ALAKHBAR (Kiffa) – Le Ministre mauritanien des Affaires économiques et de la Promotion des secteurs productifs, Ousmane Mamoudou Kane, a lancé, dimanche à Kiffa (Assaba – Sud), le Projet d’appui à la décentralisation et au développement des Villes intermédiaires Productives (MOUDOUN).
Le projet, cofinancé par le gouvernement et la Banque mondiale, pour un montant de 71 millions de dollars et sur une période de cinq ans, couvre sept villes intermédiaires (Néma, Aioun, Kiffa, Rosso, Sélibaby, Bassiknou, Adel Bagrou M’Berra).
L’objectif est « d’accompagner la politique nationale de décentralisation par le développement économique et urbain de nos villes intermédiaires, a indiqué Ousmane Mamoudou Kane. Il s’agit aussi de réfléchir autour du thème général de développement des villes intermédiaires et de la contribution que nous sommes en droit d’attendre du Secteur privé dans ce domaine. »
«Le projet MOUDOUN est l’un des nombreux fruits du riche partenariat entre la Mauritanie et la Banque mondiale », a-t-il poursuivi.
Selon le coordinateur du projet, Bouceif Sid’Ahmed, « MOUDOUN a pu identifier 59 projets, répartis entre les sept communes bénéficiaires, soit, en moyenne, plus de huit projets par commune ».
Dans chaque commune cible, le projet prévoit « le financement d’infrastructures, l’amélioration de l’accès aux services urbains, l’amélioration des finances locales et le renforcement de capacités pour faciliter la transformation de ces villes en véritables outils de développement local», a-t-il expliqué.
Au final, « nous allons améliorer la productivité des villes intermédiaires
et renforcer les institutions locales », a conclu le coordinateur.
En raison des sécheresses consécutives, une part grandissante de ruraux mauritaniens ont abandonné leur mode de vie traditionnelle pour rejoindre les villes, a constaté Alexandra Le Courtois, représentante de la Banque Mondiale. « Ce phénomène continue, ajoute-t-elle. C’est pour cela, à travers le projet Moudoun, nous sommes très fiers d’accompagner le renforcement des villes intermédiaires afin de contribuer au développement local du pays et à la réduction de la pauvreté ».