populations contre les effets du changement climatique

Construire un savoir-faire. "

Le ministère allemand du Développement (BMZ) travaillera avec des villes

Les pays en développement et émergents continuent de se développer. Une pierre angulaire est «l'Initiative pour

Transformative Urban Mobility "(TUMI), engagé pour le climat, sûr et abordable

La mobilité offre et promeut le pouvoir d'innovation des villes. À propos de communal

Climate Partnerships favorise également la coopération entre les municipalités

Allemagne avec ceux des pays en développement. La ville de Bonn, par exemple, travaille avec

La capitale bolivienne, La Paz, pour une gestion intégrée et écologique des déchets.

Mauritanie: la libération du blogueur M'Kheitir enflamme la rue islamiste

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Le360 - La libération du blogueur Mohamed Ould M'kheitir après une condamnation à mort, suite à la une décision rendue jeudi, enflamme les troupes islamistes et la rue, qui a réclamé une nouvelle fois son exécution vendredi après-midi.

L’annulation de la peine de mort, suivant de la libération du blogueur Mohamed Ould M’ Kheitir par la cour d’appel de Nouadhibou par un arrêt rendu jeudi après-midi, enflamme la rue islamiste de Nouakchott.

Fortement mobilisées après la grande prière musulmane du vendredi après-midi, les troupes de la NOSRA du Prophète ont investi les rues situées aux alentours de la grande mosquée saoudienne.

La manifestation étant interdite, les compagnies de la police anti émeutes ont violemment réagi pour disperser la marche en employant des bombes lacrymogènes et des matraques.

Bien organisées, les manifestants encadrés par la mouvance islamiste s’étaient regroupés à plusieurs endroits. Le bilan des affrontements est estimé à plusieurs blessés et de nombreuses interpellations.

Vendredi soir, le centre-ville de Nouakchott, notamment les environs du palais présidentiel étaient fortement quadrillés par la police. Toutes les voies ont été barrées et interdites à la circulation automobile.

Le blogueur Mohamed Ould M’Kheitir a été libéré jeudi après-midi par la cour d’appel de Nouadhibou composée par de nouveaux magistrats, qui était appelée à se prononcer pour la deuxième fois sur cette affaire en 19 mois.

En annulant la peine capitale, cette juridiction a tenu compte de son repentir après un écrit jugé «blasphématoire» et l’a condamné à une peine correctionnelle de 2 ans de prison conformément à l’article 306 du Code Pénal (CP) mauritanien.

Le jeune blogueur a ainsi retrouvé la liberté après 3 années de détention préventive qui ont couvert la peine ordonnée à travers le verdict du jeudi 09 novembre 2017.

Par notre correspondant à Nouakchott 
Cheikh Sidya 

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