La vie de trente mille enfants mauritaniens malnutritis est menacée par le non-respect du ministère de la santé de ses engagements â payer les intrants nécessaires pour la prise en charge de la malnutrition sévère.
Depuis 2011, les intrants sont fournis dans le cadre de l’assistance alimentaire à travers les agences des Nations-Unies.
En 2021, un accord tripartite a été conclu entre le Programme national de protection sociale (Taazour), le Ministère de la Santé et UNICEF, à travers lequel le gouvernement mauritanien s’engageait à acheter 50% des besoins en intrants nutritionnels.
Tout en prévenant durablement la malnutrition aiguë, l’agence de solidarité nationale, TAAZOUR, a honoré son engagement en disponibilisant les intrants jusqu’en 2022.
Le ministère de la Santé s’était engagé devant les partenaires, en Mauritanie et en Côte d’Ivoire, à payer les intrants en 2023.
[13:36, 21/02/2023] Journaliste Aidara: La grande surprise aujourd’hui, à quelques jours de la période de soudure et après la sortie des résultats de l’enquête SMART, le gouvernement déclare qu’il ne payera pas ses intrants.
Cela, dans un contexte où le monde est confronté à une série de crises, partant de l’urgence environnementale, de la faim, de l’aggravation des inégalités, de l’augmentation des conflits armés, des pandémies, de la montée de l’extrémisme et de l’escalade de l’inflation…..
Le ministère de la Santé décide tout bonnement d’abandonner 30.000 enfants â leur sort, en refudant d’acheter les intrants nutritionnels.
Par cette décision, il met en danger la vie de ces milliers d’enfants mauritaniens.
Pour qu’elle raison ?
Comment prendre une décision similaire de ne pas disponibiliser à des milliers d’enfants dans l’urgence des produits indispensables à leur santé ?
Au moment où des centaines d’organisations dans le secteur de la justice, dans le domaine socio-économique, s’investissent pour récupérer le contrôle public démocratique et de réinventer une économie véritablement égalitaire axée sur les droits de l’homme, il urge de remédier promptement à cette situation pour sauver la vies de ces enfants.
La communauté internationale et nationale demande un accès universel à des services publics de qualité et équitables.
Cette décision du ministère de la Santé intervient un jour après un atelier d’évaluation organisée par le Ministère des Affaires Économiques et l’UNICEF sur la situation nutritionnelle en Mauritanie et au cours duquel le Ministère de la Santé était présent.
Cette décision vient tout simplement confirmer que malgré ses déclarations, l’état Mauritanien ne fait pas de la nutrition une priorité.
Mohamed Moustapha