La vague "Corona" à Nouakchott ... des hypothèses à la recherche d'une explication

Écrit par Eclairage le . Publié dans Santé et hygiène

 

Les Mauritaniens se souviendront du treizième mercredi de mai 2020, car c'était un jour décisif face à la pandémie de Corona. Après plusieurs semaines de fermeté et de procédures, la pandémie est entrée fortement dans la ville de Nouakchott, la capitale du pays et la plus grande ville du pays, il y a environ un quart de la population du pays, en quelques heures seulement Le nombre de personnes infectées a doublé et des cas sociétaux sont apparus qui confirment que le virus parcourt la ville.

Lundi dernier, il y avait un patient au centre correctionnel de Corona et aujourd'hui, jeudi, il y a huit personnes, dont deux infections communautaires, qui sont encore inconnues.

Lundi dernier, 69 personnes étaient en quarantaine de précaution, mais aujourd'hui, le nombre est inconnu, car le ministère n'a pas publié sa publication il y a deux jours, alors que les attentes indiquent que le nombre de personnes soumises à la quarantaine de précaution doublera plusieurs fois, et le malheureux et inquiétant est que parmi ceux qui sont soumis au numéro de quarantaine Des meilleurs médecins du pays.

Tout cela s'accompagne d'une augmentation du niveau de pression sur les autorités sanitaires et les équipes médicales du pays. Après des semaines passées à se concentrer sur les frontières et à tenter d'empêcher l'infiltration du virus de leur part, voici la bataille qui s'installe au cœur de Nouakchott, pour changer la stratégie d'affrontement.

Le ministère de la Santé a annoncé la modification du protocole pour traiter les cas suspects, et a déclaré par l'un de ses hauts fonctionnaires que les voyages ou les contacts avec des voyageurs ou des infiltrés ne sont plus une condition pour une infection suspectée par le virus, c'est le début d'un nouveau plan pour traiter les cas locaux et les infections communautaires.

Des sources spéciales ont assuré à "Sahara Media" que les épidémiologistes du ministère de la Santé émettaient plusieurs hypothèses qui pourraient expliquer la nouvelle vague d'infections à VIH, les plus importantes étant basées sur le fait que des infiltrés potentiels du Mali ou du Sénégal propagent l'infection, malgré des mesures strictes aux frontières et aux entrées. les villes.

Alors que d'autres soutiennent que les camions de fret qui ont traversé le pays depuis le Maroc, ou qui reviennent du Mali, du Sénégal et du reste de l'Afrique subsaharienne, peuvent avoir transporté le virus malgré les mesures de précaution imposées à ces camions.

Mais une autre hypothèse défendue par un grand nombre d'épidémiologistes, retournant épousseter le dossier "troisième cas", ce voyageur embarquant à bord du vol d'Air France le 15 mars, et a passé dix jours à voyager dans la capitale, à dépenser ses affaires, à visiter les banques et les marchés, et à se réunir Parents et connaissances, avant d'être diagnostiqués et isolés.

Les propriétaires de cette hypothèse affirment que le "troisième cas" aurait pu transmettre l'infection à des individus qui ne présentaient pas de symptômes, et les transmettre à d'autres individus qui ne présentaient pas de symptômes ou n'étaient pas forts, et donc le virus restait transmis silencieusement, ce qui explique les récents cas de société.

Pendant ce temps, les experts estiment que la chaîne épidémiologique est rompue, et malgré les efforts qui pourraient être déployés pour assiéger l'épidémie et soigner les blessés, le vrai pari reste sur l'initiative individuelle et la sensibilisation de la communauté. C'est la seule façon de faire face à cette épidémie.

Sénégal: des scientifiques soumettent un protocole pour tester le Covid-Organics

Écrit par Eclairage le . Publié dans Santé et hygiène

L’avis rendu en fin de semaine aux autorités sénégalaises par un groupe d’experts dirigé par le professeur Daouda Ndiaye de l’université Cheikh-Anta-Diop évoque un potentiel essai clinique pour le supposé remède contre le coronavirus venu de Madagascar. Le Covid-Organics est composé en grande partie de plantes, dont l'artemisia, et vanté depuis plusieurs semaines par le président Andry Rajoelina.

PUBLICITÉ
 

Avec notre correspondant à Dakar, William de Lesseux

Pour les tests grandeur nature du Covid-Organics au Sénégal, le feu vert est encore loin d’être acquis. La décision revient au ministère de la Santé, mais les autorités et certains spécialistes se montrent réservés face à la solution malgache. Les premiers échantillons sont arrivés de Madagascar, d’après le professeur Daouda Ndiaye qui a établi le protocole pour de futurs tests. Il faudra d’abord analyser ce qu’il y a vraiment dans les flacons : « Il y aura des tests en laboratoire qu’il faudra faire, vérifier que réellement tout ce qui est dit, c’est bien ce qu’il y a à l’intérieur, en termes de principes actifs, en termes d’homogénéité, en termes de composants, en termes de dosage. Également, vérifier qu’il n’y a pas d’autres produits qui seraient dedans sans le savoir », explique-t-il.

La bonne tolérance prioritaire

Ensuite seulement, l’essai clinique peut démarrer. Il concernerait un petit nombre de patients atteints par le coronavirus : « Les patients qui vont être inclus devront donner un consentement libre et éclairé, souligne le professeur Ndiaye. Il faudra surveiller les paramètres cliniques biologiques pour garantir non seulement l’efficacité éventuelle. On vérifiera en temps réel l’efficacité, mais beaucoup plus la tolérance car on ne voudrait pas qu’un produit vienne au-delà même de l’aspect thérapeutique poser des problèmes de santé au niveau des populations. »

 

Un protocole prudent qui devra être validé entre autres par le ministère de la Santé afin de pouvoir être mis en œuvre.

NewsletterAvec la Newsletter Quotidienne, retrouvez les infos à la une directement dans votre boite mail

► À lire aussi: Madagascar: de nouvelles informations scientifiques sur le Covid-Organics

Coronavirus au Sénégal: mise en garde contre la spéculation sur l’artemisia

Écrit par Eclairage le . Publié dans Santé et hygiène

Au Sénégal, c’est la ruée sur l’artemisia. Cette plante traditionnelle utilisée contre le paludisme est à la Une de l’actualité avec la tisane présentée par le président de Madagascar comme un remède au coronavirus. Malgré les mises en garde, la demande de produits à base d’artémisia augmente substantiellement.

PUBLICITÉ
 

Avec notre correspondante à Dakar, Charlotte Idrac

L’Organisation mondiale de la santé reste très prudente sur ce « Covid Organics ». Selon l’OMS, son efficacité n’est pas prouvée. Au Sénégal, le professeur Moussa Seydi, responsable de la prise en charge des patients, estime également qu’il faut des tests et ne valide pas son utilisation dans le protocole de traitement à ce stade. Malgré ces mises en garde, la demande de produits à base d’artemisia explose au Sénégal… et les prix aussi.

« Gélules disponibles, livraison immédiate ». Sur Facebook, ce revendeur prend les commandes. Nous l’appelons en nous faisant passer pour un client. « Les gélules sont disponibles mais les tisanes sont épuisées », nous dit-il avant d’ajouter que « les gélules coûtent 6 500 et les tisanes 7 500 FCFA »et qu’il « peut nous livrer en moins d’une heure, à Dakar ».

7 500 FCFA le sachet de tisane au lieu de 2 500, moins de 4 euros comme indiqué sur le paquet.

 

NewsletterAvec la Newsletter Quotidienne, retrouvez les infos à la une directement dans votre boite mail

Au Sénégal, l’artemisia est notamment cultivée dans la région de Tivaouane, et vendue sous le label « Le Lion Vert ». Son représentant, le Belge Pierre Van Damme, croule sous la demande.

« En moyenne, Le Lion Vert vendait plus ou moins entre 3 000 et 4 000 paquets par mois. Aujourd’hui, nous sommes à une production de 2 000 paquets par jour et nous avons une demande de 4 000 paquets par jour. Cela a fait un boom. Nous, notre position est très claire : il n’y a rien qui est encore prouvé scientifiquement. Notre premier objectif, c’est le palu et on stipule bien que l’artemisia, ce n’est pas un médicament, c’est un complément alimentaire. Nous, on ne veut pas du tout que l’artemisia devienne politique ni un business aussi », a-t-il tenu à préciser.

Face à la spéculation, Le Lion Vert a mis en ligne une vidéo humoristique : un père se faisant piéger par son fils avec… de fausses gélules.

Le Sénégal a enregistré lundi 4 mai son dixième décès lié au Covid-19, un homme de 58 ans décédé à l’hôpital Principal de Dakar. A ce jour, le pays enregistre 1 271 cas positifs dont 845 sous traitement.

À lire aussi : Coronavirus: le Sénégal reste prudent au sujet du «remède» malgache

07-05-2020 07:45 - Santé : Des médicaments en rupture!?

Écrit par Eclairage le . Publié dans Santé et hygiène

Journal Tahalil - Le secteur de distribution des médicaments en Mauritanie est-il malade? 

Certains médicaments et non des moindres, manquent dans les officines agréées et responsables de leur ventilation dans le marché. La responsabilité de cette rupture incombe-t-elle à la CAMEC relevant du Ministère de la santé ou aux grossistes?

Depuis plus d’un mois, il a été constaté de nombreuses ruptures de médicaments dans les officines privées. Selon le Dr M.T.Y, «ces médicaments concernent surtout les classes thérapeutiques nécessaires pour la prise en charge des maladies métaboliques et les antibiotiques». 

Selon toujours notre interlocuteur, «un patient a traversé la ville de Nouakchott de part en part pour rechercher son médicament antihypertenseur en vain». Dans l’inquiétude, un patient, ordonnance à la main, a sillonné pendant deux à trois jours les pharmacies de la place sans trouver le médicament qu’il cherchait. Le Dr M.T.Y. soutient que, «les patients sous produits en rupture se réfèrent aux pharmaciens pour éventuellement retrouver un équivalent. Ce qui n’est pas toujours évident».

La fermeture des frontières pour cause de Coronavirus, rendant aussi impossible un approvisionnement comme d’habitude en cas de rupture au niveau des pays voisins.

Notre interlocuteur, Dr M.T.Y. indique qu'aujourd’hui, "des médicaments comme le Célectène 2mg, le Maxidrol CY, le Genpress 5mg, le Sintrom 4CP, le Travatan pour le traitement des yeux … (la liste est longue ndlr), pour ne citer que ceux-là, sont en rupture dans nos officines privées". 

D’autres sources font état d’une quarantaine de médicaments non disponibles en stocks dans ces officines. Selon toujours nos informations, ces médicaments étaient sous le monopole de la Centrale d’Achat de médicaments essentiels et consommables (CAMEC) qui l’aurait cédé aux grossistes privés. A qui la faute ? Serait-on tenté de nous interroger. En tout cas, les observateurs du secteur des médicaments pointent un doigt accusateur à deux responsables, à savoir la CAMEC ou les grossistes. 

Notre santé publique était d’abord menacée par l’introduction de faux médicaments ou contrefaits dont le ministère de la santé et ses services compétents ont mené une âpre lutte pour amoindrir les risques et endiguer l’infiltration de ces produits pharmaceutiques sans aucun principe actif et nuisibles à la santé des populations. Mais aujourd’hui, en dépit du monopole de certains médicaments par la CAMEC, les patients souffrent du manque de médicaments essentiels pour leur santé. 

La responsabilité se renvoie comme un ballon de pingpong. Si à la CAMEC on rassure de la disponibilité des médicaments sous son monopole, chez les grossistes ou le privé tout court, on accuse à tort ou à raison le distributeur principal, seul responsable de l’approvisionnement en médicaments dans le marché. La libéralisation à outrance du secteur des médicaments depuis 1981 n’est-elle pas passée par là instaurant un secteur pèle-mêle. 

Surtout que la loi de 2004 permettant à tout mauritanien d’ouvrir une pharmacie en ayant un pharmacien comme responsable technique. Toutefois, la mise en place d’une nouvelle loi en 2010 qui a remplacé celle de 2004 a permis de réglementer le secteur des médicaments avec des mesures coercitives. Mais, malgré tout cet arsenal juridique sur les médicaments, le secteur connaît toujours des problèmes créant une véritable psychose chez les consommateurs.

Le Ministère de la santé ne doit-il pas mener une investigation minutieuse pour situer les responsabilités ? Lui qui est le maître d’œuvre dans la gestion du système de la santé dans le pays.

Pour l’heure, les professionnels de la santé, du moins ceux qui prescrivent les ordonnances, s’inquiètent de cette pénurie de médicaments surtout au moment où le Covid-19, est en train de malmener le monde de la santé. Dieu merci qu’en Mauritanie, l’on est encore loin d’avoir des soucis du Covid-19. 

Ce dont on doit féliciter le Ministère de la Santé et le corps médical mais aussi les autorités compétentes qui ont très tôt pris des mesures drastiques pour contrer la propagation de la maladie à coronavirus. Loin de s’enthousiasmer à cet effet, les ruptures récurrentes de certains médicaments essentiels, suscitent des inquiétudes et l’absence de solutions risquerait fort malheureusement de provoquer des spéculations au détriment des malades. 

I.Badiane






 

Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité



 

La mortalité maternelle en Mauritanie se situe autour de 582/100.000 naissances vivantes

Écrit par Eclairage le . Publié dans Santé et hygiène

Portail Humanitaire - Pas moins de 582 femmes meurent sur 100.000 naissances vivantes en Mauritanie, a déploré le secrétaire général du ministère de la Santé mauritanien, Ahmed Ould Dié. Aussi, quelque 29 enfants meurent sur 1.000 enfants nés dans le pays, a-t-il ajouté à l’ouverture d’un atelier de validation du guide de surveillance et de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale, lundi à Nouakchott

Le responsable mauritanien a également exprimé son regret pour le fait que les objectifs 4 et 5 des OMD santé relatifs à la mortalité maternelle et infantile n’aient pas été atteints en dépit des efforts déployés par son département.

Il a rappelé l’engagement pris cependant par son pays d’améliorer la santé de la mère et de l’enfant, des adolescents et des jeunes par le biais de la mise en œuvre du plan Mayoto, ainsi que les autres engagements pris au cours de la réunion des ministres africains de la santé, organisée en 2014 par l’UA et l’OMS.

Ould Dié a par ailleurs souligné la nécessité d’enregistrer tous les décès et d’identifier leurs causes pour œuvrer à leur limitation à travers une intervention plus efficace.

C’est dans cette optique, a-t-il expliqué, qu’un programme de surveillance et de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale a été mis en place. 

Logo