À l’occasion de la fête nationale des États-Unis célébrée le 3 juillet à Nouakchott, les représentants de l’ambassade américaine ont réaffirmé l’importance stratégique que les États-Unis accordent aujourd’hui à leurs relations avec certains pays d’Afrique. À travers une déclaration claire et sans ambiguïté, le porte-parole de l’ambassade a souligné que le soutien américain à la Mauritanie s’inscrira désormais dans une logique de commerce et non plus d’aide, traduisant une volonté politique forte de construire des partenariats équitables et responsables.
Cette déclaration prend tout son sens à la lumière de l’initiative de Son Excellence le Président Donald Trump, qui a convoqué un sommet africain réunissant cinq pays sélectionnés avec soin, dont la Mauritanie. Il ne s’agit pas ici d’un simple événement diplomatique, mais d’un signal politique fort : les États-Unis choisissent d’approfondir leur engagement en Afrique en s’appuyant sur des pays qui font de la bonne gouvernance, du respect des droits et de la transparence, les piliers de leur développement. La Mauritanie, de par sa stabilité relative, son potentiel économique et sa richesse en ressources naturelles, a été reconnue comme un interlocuteur crédible dans cette nouvelle architecture de coopération.
En tant que Point Focal de la Société Civile Mauritanienne, je salue avec un profond respect cette initiative. Elle marque une rupture avec une vision paternaliste de l’aide et ouvre la voie à une relation adulte, fondée sur la responsabilité mutuelle, le commerce équitable et les intérêts partagés. Nous, acteurs de la société civile, estimons que ce sommet est l’occasion de remettre au centre du débat la question de la gouvernance, de la transparence dans la gestion des ressources et de l’implication des citoyens dans la construction des politiques publiques.
Notre pays n’a pas besoin d’assistanat. Il a besoin de partenaires fiables pour transformer ses ressources en richesses partagées. Avec une population d’environ cinq millions d’habitants et un territoire doté de ressources naturelles abondantes, la Mauritanie peut et doit viser l’autosuffisance et l’émergence. Mais cela ne sera possible qu’à travers une gouvernance responsable, une justice équitable, des institutions fortes et une société civile mobilisée.
C’est dans cet esprit que la société civile mauritanienne, à travers ses représentants, exprime son engagement total pour accompagner les conclusions de ce sommet. Nous voulons être des partenaires actifs de ce nouvel élan. Notre rôle ne sera pas passif. Nous serons des relais de l’espoir, des veilleurs vigilants, des forces de proposition, toujours animés par le souci de défendre les intérêts des communautés, d’encourager la transparence et de promouvoir un développement inclusif. Nous appelons à ce que la voix des citoyens soit entendue et respectée dans toutes les phases de ce partenariat.
Nous espérons que ce sommet marquera le début d’une coopération durable, stratégique et gagnante-gagnante entre les États-Unis et la Mauritanie. Une coopération où les peuples sont au centre, où les valeurs démocratiques sont respectées, et où les engagements ne restent pas des promesses, mais deviennent des leviers de transformation.
Le Point Focal de la Société Civile Mauritanienne, Moctar Mamadou Diallo, affirme avec détermination que la société civile accompagnera cette dynamique nouvelle avec responsabilité et vigilance, fidèle à sa mission de relai, de médiateur et de bâtisseur de ponts entre les citoyens, l’État et ses partenaires. Le moment est venu de faire de ce sommet un tournant, un point de bascule vers une Mauritanie plus juste, plus prospère et plus souveraine.
Mohamed BNEIJARA