Nouakchott, 31 mai 2025 – L’Association pour le Développement Intégré du Guidimakha (ADIG), membre du Conseil économique, social et culturel de l’Union africaine (ECOSOCC), a réuni ce samedi à Nouakchott une dizaine d’organisations de la société civile mauritanienne pour une session de restitution autour du Dialogue Afrique 2025 (Africa Dialogue Series – ADS). L’objectif de cette rencontre était de partager les recommandations issues de cette série de dialogues panafricains et de susciter une mobilisation nationale autour de la campagne africaine pour la justice réparatrice, une initiative soutenue par l’Union africaine et les Nations Unies.
L’édition 2025 des Africa Dialogue Series s’est tenue sous le thème « Justice pour les Africains et les personnes d’ascendance africaine à travers les réparations ». Elle s’est clôturée par un Dialogue de Haut Niveau sur les Politiques, organisé avec la participation du Bureau du Conseiller spécial des Nations Unies pour l’Afrique (OSAA), la Mission permanente d’observation de l’Union africaine auprès de l’ONU et le secrétariat de l’ECOSOCC. Cet espace a été marqué par des interventions fortes de personnalités internationales. Le président de la 79ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, S.E. Philemon Yang, a déclaré que « la vraie justice commence par la confrontation de l’histoire », insistant sur le fait que les réparations doivent dépasser les simples compensations. Le Secrétaire général de l’ONU, S.E. Antonio Guterres, a souligné l’urgence de réformes institutionnelles profondes et de l’intégration des voix africaines dans la construction d’un avenir plus juste. Pour sa part, le président de la Commission de l’Union africaine, S.E. Mahmoud Ali Youssouf, a mis l’accent sur les liens entre justice réparatrice, justice climatique, restitution du patrimoine culturel et solidarité afro-diasporique, en cohérence avec l’Agenda 2063 de l’Union africaine. William Carew, chef du secrétariat de l’ECOSOCC, a affirmé que la justice réparatrice constitue un programme africain unifié fondé sur une transformation à la fois juridique, économique et culturelle.
À Nouakchott, l’ONG ADIG a exprimé sa volonté de faire vivre ce débat en Mauritanie et d’impliquer les acteurs de la société civile dans cette dynamique continentale. Un représentant de l’organisation a déclaré que « le moment est venu d’inscrire la justice réparatrice dans nos priorités nationales de développement, en tant que levier de cohésion, de dignité et d’équité ». ADIG entend poursuivre ses efforts de sensibilisation, de plaidoyer et de partenariat à l’échelle nationale et régionale, avec le soutien des réseaux africains et des institutions internationales engagées dans ce processus.
Mohamed BNEIJARA