Jeune Afrique – Les manifestations de ce jeudi 20 octobre ont fait une « cinquantaine » de morts à travers le Tchad, a déclaré le Premier ministre Saleh Kebzabo, qui a annoncé la « suspension de toute activité » d’importants groupes d’opposition et un couvre-feu.
« Il y a eu une cinquantaine de morts, surtout à N’Djamena, Moundou et Koumra, et une centaine de blessés », a-t-il affirmé, précisant que l’instauration du couvre-feu de « 18 h à 6 h du matin » durera jusqu’au « rétablissement total de l’ordre » à N’Djamena, à Moundou, à Doba et à Koumra » et a prévenu que le gouvernement « fera régner l’ordre sur l’ensemble du territoire et ne tolèrera plus aucune dérive d’où qu’elles viennent ».
Ces violences se déroulent alors que la transition de dix-huit mois, qui devait s’achever ce 20 octobre, a été prolongée.
À la fin de septembre, Mahamat Idriss Déby Itno a été maintenu président jusqu’à des élections libres et démocratiques, censées se tenir à l’issue d’une deuxième période de transition et auxquelles le président pourra se présenter.
Cette prolongation, annoncée à l’issue du Dialogue national inclusif et souverain (DNIS), boycotté par une partie de l’opposition, a braqué les opposants politiques et armés.
(Avec AFP)