Imam Cheikh – Cet Etat est tellement gangrené par la gabegie, la corruption, l’incurie, l’incompétence, la désinvolture, l’insouciance, le népotisme, qu’une décennie de nettoyages à coups de gigantesques balais suffira à peine pour atténuer ces fléaux.

Ceux qui nous gouvernent sont soit impliqués, soit couvrent par peur d’être déchus, ceux qui ont les mains sales….Ils ne peuvent donc que faire la politique de l’autruche, faire semblant de redresser par des actions pichenettes, poudre aux yeux, pour occuper les esprits, le temps de terminer leurs mandats non pas en posant des actes draconiens, décisifs, pour éviter le terme révolutionnaires, mais en gardant un semblant d’Etat…

Ils ont tous peur des grands bouleversements car ils savent pertinemment que de tradition les grands changements emportent leurs auteurs….Et ils ne sont pas près au sacrifice pour leur patrie. Et ça c’est typiquement de la pusillanimité mauresque…

Les oppositions comme les pouvoirs successifs ont toujours surfé sur les paradoxes et les contradictions sociopolitiques de notre pays, sur l’inexistence d’une conscience populaire,sur la corruptibilité des élites et des lobbys traditionnels et ploutocratiques.. .Ils ont même entretenu ces phénomènes pour se maintenir au pouvoir pour les uns et tromper les masses qui les ont suivies pour les autres..

Ils ont d’abord empêché une vraie presse, quatrième pouvoir d’exister pour ensuite la mâter et la phagocyter par des prébendes, ils ont usé de l’agrégation des ongs de la société civile dans des plateformes corrompues pour leur rogner les ailes surtout les plus contestataires….C’est pourquoi le pays tourne au rythme très amorphe de mesures recyclées, de discours copiés collés, de décisions minimales et minimalistes dans un cercle vicieux d’ignorance , de pauvreté et de maladies….

Dans un pays où la capitale est ravitaillée en eau en 2024, 64 ans après l’indépendance, par des citernes et des charretiers à dos d’ânes, où l’électricité est rationnée par des délestages, où le taux de mortalité infantile et maternelle, est des plus élevés au monde, où les taux d’admission au Bac ne dépassent guère 10%, où les élèves et étudiants ne maîtrisent ni l’arabe, ni le français, où la jeunesse est à plus de 70% au chômage et a fui le pays par milliers, où les industries sont quasi inexistantes, où l’on ne produit rien, où il n’y’a pas d’agriculture, où les matières premières sont bradées au premier venu….où les institutions sont de simples instruments de diktat des bons vouloirs et des arrangements…On ne peut que voir les discours se répéter et se ressembler…..de même que se ressemblent leurs auteurs.

Imam Cheikh

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