L’Administration générale de la Sûreté nationale a publié, hier vendredi, une note de service relative à l’organisation de l’utilisation et de la maintenance des moyens logistiques destinés à l’exécution des missions et des services quotidiens au sein de ses différentes structures.

Cette note prévoit la désignation de fonctionnaires de police titulaires du permis de conduire de catégorie « B » pour assurer la conduite des véhicules de service, sous la supervision directe de leurs supérieurs hiérarchiques. Les agents désignés assumeront l’entière responsabilité de la sécurité, de l’entretien et de la bonne utilisation des véhicules mis à leur disposition.

La Sûreté nationale insiste sur le strict respect du code de la route et de la vitesse réglementaire, la réalisation des contrôles techniques périodiques, le respect des itinéraires et plans de travail établis, ainsi que le maintien de la propreté et de la bonne présentation intérieure et extérieure des véhicules. Elle impose également la déclaration immédiate de tout accident ou dysfonctionnement technique.

La note interdit formellement l’utilisation des véhicules de service à des fins personnelles ou non autorisées, tout en rappelant l’obligation de respecter les calendriers de maintenance et de ravitaillement en carburant. Elle prévoit par ailleurs l’octroi d’une indemnité mensuelle de 1 200 nouvelles ouguiyas aux conducteurs des véhicules de service, versée en complément du salaire, en contrepartie des responsabilités qui leur sont confiées. Toute infraction à ces dispositions exposera les contrevenants à des sanctions sévères.

Au-delà de son aspect administratif, cette décision revêt une portée stratégique et symbolique majeure. Elle illustre une volonté claire de reprise en main des biens publics et de rationalisation de leur usage, dans un contexte marqué par la circulation anarchique de milliers de véhicules SG sur l’ensemble du territoire national, dont certains arborent des drapeaux d’autres nations. Une situation préoccupante, qui porte atteinte à la souveraineté nationale et à l’autorité de l’État.

Il est désormais urgent que les autorités du pays généralisent des instructions similaires à l’ensemble des institutions publiques, afin de mettre un terme à ces pratiques et d’assurer la nationalisation effective des véhicules de service. La défense des biens publics fait partie intégrante des missions de la Sûreté nationale, au même titre que la protection des personnes.

À ce titre, l’initiative de l’Administration générale de la Sûreté nationale mérite d’être saluée. Elle constitue un acte patriotique, responsable et porteur de sens, traduisant un engagement réel en faveur du professionnalisme, de la crédibilité et de l’image de cette institution clé de la République.

Mohamed BNEIJARA

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