AMI – Le ministre des Affaires économiques et de la Promotion des Secteurs productifs, M. Ousmane Mamoudou Kane, a indiqué, mercredi après-midi, que le conseil des ministres a adopté un projet de décret permettant de réviser l’articulation du cadre réglementaire du Conseil national du Développement de la Nutrition au vu du contexte institutionnel résultant de l’adhésion de la Mauritanie au mouvement Scaling Up Nutrition (SUN) en 2011.
C’est au cours du commentaire hebdomadaire des résultats du conseil des ministres, tenu mercredi, que le ministre des Affaires économiques a exposé les points saillants du projet de décret abrogeant et remplaçant les dispositions du décret n°2010-208 du 14 octobre 2010 portant organisation et fonctionnement du Conseil national du Développement de la Nutrition.
Selon le ministre, le texte vise à actualiser le montage institutionnel de gouvernance de la Nutrition en Mauritanie qui date de 2010, pour mieux prendre en charge la problématique de la Nutrition.
Le texte de 2010 met en place un conseil national, deux comités techniques et des représentations au niveau de chaque wilaya. Mais depuis, la Mauritanie a adhéré à un mouvement international qui relève des Nations Unies, le Scaling Up Nutrition (SUN) qui consiste à mettre en avant la problématique de la nutrition.
Ainsi, le projet de décret vise à prendre en compte les nouveautés qui ont émergé depuis 2010, et à mettre en place une nouvelle organisation qui simplifie le dispositif. D’après le ministre, le nouveau décret supprime les deux comités techniques, en les remplaçant par des plateformes nationales et en intégrant de nouveaux membres dans l’instance, qui sont essentiellement des partenaires techniques et financiers.
Répondant à une question au sujet du dispositif, le ministre a déclaré qu’il tire des leçons du fonctionnement du conseil au cours des douze dernières années, notamment les difficultés qu’il avait à se réunir et à organiser les activités. Apportant plus de précisions sur la simplification de l’aspect opérationnel, le ministre a annoncé que le décret prévoit la désignation d’un point focal au niveau du ministère qui sera en charge de la préparation des réunions, entre autres.
Avant de clore son intervention à ce sujet, le ministre a rappelé que le conseil a été créé pour faire le plaidoyer pour la nutrition au niveau national et international et servira de cadre de discussion entre les différents partenaires : publics, privés, élus locaux, société civile et organismes internationaux. Il a également souligné que le conseil va s’appuyer davantage sur le mouvement SUN dont la secrétaire générale adjointe a été reçue par le Président de la République en mars 2020 dernier.
Pour ce qui est de la loi relative à la passation de marchés publics, le ministre a déclaré qu’elle a été adoptée à l’Assemblée nationale et promulguée par le Président de la République le 29 décembre dernier. S’agissant des décrets d’applications, ils seront incessamment présentés au conseil des ministres, a précisé le ministre.
Poursuivant son exposé sur les nouvelles dispositions inscrites dans la loi, il a cité la réservation de marchés publics à une nouvelle catégorie d’opérateurs non traditionnels. Selon lui, le pays regorge de coopératives, d’associations de jeunes, de mouvements de personnes qui ne disposent pas de tous les éléments dont disposent les grandes entreprises pour participer à la vie économique du pays. Ces opérateurs doivent bénéficier des avantages que génère la commande publique.
De ce fait, dans certaines situations, des marchés seront réservées à cette catégorie d’opérateurs, a souligné le ministre avant d’ajouter que la manière et les détails seront pris en compte dans les décrets d’application.
Abordant un autre sujet, le ministre des Affaires économiques a fait l’économie de sa dernière visite à Paris, précisant qu’il était question d’une rencontre avec le Club de Paris qui s’intéresse aux problèmes de dettes publiques que préside le ministre français de l’Économie et des Finances. Il souligné que le club de Paris avait pris des initiatives avec le Groupe des vingt (G20), pour le traitement des dettes des pays qui font la demande.
Le ministre a indiqué par ailleurs que l’objectif de la rencontre consistait à amorcer des échanges préliminaires, pour voir avec le club de Paris, dans quelle mesure la Mauritanie pourrait être intéressée par une telle initiative.
En outre, le ministre est revenu sur la cérémonie de signature d’un mémorandum en vertu duquel la République Populaire de Chine concède l’annulation d’un montant de 921 millions d’ouguiyas de la dette mauritanienne vis-à-vis de la Chine. Le ministre a rappelé qu’un accord similaire avait déjà été conclu avec le partenaire chinois, annulant un montant d’un peu moins de 400 millions d’ouguiyas de la dette du pays.
Avant de finir, le ministre a déclaré que ceci s’inscrit dans le cadre de la stratégie engagée par le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, pour réduire la dette de notre pays.