Le Figaro – Deux Casques bleus de la mission des Nations unies (Minusma) au Mali ont été tués lundi 7 mars près de Mopti (centre du pays), et quatre autres blessés, par un engin explosif improvisé, selon le porte-parole de la mission onusienne.
«Ce matin, un convoi logistique de la (Minusma) a heurté un engin explosif improvisé au nord de Mopti. Selon un premier bilan, l’explosion a causé la mort de deux Casques bleus, quatre autres ont été blessés», a écrit dans un tweet le porte-parole de la Minusma Olivier Salgado. La nationalité des victimes n’avait pas été précisée par l’ONU lundi à la mi-journée. Mais selon une source sécuritaire, il s’agirait de soldats égyptiens.
Le chef de la Minusma El-Ghassim Wane a «condamné vigoureusement cette attaque», dans un communiqué lundi, appelant les «autorités maliennes à ne ménager aucun effort pour identifier les auteurs de ces attaques».
Cet incident intervient au moment où le retrait de la France et de ses partenaires européens du Mali, annoncé en février, conduit la force de l’ONU à étudier l’impact de ce désengagement.
Jeudi, Stockholm avait ainsi annoncé que la participation suédoise à la force onusienne s’achèvera un an plus tôt que prévu, en 2023 au lieu de 2024. Avec ses quelque 13.000 soldats, la Minusma, créée en 2013 pour soutenir le processus politique malien, est la mission de maintien de paix la plus meurtrière de l’ONU.
Le Mali, pays pauvre et enclavé au cœur du Sahel, a été le théâtre de deux coups d’État militaires en août 2020 et en mai 2021. La crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis 2012 et le déclenchement d’insurrections indépendantiste et djihadiste dans le Nord.
La junte militaire au pouvoir est revenue sur son engagement d’organiser des élections rapides pour le retour des civils au pouvoir et revendique sa souveraineté nationale depuis que la communauté des États ouest-africains (Cédéao) a infligé au Mali de lourdes sanctions économiques et diplomatiques le 9 janvier.
Le Figaro avec AFP