La Mauritanie exulte de joie et de fierté ce 1er septembre 2025. À Abidjan, Sidi Ould Tah a officiellement pris ses fonctions de président de la Banque africaine de développement, et dans son pays natal, l’émotion est à son comble. Dans les villages, les quartiers, les rues animées de Nouakchott comme dans les plaines du Guidimakha, on brandit les drapeaux, on danse et on chante le nom d’un homme devenu symbole d’espoir pour toute une nation.

Le Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, main dans la main avec son ami Alassane Ouattara, a assisté à cette cérémonie historique. Les images d’Abidjan résonnent comme celles d’un sacre partagé : un Mauritanien porté au sommet de la première institution financière de développement du continent. Dans chaque foyer, c’est un sentiment de reconnaissance qui domine, celui d’avoir enfin un compatriote hissé à la hauteur des défis de l’Afrique.

L’élection de Sidi Ould Tah, remportée haut la main le 29 mai avec 76,18 % des voix, a été accueillie comme une victoire nationale. Elle incarne l’unité d’un peuple, au-delà des différences, autour d’un fils du pays qui a su gravir les échelons grâce à son sérieux, son intelligence et son dévouement au service public. Aujourd’hui, il devient le 9ᵉ président de la BAD, succédant au Nigérian Akinwumi Adesina.

La Mauritanie vibre d’une émotion rare. Les anciens évoquent la dignité retrouvée d’un pays longtemps resté en marge des grandes instances internationales. Les jeunes, eux, voient en ce succès un modèle et une promesse d’avenir, une preuve que le rêve africain peut naître dans les terres sahéliennes. Les femmes, les familles, les coopératives, toutes célèbrent cet instant où un des leurs prend la parole au nom du continent entier.

Les défis qui attendent Sidi Ould Tah sont immenses : chômage des jeunes, insécurité alimentaire, pauvreté, mobilisation de nouvelles ressources pour renforcer le rôle de la BAD. Mais l’heure n’est pas à l’inquiétude, elle est à la fête. Dans les ruelles des quartiers populaires, les tambours résonnent, les enfants dansent, les anciens prient, et tous répètent les mêmes mots : « C’est la Mauritanie qui gagne ».

Aujourd’hui, l’Afrique accueille un nouveau leader, mais la Mauritanie, elle, célèbre un triomphe national. Un jour qui restera gravé comme celui où un fils du pays est devenu le visage de tout un continent.

Mohamed BNEIJARA

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