Le Calame – Les Nouakchottois vivent une mauvaise saison sociale. Le calvaire des habitants de la capitale s’est accentué ces derniers mois avec les coupures intempestives d’électricité, la crise des passeports, la hausse vertigineuse des denrées de base, les ruptures dans la chaîne d’approvisionnement des oignons et pommes de terre, entraînant une flambée sans précédent des prix, le tout couronné par un stress hydrique occasionnant des coupures d’eau, ce qui a conduit à une augmentation sensible du prix du baril d’eau affectant ainsi les couches sociales les plus vulnérables.
L’été est particulièrement chaud à Nouakchott et ses habitants ne sont pas au bout de leurs peines. Des activistes munis des fameux bidons jaunes vides se sont réunis en sit-in devant la Société Nationale de l’Eau(SNDE) pour dénoncer cette situation et relayer la souffrance de leurs concitoyens peinant, par milliers, à s’approvisionner en eau potable pour leurs besoins les plus élémentaires.
Les quartiers les plus touchés sont surtout situés à la périphérie de la ville où s’entassent les habitants les plus démunis.
Les politiques sont également montés au créneau. La Coalition Espoir Mauritanie « condamne avec fermeté l’échec du gouvernement et des départements concernés à apporter des solutions fiables en temps opportun. Quand on est incapable de fournir de l’eau potable, on ne peut assurer aucun développement ni aucun progrès au pays. […]
[…] Nous avisons l’opinion publique que ces problèmes d’eau, d’électricité, de passeports et de denrées alimentaires ne sont pas causés par une insuffisance de moyens financiers. En effet le budget de l’État a doublé depuis l’arrivée au pouvoir de l’actuel Président. Cette situation est le résultat de la gabegie qui touche tous les démembrements de l’État qui ne sont soumis à aucun contrôle ni menacés de la moindre sanction. »
De son côté, l’Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Rénovation (AJD/MR) « dénonce avec force l’incapacité du gouvernement à assurer un approvisionnement régulier en eau potable à la population.
Cette situation n’est pas nouvelle et a des impacts graves sur la santé, l’hygiène et le bien-être de la population de la capitale. Force est de constater que la corruption et l’incompétence dans les services de base sont de règle. Or le budget de l’État bat le record en chiffres. Où va alors l’argent du contribuable ? », s’interroge ladite alliance.
