Mauritanie : va-t-on vers des élections apaisées ?

Écrit par Eclairage le . Publié dans Politique

Les Mauritanies - À 22 jours des élections municipale, législative et régionale, prévue le 1er septembre prochain, une atmosphère tendue semble régner dans le paysage politique. 

En effet, depuis quelque temps on assiste à une série d’arrestations touchant des hommes de média et des acteurs politiques notamment le leader de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA), Biram Ould Dai.

Le nominé pour le prix nobel de la paix 2014 a été cueilli par la police suite à une plainte déposée par un journaliste pour « injures ». D’ailleurs, d’après les dernières informations, le président de l’IRA a été déféré au parquet ce jeudi. 

Une détention justifiée ou non, les observateurs de la scène politique sont unanimes, le régime de Aziz a déroulé sa « machine de guerre ». Ceci dans le but d’écraser ses adversaires politiques et faire face aux journalistes, qui ne sont pas prêts à troquer leur plume.

Arguments fondés ou non, une chose est sûre, ces « acharnements » sont constatés à l’approche ou après des élections pour des règlements de comptes. 

Dans ce sens, le Front national pour la démocratie et l’unité (FNDU), l’une des principales forces de l’opposition s’est indignée de ses pratiques indécentes, qui n’honorent pas la démocratie mauritanienne.

Dans un point de presse, tenu, mercredi 8 août, la formation a vivement condamné l’arrestation de Biram, candidat à la députation et classé 2e à l’élection présidentielle de 2014 avec 8,5 % des voix.

Une détention qui n’est rien d’autre qu’une machination orchestrée, visant à éliminer un potentiel adversaire.

Par ailleurs, le parti a montré son inquiétude de voir des élections libres et transparentes dans la mesure où le processus électoral s’est déroulé dans l’unilatéralisme avec notamment la formation de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Le FNDU a indiqué qu’on a assisté à la désignation d’une commission électorale hors-la-loi » et la confection d’un « fichier électoral suspect entaché de violations et d’ambiguïté ».
Maintenant que la CENI a publié officielle la liste des candidats pour ses échéances électorales, il ne reste plus qu’une chose aux acteurs politiques, c’est d’attendre la date du 17 août pour battre campagne.

La mouvance présidentielle a réussi le premier pari à savoir remporter l’élection référendaire du 5 août 2017.

Maintenant la question que se posent bons nombres de citoyens est de savoir est -ce qu’elle va s’en sortira avec ce scrutin et obtenir le fauteuil présidentiel en 2019. Wait and see.

Ibrahima Junior Dia 

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