À peine entamé, le second mandat du Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani est déjà parasité par une campagne souterraine autour de sa succession prévue en 2029. Une telle agitation, au lieu de renforcer l’action gouvernementale, menace d’affaiblir la stabilité du pays et de compromettre les résultats attendus de ce mandat.

Comment peut-on parler de succession pour un mandat qui vient de commencer ? Le pays fait face à des défis majeurs : la mise en exploitation imminente du gaz, la menace sécuritaire qui se rapproche de nos frontières, la pauvreté persistante et le chômage endémique des jeunes. C’est dans ce contexte que le Président a mobilisé les financements nécessaires, mis en place des réformes et orienté des moyens considérables pour répondre aux besoins prioritaires des Mauritaniens.

Mais au lieu d’accompagner ces efforts, certains acteurs, y compris dans sa propre majorité, alimentent une campagne fondée sur des rumeurs, des divisions et des calculs de pouvoir. Cette instrumentalisation de l’opinion détourne l’attention des véritables enjeux nationaux. Elle sape la confiance, ralentit l’exécution des projets, et ouvre la voie à une instabilité politique qui ne peut que pénaliser les citoyens.

La gabegie et le clientélisme, que le Président n’a cessé de dénoncer, trouvent ici un terrain fertile pour bloquer le développement. Or, dans une période charnière où la Mauritanie peut transformer ses ressources en levier de prospérité, ce genre de sabotage interne constitue un danger réel.

La responsabilité des institutions, des élites et de la société civile est donc claire : il faut recentrer le débat sur les priorités nationales. Le pays n’a pas besoin d’une course prématurée à la succession, mais d’une mobilisation collective pour accompagner l’action du Président, consolider la stabilité et garantir que les opportunités offertes par l’ère gazière profitent à tous.

Ce mandat doit être celui des réalisations, pas des intrigues. La Mauritanie ne peut pas se permettre de rater ce rendez-vous historique à cause de manœuvres politiciennes.

Mohamed BNEIJARA

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