Depuis de nombreuses décennies, les Mauritaniens sont confrontés à un problème persistant de coupures d’eau, une situation qui continue de causer des difficultés tant aux citoyens qu’aux autorités publiques. Malgré les investissements consentis et la volonté affichée par le nouveau ministre de l’hydraulique Ismael Abdel Vettah, le secteur demeure encore inadapté aux besoins de la population et peine à assurer une maintenance efficace.
La situation se détériore à Nouakchott, où les coupures d’eau deviennent de plus en plus fréquentes. Plus de 70 % des besoins en eau des Mauritaniens sont couverts par le fleuve Sénégal, notamment dans les grandes villes comme Nouakchott, Rosso, Kaédi, Boghé, Aleg, Selibaby et bientôt Kiffa. Cependant, la dépendance excessive à un unique réseau d’approvisionnement expose la population à des risques importants en cas de dysfonctionnement.
l est essentiel que chaque ville dispose de plusieurs sources d’approvisionnement en eau, telles que les eaux de Manantali, les eaux souterraines et la dessalinisation de l’eau de mer. La diversification des sources d’approvisionnement est non seulement cruciale pour assurer une distribution continue et fiable, mais aussi pour prévenir les pénuries en cas de dysfonctionnement du réseau principal.
Au début de son deuxième mandat en août 2024 le Président Mohamed Cheikh ElGhazouani, les Mauritaniens nourrissent l’espoir qu’il accordera une attention particulière à un approvisionnement en eau plus sécurisé et mieux planifié. La gouvernance de l’eau en Mauritanie doit nécessairement évoluer vers une stratégie intégrant la disponibilité de diverses sources d’approvisionnement dans les grandes villes, afin de prévenir les interruptions d’approvisionnement qui impactent actuellement la population.
Il est impératif que les autorités publiques prennent des mesures concrètes pour résoudre ce problème crucial et assurer un accès équitable et durable à l’eau potable pour l’ensemble des Mauritaniens.
Mohamed Moustapha