FNDU : la nouvelle stratégie de lutte…

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Sahara Medias - Dans une déclaration faite à Sahara Media, le responsable du parti d’opposition INAD Sidi O. El Kory, a révélé que la coordination de l’opposition démocratique a mis en place une nouvelle stratégie qui définit les contours de sa lutte dans l’avenir. 

Il a ajouté que l’opposition a constitué ces derniers temps des commissions pour mettre en place des plans détaillés pour la lutte de l’opposition dans l’avenir. Cette nouvelle stratégie, selon O. El Kory, adaptera la lutte de l’opposition à la nouvelle réalité et déterminera les contours de la prochaine étape.

Le responsable du parti INAD a dit que les prochaines étapes de l’opposition seront une réponse à ce qu’il a appelé les restrictions des libertés collectives et individuelles, après que les activités de l’opposition aient été interdites et sauvagement réprimées par le régime dictatorial.

Il a enfin ajouté que les amendements constitutionnels ridicules consacrés par le gouvernement ont été suivis par des arrestations au sein de la jeunesse de l’opposition et le sénat, et a entraîné le pays dans une crise constitutionnelle grave. 

Dioro-Ouan : Les Djihadistes avancent sur Ségou

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Les attaques des djihadistes s’approchent de plus en plus de la ville de Ségou, capitale de la 4è région administrative du Mali. Les postes de sécurité installés dans les localités de Dioro et Ouan ont tous les deux subi lundi dernier (23 octobre 2017) des attaques menées par des hommes armés considérés comme des djihadistes. Ces incursions terroristes au cœur de la région de Ségou posent l’épineux problème de la  sécurisation des élections à venir.

Des gendarmes, dont l’un a perdu la vie, ont été victimes d’une attaque djihadiste contre le poste de gendarmerie de Ouan. Ce poste de la gendarmerie nationale est situé dans le cercle de Tominian, une collectivité territoriale dans la région de Ségou. Selon des sources sécuritaires, cette attaque qui a fait un mort et deux blessés parmi les gendarmes est survenue après celle de Dioro.

L’attaque a aggravé la panique des villages qui vivent sous la menace permanente des groupes djihadistes. La communication était interrompue, la liaison téléphonique ayant été coupée. Le village de Ouan est sur la route de Mopti non loin de Fangasso où un agent des eaux et forêts et son ami avaient été assassinés. Les assaillants ont procédé de la même manière à Ouan comme à Dioro, selon certaines sources.

En s’en prenant à Dioro, c’est tout un symbole que les djihadistes visent. Chef lieu de la commune du même nom, Dioro est  seulement à 60 km à l’Est de la ville de Ségou. Le bilan de l’attaque contre le cantonnement de sécurité n’est pas encore connu. Mais l’évènement pourrait avoir un impact sur l’agriculture qui constitue la principale source de revenu de la commune comptant 29 villages dont beaucoup produisent du riz.

La poussée djihadiste dans les rizières de Dioro est d’autant plus inquiétante que la zone est située à l’entrée du Delta central du Niger où les fidèles de Amadou Koufa mènent la vie dure à la population locale. Les ressortissants de la localité de Macina ont déjà tiré la sonnette d’alerte sur l’isolement des villages de la zone ; une défaillance qui profite aux terroristes.

Les autorités du pays sont interpellées par le progrès continu des terroristes au cœur de cette région. La question est surtout inquiétante à l’approche des élections régionale et communale. Des observateurs estiment que ces scrutins ne pourront pas se tenir dans les conditions sécuritaires actuelles sur plusieurs parties du territoire national.

 

 

Soumaila T. Diarra

Mauritanie. Opposition: un plan d'action à l'étude pour la présidentielle de 2019

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Le360 - Disparue des radars après le référendum du 5 août dernier, l’opposition mauritanienne fait sa rentrée. Au cours des derniers jours, le Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU), composé de partis politiques, d'organisations de la société civile, de centrales syndicales et de personnalités indépendantes, a tenu une série de réunions de concertations. 

Objectif de ces rencontres: "dégager un plan d’action de nature à contraindre le pouvoir à organiser une alternance apaisée et démocratique à l’échéance de 2019",explique Yahya Ould Ahmed Waghef, leader du Pacte national pour la démocratie et le développement (PNDD-ADIL) et ancien Premier ministre, après avoir déclaré le référendum du 5 août illégal, "organisé en violation des dispositions de la constitution".

Ce plan d’action prévoit notamment d’intenses activités de sensibilisation et de mobilisation à Nouakchott et à l’intérieur du pays (porte à porte, meetings et marches pacifiques) pour exiger le respect de la loi fondamentale. 

En effet, la mouvance de l’opposition mauritanienne se trouve à la croisée des chemins, confrontée à de multiples défis dans la perspective des élections présidentielles de 2019.

Ce camp fait face au flou des déclarations contradictoires de la galaxie majoritaire. 

Le président Mohamed Ould Abdel Aziz a déclaré publiquement sa détermination à se conformer aux dispositions constitutionnelles qui écartent toute idée d'un troisième mandat. 

Mais des responsables gouvernementaux ont tenu des propos contradictoires, demandant au président de rester auprès du peuple «pour achever ses chantiers»

Au-delà de la question du départ de l’actuel locataire du Palais de la République, l'équation de fond pour l’opposition réside dans sa capacité à constituer une véritable alternance à l'actuelle majorité et à la très forte influence d’un appareil militaire au cœur de l’exercice du pouvoir en Mauritanie depuis le 10 juillet 1978. 

Abdoulaye Wade, ancien président du Sénégal, avait l’habitude de dire que «c'est celui qui a l’argent et qui contrôle l’armée qui gagne les élections». 

Au contraire de l’ancien Premier ministre mauritanien, pour qui le consensus doit se faire sur le respect des dispositions constitutionnelles tandis que "la victoire de l’un ou l’autre camp relève du choix souverain des électeurs". 

Par notre correspondant à Nouakchott 
Cheikh Sidya 


Mauritanie: Le DG de l’ENER Wone Ousmane déposé en prison

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Le Reflet - Wone Ousmane, Directeur Général de l’Etablissement National pour l’Entretien Routier (ENER), a passé sa première nuit à la prison civile de Nouakchott, a appris LeReflet.NET. 

C’est à la suite de son audience au parquet de Nouakchott ce mardi 24 octobre que Wone a placé sous mandat de dépôt. Il est accusé de malversations et mauvaise gestion, indique t-on.

L’information est passée quasiment inaperçue… Pourtant mardi soir, c’est un directeur d’un établissement public qui est déposé en prison. Lui, c’est l’ingénieur routier Wone Ousmane. Cette nouvelle étape de la procédure intervient après une semaine d’investigations de la Brigade de Répression des Crimes Economiques.

Mardi 24 octobre 2017 aux alentours de 12h30 GMT, il est arrivé au tribunal avec un air serein. Après près de deux heures d’audience, le juge d’instruction qui s’occupe également des crimes économiques a décidé de le placer sous mandat de dépôt, sur demande du procureur. Une nouvelle audition est programmée la semaine prochaine confie une source du LeReflet.Net.

Pour rappel, c’est le 16 octobre 2017 qu’il a été interpellé par des éléments de la brigade de répression des crimes économiques. Considéré comme un bouc émissaire dans la « faillite » de l’ENER, Wone Ousmane est la tête de l’ENER depuis mai 2015. Il avait souligné à l’époque avoir hérité d’un établissement dont les caisses étaient vides ou presque.

Notons au passage que le gouvernement envisage une fusion-absorption de l’ENER et la société de travaux publics ATTM. Cette information a été rendue publique au sortir du conseil des ministres du 19 octobre dernier. Soit deux jours après l’interpellation de Wone Ousmane.

Nord-Mali : Les petits pas vers l’option militair

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L’acquisition d’avions de combat par l’armée malienne ainsi que la grande parade militaire et civile à laquelle lesdits appareils ont donné lieu pourraient en dire long sur lechangementde cap et le revirement d’approche dans la gestion de la problématique du septentrion par le Mali d’IBK. Nombre de compatriotes du président malien auront été les fiers témoins de la grande exhibition faite du matériel venu enrichir l’arsenal de l’armée nationale et  diversifier du même coup ses marges de réplique aux assauts que subissent constamment ses positions dans le nord et le centre du pays. Les nouvelles acquisitions, obtenues sur effort budgétaire propre, ont même inspiré à certains politiques une récupération euphorique par un grand meeting de reconnaissance au chef de l’Etat pour ses efforts en direction de la Grande Muette. C’est à cette occasion qu’on a entendu un des organisateurs et non des moindres clamer haut et fort que l’armée malienne fait désormais trembler depuis le renforcement de ses capacités aériennes par l’obtention d’avions de combat. D’autres en ont poussé la jubilation au point d’y voir un moyen de clouer le bec à l’opposition.

Quoi qu’il en soit, il y a de quoi s’interroger – non sur l’utilité du matériel – mais sur la catégorie d’adversaires qu’il cible, au regard d’un contexte plutôt dominé par une nette tendance vers un règlement de la problématique du nord par les voies pacifiques.

Sans verser dans les arts divinatoires, il ne semble point évident que l’acquisition d’hélicoptères de combat puisse se justifier par une réponse aux velléités islamistes. Et pour cause, ni les forces françaises ‘Barkhan’ ni les missions militaires onusiennes et européennes mieux dotées en moyens aériens n’en ont fait un créneau de lutte contre les attaques multiformes de terroristes. Beaucoup plus plausible dès lors l’intention de les utiliser comme moyen de dissuasion et de pression contre les mouvements armés séparatistes qui ne renoncent pas encore à défier l’autorité et la souveraineté de l’Etat malgré la signature d’un Accord pour la paix. À quelques encablures des élections générales de 2018 très déterminantes pour la continuité des institutions de la République et les ambitions politiques du chef de l’Etat sortant, il n’est point exclu que Koulouba renoue avec ses ardeurs bellicistes initiales. Les mêmes qui avaient inspiré aux hautes autorités de préférer l’hostilitéà l’ouverture des négociations avec les mouvements armés qu’elles espéraient prendre à l’usure jusqu’au déclenchement de l’assaut hasardeux des forces armées sur Kidal. Avec des troupes sans la couverture aérienne, la suite est connue : le cuisant échec de l’intervention a contraint les autorités à engager des pourparlers en nette position de faiblesse, lesquels ont finalement produit un accord quasi inapplicable que les groupes armés autonomistes utilisent pour imposer leurs caprices à la République. L’acquisition d’armements dans un tel contexte pourrait probablement servir à inverser cette tendance.

Reste à savoir comment les parties-prenantes de l’Accord – singulièrement la CMA – réagira à cette volonté tacite de changer de cap susceptible de ramener la confiance entre les protagonistes au plus bas niveau d’où elle était partie depuis les pourparlers d’Alger.

 

 

La Rédaction

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