Vie politique. Une Troisième République pour la Mauritanie !

Écrit par Eclairage le . Publié dans Politique

L'Authentique - Le Pouvoir s’emploie depuis quelques jours à la mise en place d’un cadre constitutionnel devant consacrer une Troisième République dans le pays ! Le président de la République et le Premier ministre ne se donnent en effet plus de repos pour dresser au plus tôt, le cadre institutionnel d’un régime politique nouveau. 

La Mauritanie va connaitre sa troisième République, bâtie sur les cendres du Sénat. Le président et le chef du gouvernement s’y attèlent de plein pied. Le chef de l’État vient en effet d’instruire son Premier ministre de lui préparer, dans l’urgence, les contours d’une Troisième République ! 

C’est ce que nous avons appris de sources dignes de foi, qui indiquent en substance qu’il s’agit d’un régime nouveau, qui devrait voir jour, après des élections portant sur une nouvelle constitution, en août 2018. Il s’agira d’opérer comme au Rwanda qui a pu faire passer ses nouveaux textes, sous le regard impassible de la communauté internationale, de plus en plus adhérente au principe sacro-saint de « non ingérence dans les affaires intérieurs d’un Etat tiers »

Mettant à profit la dernière consultation référendaire qui a permis, d’une part, de supprimer le Sénat, de changer l’hymne national et le drapeau national puis d’autre part d’institutionnaliser les conseils régionaux, le chef de l’État a décidé d’apporter des changements dans le texte constitutionnel. 

Ainsi, les populations devraient donner leur accord pour un projet de constitution dont les principaux contours portent sur l’élection au suffrage universel d’un président de la République, pour un mandat de 5 ans, renouvelable 3 fois, avec possibilité de candidature à la présidence de tout citoyen mauritanien âgé au moins de 40 ans et au plus de 75.

La Troisième République serait marquée par une série de réformes sociales qui militent en faveur de la mise en place d’un État de droit et d’un meilleur traitement en faveur des populations consacrant le droit au travail, à la protection sociale, à l’enseignement, à la dignité de la personne humaine, mais aussi et surtout aux libertés fondamentales et aux droits de l’homme.

Clin d’œil aux partenaires étrangers et à l’occident ? Certainement…, même si le président sait qu’en amenant le peuple à lui accorder ses suffrages, le soutien de ceux-ci est garanti.

Le texte de projet de la Troisième République serait entre les seules mains du président de la République et son Premier ministre Ould Hademine.

Il sera érigé avec de nouvelles forces vives de la Nation, notamment une classe politique nouvelle majoritairement composée de jeunes mauritaniens qui devraient être aptes à lutter contre toutes les forces sociales tels le tribalisme, le communautarisme le régionalisme et qui n’appartiendraient à aucun courant nationaliste et dont la seule référence restera la Patrie mauritanienne !

Positionnement

Finalement, Mohamed Ould Abdel Aziz a trouvé la parade à 2019 ! En effet, avec la Troisième République qui devrait organiser sa première présidentielle en décembre 2018- quatre mois après l’élection sur la nouvelle constitution- le chef de l’Etat dispose bien d’un outil qui lui permet de conserver encore le pouvoir, après 2019. 

Jusque-là, l’homme ne savait pas quelles dispositions prendre pour rester au pouvoir au terme de son dernier mandat. D’abord, il fut question d’une présidentielle à la Poutine – Medvedev. Mais se sachant d’avance mal à l’aise comme Premier ministre, il a vite fait d’abandonner cette option. 

Puis, l’idée lui vint de coopter un candidat, qui lui passerait le relais à terme. Une fois encore, le doute vint l’en dissuader. La confiance n’y était pas. Par la suite, les scénarii seraient nombreux : la cooptation du général Ould Ghazouany (à la retraite en 2019), celle du colonel à la retraite Cheikh Ould Baya, de Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine, ancien président de l’UPR, et celles des deux hommes qui lui ont servi de Premier ministre…

In fine, Ould abdel Aziz a décidé de conserver pour lui-même, le pouvoir. Ainsi, comme l’avaient prévu nombre d’analystes politiques, le président Mohamed Ould Abdel Aziz n’attendra pas 2019 pour se prononcer sur la suite à donner à sa présence aux plus hautes fonctions de l’Etat ! « Qui veut voyager loin ménage sa monture ». C’est dès à présent que la bataille commence. Une bataille politique face à l’opposition et à la société civile.

JOB

Mauritanie: les travaux d'Hercule du nouveau président du FNDU

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Le360 - Désigné président du Forum national pour la démocratie et l'unité (FNDU) à l'issue d'une mini crise entre les pôles politique et indépendant, Mohamed Ould Maouloud, leader de l'Union des forces de progrès (UFP), est astreint à des travaux d'Hercule à l'approche de la présidentielle 2019.

Placé sur le fauteuil de président du Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU), à moins de 2 années du crucial rendez-vous de l’élection présidentielle de 2019, le Dr Mohamed Ould Maouloud, leader de l’Union des forces de progrès (UFP), formation issue de la mouvance de la gauche historique, va devoir réaliser de véritables travaux d’Hercule pour redonner le sourire à ceux qui souhaitent l’alternance que le pays attend depuis un certain 10 juillet 1978.

Pour rappel, le FNDU est un vaste rassemblement de l’opposition mauritanienne, composé de partis politiques, organisations de la société civile, centrales syndicales et personnalités indépendantes.

Le président de l’UFP arrive aux commandes de ce collectif sur la base d’un consensus difficilement acquis entre le pôle politique, et celui des indépendants, après une mini crise imputable à un tiraillement pour la présidence de la coalition. La mouvance non politique, qui tenait au principe de la présidence tournante, a fini par lâcher du lest, dans un contexte particulier.

Ainsi, la bataille visant à empêcher l’implosion du FNDU est gagnée, selon l’avis de nombreux observateurs. Toutefois, dans le contexte politique pré-élection présidentielle 2019, il reste encore à restaurer le crédit d’une opposition démocratique largement minée par la léthargie post-référendum du 5 août 2017, estiment de nombreux analystes.

Pour Omar Moctar, directeur de publication du quotidien «L’Authentique», le leader de l’UFP, Mohamed Ould Maouloud «est un excellent choix dans le contexte de l’opposition et du pays, qui attend le tournant de l’élection présidentielle de 2019.

Quel que soit le scénario vers lequel devrait évoluer la Mauritanie, l’ouverture d’une nouvelle concertation entre le pouvoir et l’opposition regroupée au sein du FNDU est une étape incontournable, dans la mesure, au cas où le président Mohamed Abdel Aziz serait intéressé par restaurer la cohésion, l’unité nationale et sociale, sérieusement malmenées.

Dans cette perspective, le choix de Mohamed Ould Maouloud aux commandes du collectif de l’opposition relève d’une inspiration géniale. En effet, après des années de lutte avec les Kadihines et le Mouvement national démocratique (MND), ce professeur d’université a fait ses preuves en acceptant une concertation régulière entre le régime de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya et sa formation, au début des années 2000.

Une démarche qui n’a jamais fait dévier l’UFP de la ligne d’une opposition authentique et crédible.

Par ailleurs, on peut aussi rappeler que ce parti de l’opposition historique, a accepté d’intégrer un gouvernement de majorité élargie sous le régime éphémère du président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi.

Un background qui atteste clairement de la conformité du profil de l’homme dans la perspective d’une souhaitable et même incontournable concertation avec le pouvoir avant la capitale échéance de 2019.

Moins formel que son collègue, Ahmed Ould Cheikh, directeur de publication de l’hebdomadaire «Le Calame» salue cependant «un consensus qui règle le problème de la présidence du FNDU, après une période de tension et même de déchirement au sein de l’opposition. Mais il reste l’énorme équation qui consiste à préparer les futures échéances électorales dans un pays qui n’a jamais connu d’alternance par les urnes, les candidats du pouvoir, des forces armées et de sécurité, de l’administration, ayant toujours gagné et par tous les moyens».
Résultats des courses, un régime militaire d’exception, où un officier recyclé dans la politique exerce le pouvoir, un pouvoir militaire devenu endémique dans le pays depuis 1978, avec une courte parenthèse d’un pouvoir civil de 15 mois entre 2007 et 2008.

L’immense chantier du nouveau président du FNDU devrait alors consister à porter toutes les aspirations et revendications relatives à l’Etat de droit, au rejet de toutes formes de discrimination, la consolidation de la cohésion nationale et sociale et la création des conditions d’un climat politique apaisé, propice à une véritable alternance démocratique, selon une vision largement partagée par les analystes à Nouakchott.

Par notre correspondant à Nouakchott 
Cheikh Sidya 

Affaire Ould Ghada : La bataille jusqu’au bout

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L'Authentique - Le désormais « ancien » sénateur Mohamed Ould Ghada ne finit de faire des vagues ! Selon ses visiteurs de la prison civile de Nouakchott, l’homme ne faiblit pas dans le combat qu’il mène contre le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz. 

Au contraire, il est même déterminé à aller jusqu’au procès qui, pour lui, lui permettrait de révéler publiquement, toutes les informations -portant sur la gestion du pays par le régime en place- dont il dispose qu’il avait promis d’étaler à la face du monde, alors qu’il était président de la commission sénatoriale chargée des enquêtes sur les marchés publics.

C’est un homme déterminé dont parlent les visiteurs de la Prison civile qui ont eu l’occasion d’y rencontrer l’ex sénateur Mohamed Ould Ghadda. L’homme qui a mis fin à sa grève de la faim depuis que sa mère lui a rendu visite la semaine dernière, se porterait au meilleur de sa force.

Physiquement mais surtout, psychologiquement ! Son langage reste intact et incisif. L’homme a certes perdu du poids, mais garde toute sa lucidité. De nature aimable, il est parvenu à s’attirer les égards de ses codétenus mais aussi de ses geôliers, même si ceux-ci évitent son contact, de peur sans doute d’être réprimandé par leur hiérarchie.

Ayant manifestement des « problèmes personnels avec le président de la République », nombreux sont ceux qui craignent d’être mis à l’index pour d’éventuelles relations qu’ils pourraient entretenir avec lui.

Comme au premier jour de son arrestation et comme pendant qu’il était dans son rôle de président de la Commission du Sénat chargé d’enquêtes sur la gestion des biens publics dans les différentes institutions du pays, Ould Ghadda est d’une animosité particulièrement virulente à l’endroit du pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz.

Il est aussi persuadé que seul un procès est susceptible d’ébranler ce pouvoir. C’est pourquoi, il a décidé de collaborer avec la justice en répondant à toutes ses sollicitations, notamment celles du juge chargé de l’instruction de son dossier. 

Son objectif reste celui du procès public, qui devrait lui servir de support pour dire ses vérités et de faire bien de révélations : celles qu’il a découvertes alors qu’il présidait la commission d’enquête du Sénat sur les marchés publics, et surtout, celles qu’il détient par des voies inconnues et qui porteraient sur les biens du président de la Républiques acquises ces dernières années, ceux de sa famille, et aussi ceux de la nouvelle classe des affaires, faite de jeunes.

Rencontré dans le courant de la semaine dernière par une mission de l’ONG Human Rights Watch (HRW), il avait déclaré en substance qu’il ne voulait pas de liberté provisoire et que son objectif restait le procès public. « J’ai été détenu 3 semaines avant de voir le juge. Je refuse de solliciter une liberté provisoire auprès du tribunal parce que ce serait alors plus facile pour eux de laisser traîner l’affaire.

Il n’y a que deux options acceptables : jugez-moi ou acquittez-moi »
. Tels seraient les propos avancés à l’endroit de la mission qu’il recevait dont le rapport éclaire sur les intentions du prisonnier, notamment quand il écrit :

"de nombreuses personnes en Mauritanie ont confié à Human Rights Watch que derrière cette enquête pour corruption se cache en réalité la volonté de réduire au silence un opposant au président et d’intimider les autres opposants, les journalistes indépendants et les acteurs de la société civile qui pourraient accepter un soutien de Mohamed Bouamatou".

MOM

Déficit pluviométrique: le RFD lance un appel

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Le Calame - Le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) a lancé «un appel pressant aux organisations et instances internationales pour venir en aide aux populations mauritaniennes qui font face à un déficit pluviométrique aigu».

"La Mauritanie a enregistré cet hivernage un déficit pluviométrique aigu, ce qui aura des conséquences négatives sur les activités agropastorales qui constituent les sources d’alimentation d’une grande partie de la population à faible revenus", a déploré le parti d’Ould Daddah, dans un communiqué publié à cet effet.

Pour le RFD, cette situation représente une "menace également pour la richesse animale, le pilier de l’économie du pays et l’unique source de revenus des populations de plusieurs wilayas".

Enfin, le RFD dénonce "l’indifférence du gouvernement par rapport aux mesures qu’exigent les circonstances, voire sa persistance à envenimer la crise politico-socio-économique que vit le pays". 

Crise malienne : Iyad veut remettre les corps des 11 militaires tués

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Le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM)  dirigée par le djihadiste malien, Iyad Ag Ghaly, veut remettre à l’Etat malien, les corps des 11 militaires maliens tués suite à un raid de Barkhane dans la nuit du lundi 23 au mardi 24 octobre dernier. Pour ce faire, dans un nouveau communiqué, il aurait demandé à la France d’accepter l’intervention d’une partie neutre pour recevoir les corps des militaires pour les besoins d’une autopsie. Laquelle vise à déterminer l’identité des personnes tuées ainsi que les circonstances pour lesquelles elles sont mortes.

Le groupe avait insisté sur le fait que ces militaires avaient été tués au cours d’un raid mené par Barkhane avec deux barils remplis d’explosifs Sur leur lieu de détention près de la ville d’Abibara dans la région de Kidal, au nord-est du Mali.

 

Quelques semaines au paravent, ce groupe avait également diffusé une vidéo dans laquelle les militaires détenus en otages demandaient au président de la République d’intervenir pour les faire libérer.

TS

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