Le Calame – Au fur et à mesure qu’approche, à grands pas, la date des prochaines élections, avec la clôture du dépôt des listes, les arènes politiques locales s’éclaircissent et/ou s’assombrissent. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’on assiste à des pléthores de prétendants, même dans les coins les plus reculés du pays.
A M’Bagne, 5e département du Brakna, on a enregistré au moins 24 listes candidates. Les différents partis politiques, même ceux qui étaient inconnus du bled ont réussi à présenter des listes candidates et sont déterminés à en découdre pour éviter de disparaître et partant de renflouer leurs caisses.
Face à cette situation, le coordinateur des cadres Insaf de M’Bagne résidant à Nouakchott – une plateforme d’échanges et de partages, tire la sonnette d’alarme et rappelle que « le respect de la parole donnée chez nous est une valeur essentielle ». Allusion faite aux efforts faits pour faire de cette Moughtaa un bastion du parti au pouvoir.
En effet, rappelle Me Sarr Yéro, en décembre dernier, des militants et cadres de plusieurs partis politiques de l’opposition et de la majorité qui disputaient le terrain au parti du pouvoir avaient rallié INSAF, ce qui lui ouvrait de meilleures perspectives électorales en mai prochain.
Un travail important de sensibilisation et de mobilisation fut réalisé. Une audience avec le président du parti et un méga meeting célébrant ces ralliements a été organisé à M’Bagne, le 25 décembre 2022. M’Bagne avait fini de basculer complètement dans l’escarcelle de l’INSAF, pensait-on. L’engagement de traduire ces ralliements par la victoire des candidats du parti fut proclamé.
Mais avec la multitude de candidats à la candidature et les choix opérés par le parti, les mécontentements et frondes sont réapparus au galop. Les candidats d’INSAF doivent affronter 23 listes adverses, pour un nombre d’inscrits de 22377.
Tout cela pour ça, s’indigne Me Sarr qui saisit l’occasion pour rappeler à tous les membres du parti, leur responsabilité, les invitant à prouver qu’ « à M’Bagne, le respect de la parole donné n’est pas un vain mot.
Nous devons prouver au parti, même si quelques uns n’approuvent pas certains de ses choix, que l’engagement pris par les responsables, élus et cadres du parti devant le président du parti doit se traduire dans les urnes, car si nos candidats perdent, qu’à Dieu ne plaise, ce serait un désaveu cinglant et tout le département attendra 5 ans dont une année cruciale, celle de la présidentielle de 2024 pour relancer la bataille ». Une hypothèse que Me Sarr exclut d’envisager.
Et d’ajouter: « Nous devons nous ressaisir pendant qu’il est encore temps, pour démontrer- nous en sommes capables, qu’INSAF reste la principale force politique du département de M’Bagne. »