Pendant de nombreuses années en Mauritanie, les nomades ont été relégués en marge de la société et ignorés par les politiques gouvernementales, ce qui a profondément impacté leur vie socio-économique et leur intégration. Les conflits pour l’accès aux ressources naturelles ont également pesé lourdement sur ces communautés, les privant parfois de ressources vitales telles que l’eau et les pâturages, indispensables à leur survie.

L’ONG ADIG, au sein de l’Alliance Société Civile SUN Mauritanie, lance un appel urgent pour l’inclusion des nomades dans les programmes sociaux afin de remédier à cette situation préoccupante. Cette démarche vise à sensibiliser sur la réalité des nomades et à promouvoir des politiques inclusives adaptées à leurs besoins spécifiques. Il est primordial de reconnaître que l’exclusion des nomades contredit le principe de ne laisser personne de côté, comme le prônent les Objectifs de Développement Durable.

L’appel de l’ONG ADIG met en lumière l’importance cruciale d’assurer aux nomades l’accès aux services essentiels tels que l’éducation et les soins de santé, ainsi qu’à des programmes sociaux adaptés à leurs besoins spécifiques. En comblant les lacunes en matière de collecte de données et en garantissant que les politiques de développement prennent en considération la diversité des modes de vie des communautés nomades, il est possible de favoriser leur intégration sociale et de réduire les risques d’extrémisme et de radicalisation.

Il est crucial que les autorités mauritaniennes et les acteurs du développement socio-économique répondent à cet appel urgent en faveur d’une société plus inclusive et équitable pour tous. En favorisant une approche inclusive et en luttant contre la marginalisation, il est possible de renforcer la résilience des communautés et de promouvoir un développement durable et équitable en Mauritanie.

L’ONG regrette de constater que les nomades en Mauritanie ne sont pas toujours pris en compte dans les enquêtes et les programmes sociaux tels que le Cadre Harmonisé, le FSMS ou SMART, qui visent à évaluer la sécurité alimentaire et la vulnérabilité des populations. Cette sous-représentation peut conduire à une invisibilisation des besoins spécifiques de ces communautés et à une exclusion des politiques et des programmes de développement, pour contribuer à réduire les inégalités et à promouvoir le développement durable et équitable en Mauritanie.

Elle invite à prendre conscience des conséquences potentiellement préjudiciables de la marginalisation des communautés nomades en Mauritanie, ainsi que de toute autre partie de la population. Lorsque des groupes se sentent exclus ou discriminés, cela peut générer des sentiments d’injustice, d’exclusion et de désespoir, favorisant ainsi le risque de radicalisation et d’extrémisme.

Il est donc primordial de promouvoir des politiques inclusives qui prennent en considération les besoins spécifiques de toutes les communautés, y compris les nomades, afin de favoriser l’avènement d’une société plus juste et harmonieuse.

Mohamed Moustapha

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