RFI-Afrique – Les attaques se multiplient contre l’armée malienne sur le terrain. Mercredi 27 septembre, dans un communiqué, les Forces armées maliennes (FAMA) ont affirmé avoir repoussé une attaque jihadiste au sud-ouest dans la région de Nara, située à la frontière mauritanienne.
Dans la journée de mercredi, une autre attaque jihadiste a eu lieu, cette fois-ci près de Tombouctou. Assaillants et troupes régulières n’ont pas la même version des faits, ni du bilan.
Acharane est une localité située à 35 kilomètres au sud-ouest de Tombouctou. Sur place, c’est le camp de l’armée malienne qui a été pris pour cible par les jihadistes. Leur mode d’action : une voiture piégée, suivie d’attaques complexes. Un schéma classique.
L’armée malienne affirme avoir repoussé « cette attaque terroriste d’envergure ». Avant d’ajouter : « Les évaluations sont en cours. » Côté assaillant, peu après l’attaque, les combattants du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) ont d’abord rendu public une revendication.
Alors que les autorités maliennes de transition n’ont toujours communiqué aucun bilan sur l’attaque, le Jnim livre son bilan : dans un communiqué accompagné de photos et de vidéos montrant les jihadistes maîtres du camp militaire malien, le groupe terroriste lié à al Qaeda affirme avoir « tué de nombreux soldats », fait un prisonnier, et récupéré une très grande quantité de véhicules et d’armements.
Une frange de la population d’Acharane et de ses environs a quitté les lieux. Fuyant l’insécurité dans la région de Tombouctou, au cours de ses dernières semaines, on compte plus de 30 000 déplacés.
Avec notre correspondant régional, Serge Daniel