La coordination des OSC GFF Guidimakha lance un appel aux autorités nationales pour prendre en charge le service de gynécologie dans la Wilaya.
Au moment où la Mauritanie mène des efforts pour maintenir la Santé des Femmes, des Enfants et des Adolescents parmi les priorités nationales et le pays bénéficie de l’appui du GFF de la Banque mondiale pour renforcer sa volonté politique sur la Santé Reproductive, de la Mère, du Nouveau-né, de l’Enfant et de l’Adolescent + Nutrition (SRMNEA-N) et soutenir les efforts de mobilisation des ressources nationales les services ne suivent pas et peuvent constituer une entrave à cette volonté.
L’exemple du Guidimakha est illustrant, depuis le départ au pèlerinage du gynécologue qui est en même temps le propriétaire de l’unique cabinet privé de la région les femmes de la Wilaya se voient laissées à leur sort. Impossible pour ses centaines de femmes de faire le suivi régulier recommandé par l’OMS au moins une fois par an, à qui s’adresser lors de toute situation anormale ? : grosseur au sein, saignements anormaux, douleurs pelviennes, irrégularité menstruelle, règles douloureuses ou trop abondantes…
Malheureusement au moment où les pouvoirs publics s’engagent sur l’assurance santé pour plus de 70% de la population, nous constatons des défaillances dans la gestion des ressources humaines. En effet, le cas du service gynécologie du Guidimakha en est une preuve de la fragilité de notre système sanitaire.
La coordination des OSC GFF trouve que l’absence de gynécologues pour une région aussi peuplée que le Guidimakha porte préjudice à l’image de marque du pays et la qualité de l’offre de service sanitaire dans son ensemble. En médecine le gynécologue reste aussi l’interlocuteur privilégié de la femme. Son absence de la région constitue une menace aux femmes en âge de procréer.
Jusqu’à quand la santé de nos populations dépendra des villages maliens (Tevssergué, Choueina …) ou des structures sanitaires du Sénégal. Cela porte sérieusement préjudice à notre souveraineté nationale et contribuera sans nul doute à fragiliser la confiance entre les populations et les services.
Enfin l’assurance maladie ne servira en rien si l’offre de service n’est pas améliorée.
Mohamed Moustapha
Rédaction de Leclairage