À l’approche de l’investiture du Président de la République Mohamed Cheikh El Ghazouani, une forte attente se fait sentir parmi les Mauritaniens, notamment parmi les populations les plus vulnérables, les jeunes et ceux qui endurent encore les séquelles de l’esclavage et les plaies du passif humanitaire.
Cet événement revêt une importance capitale pour l’ensemble du peuple mauritanien, portant l’espoir de transformations significatives capables d’insuffler un nouvel élan et d’améliorer les conditions de vie des populations les plus fragiles.
Les attentes sont considérables en termes de justice sociale, d’égalité des opportunités et de respect des droits fondamentaux pour l’ensemble des citoyens. Les défis à surmonter sont multiples, mais l’espoir persiste que le nouveau président saura répondre aux légitimes aspirations de la population mauritanienne.
Dans ce contexte, les Mauritaniens demeurent vigilants quant aux premières actions et décisions du Président El Ghazouani, espérant des initiatives concrètes témoignant d’un réel changement en faveur d’une société plus équitable et inclusive pour tous.
La situation actuelle de la gouvernance du pays requiert une profonde réforme des élites dirigeantes, en évitant d’accorder un pouvoir excessif aux anciens et aux notables qui pourraient être déconnectés des réalités et des aspirations du peuple. Il est indispensable de fixer à deux ans au maximum la durée des mandats des fonctionnaires dans une région, afin de promouvoir une rotation et l’arrivée de jeunes compétents et motivés.
Il est primordial d’établir une administration dynamique constituée de jeunes aptes à communiquer de manière efficace et à participer activement au progrès du pays. Les anciens, parfois motivés par leurs intérêts personnels, peuvent être limités dans leur capacité à innover et à relever les défis actuels. Il est essentiel de promouvoir la montée en grade des jeunes talentueux et ambitieux désireux de servir leur patrie.
En ce qui concerne la représentation des Harratines, il est vital de revoir le processus de sélection des cadres prétendument censés les représenter. Il est crucial de choisir des individus authentiquement engagés dans leur communauté, capables de la comprendre et de la défendre de manière efficace, au lieu de favoriser des individus susceptibles de constituer un frein au progrès de cette part significative de la population.
Les Mauritaniens attendent du Président Mohamed Ould Ghazouani la mise en place de politiques publiques visant à assurer une administration efficace, protectrice et éducative. Ils attendent également un soutien renforcé aux adouabas pour concrétiser l’engagement de lutter contre les séquelles de l’esclavage et de guérir définitivement les traumatismes du passif humanitaire. Les jeunes espèrent quant à eux des politiques tangibles favorisant leur intégration sociale et professionnelle, au-delà des discours théoriques souvent entendus.
En conclusion, il est grand temps pour la Mauritanie d’embrasser une transition vers une gouvernance plus inclusive, dynamique et tournée vers l’avenir, en mettant au premier plan le bien-être et l’épanouissement de l’ensemble de sa population.
Mohamed Moustapha