C’est avec une préoccupation grandissante que nous rapportons la situation alarmante des habitants vivant le long du fleuve Sénégal, en particulier dans les wilayas de Guidimakha, Gorgol, Brakna et Trarza. Ces régions, souvent considérées comme le cœur de la production agricole nationale, sont actuellement confrontées à des inondations sévères qui mettent en péril la vie de leurs résidents.

Les inondations, bien que résultant de phénomènes météorologiques incontrôlables, soulignent l’urgence d’une action proactive. Les autorités locales et nationales doivent intensifier leurs efforts pour anticiper et gérer ces risques. Il est impératif de mettre en place des stratégies efficaces pour minimiser les conséquences de telles catastrophes tout en mobilisant les ressources financières indispensables à tous les niveaux. L’heure est venue d’agir, car la résilience de ces communautés dépend d’une réponse rapide et adaptée à ce défi climatique croissant.

Les inondations entraînent des conséquences multiples, touchant de manière significative l’environnement, l’économie et le tissu social. Sur le plan environnemental, elles provoquent l’érosion des sols, mettent en péril certaines espèces, détruisent des écosystèmes naturels et engendrent une pollution accrue due à l’utilisation d’herbicides.

Sur le plan économique, les répercussions sont tout aussi sévères : pertes colossales dans l’agriculture et les pâturages, baisse des rendements, perturbation des transports et suspension des projets d’investissement.

Enfin, d’un point de vue social, les inondations entraînent le déplacement de populations, privent des foyers d’électricité, rendent des logements inhabitables et coupent les voies de communication. La situation nécessite une attention urgente et des actions coordonnées pour atténuer ces impacts dévastateurs.

Cette situation tragique s’inscrit dans un contexte plus large de défis auxquels fait face la population mauritanienne. Le pays est confronté à un taux alarmant d’insécurité alimentaire et nutritionnelle, exacerbé par une campagne nationale de lutte contre le paludisme qui souffre d’un manque de préparation, entraînant des pertes humaines dévastatrices.

Par ailleurs, la migration des jeunes vers l’Amérique, en quête de meilleures opportunités, accentue ce climat de crise. Il est préoccupant de constater que certains, aveuglés par leur fanatisme, choisissent de soutenir financièrement des politiciens déjà fortunés ou de contribuer à des campagnes étrangères, comme celle de Gaza.

Il est temps que les Mauritaniens prennent conscience de l’importance d’investir dans le développement de leur propre société. Quand cette prise de conscience se produira-t-elle ?

Sur les réseaux sociaux, une voix collective s’élève parmi les citoyens : marabouts, chefs de tribus et politiciens semblent profiter de ressources considérables, tandis que les Mauritaniens d’origine modeste sont fréquemment laissés pour compte. Il est impératif d’exiger de nos élus qu’ils justifient leurs intentions envers les plus vulnérables avant de leur accorder notre confiance. Ce cri de cœur doit résonner comme un appel à une prise de conscience collective.

Les programmes politiques doivent être rigoureusement évalués. Si les leaders religieux, féodaux et politiques semblent s’enrichir, ceux qu’ils prétendent servir continuent de souffrir. Il est essentiel d’agir pour notre bien-être avant de soutenir aveuglément ces prétendus leaders.

Mohamed Moustapha

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