La Mauritanie, à l’aube des élections présidentielles de 2024, s’engage fermement dans une stratégie visant à renforcer la stabilité sociale de sa population. Face aux échecs des administrations dans les grandes villes, le pays envoie un message fort concernant les défis persistants du chômage et la qualité des services publics. Les promesses formulées par le Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, mises en avant dans la déclaration de politique générale du Premier ministre Moctar Ould Diaye, soulignent l’importance cruciale d’une gouvernance efficace.
L’engagement de la société civile est fondamental pour assurer une gouvernance de qualité. En favorisant la transparence, la responsabilité et l’implication des citoyens dans les processus décisionnels, les organisations de la société civile (OSC) occupent une place clé. Elles s’attachent à surveiller les actions du gouvernement, à promouvoir des réformes nécessaires et à défendre les droits des groupes minoritaires ou marginalisé.
Les organisations de la société civile (OSC) et les citoyens jouent un rôle crucial dans l’amélioration de la transparence et de l’inclusivité des institutions publiques. En renforçant la responsabilité institutionnelle, ils contribuent à rendre les gouvernements plus réactifs aux attentes de la population. Une société civile dynamique s’affirme donc comme un élément fondamental des démocraties et des économies durables, bien gouvernées.
Du côté de la société civile, l’essor des nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) favorise l’émergence d’activités innovantes et prometteuses. Parallèlement, on constate un changement significatif dans le modèle de coopération entre les organisations de la société civile (OSC) et les entreprises. De plus en plus, de grandes entreprises internationales adoptent des stratégies proactives en s’associant aux OSC pour renforcer leur impact sociétal.
L’accroissement de l’accès à Internet, les avancées technologiques et l’essor des médias sociaux ont permis aux organisations de la société civile (OSC) de lancer rapidement des campagnes mondiales influentes à moindres coûts. Dans ce cadre, une nouvelle tendance émerge : celle des partenariats stratégiques entre les grandes entreprises multinationales et les OSC, qui vise à maximiser leur impact collectif.
Cependant, la participation de la société civile en Mauritanie en tant que partenaire du gouvernement demeure très limitée. Cette situation représente une préoccupation légitime et met en lumière la nécessité d’une action proactive de la part du nouveau gouvernement pour réaliser ses projets ambitieux. L’intégration de la société civile dans le processus décisionnel pourrait apporter une valeur ajoutée considérable à la mission gouvernementale, en fournissant des retours d’information externes. Ces retours permettraient d’ajuster plus efficacement les politiques publiques aux besoins réels de la population.
Au cours des dernières années, la Mauritanie a vu émerger de nouveaux modèles innovants de participation civique, d’auto-organisation et de mobilisation sociale. De nombreuses formes d’activisme civique, souvent plus participatives et informelles, ont fait leur apparition. Les citoyens ne se limitent plus à être de simples observateurs au sein des organisations de masse ; ils souhaitent désormais jouer un rôle actif dans les processus décisionnels. Des groupes locaux émergent spontanément, notamment à travers les médias sociaux, pour aborder et résoudre des problèmes spécifiques. Des plateformes telles que WhatsApp, avec des groupes comme « Ma Patrie », « Alhaghigha », « Maaen Min Ejl Elwatan » et « Cadre d’Échanges Rim », illustrent cette dynamique participative. De plus, les mouvements sociaux tirent parti des technologies modernes pour se reconnecter avec le grand public, utilisant les téléphones mobiles et les médias sociaux pour mobiliser des fonds et soutenir des initiatives civiques.
Pour assurer une participation efficace de la société civile, plusieurs niveaux de bonnes pratiques d’engagement peuvent être mis en avant. Il est primordial de partager de manière proactive et transparente des informations concernant les projets et services, en respectant les normes internationales. De plus, instaurer un dialogue constructif avec les citoyens et les organisations de la société civile (OSC), tant au niveau stratégique qu’opérationnel, s’avère également essentiel.
Il est impératif d’organiser des consultations formelles afin de recueillir les avis des citoyens et des organisations de la société civile (OSC) sur les questions et projets importants. Enfin, promouvoir une coopération proactive avec les groupes communautaires locaux et les OSC est essentiel, en mettant l’accent sur le partage des connaissances et la sensibilisation aux enjeux locaux.
En conclusion, la participation de la société civile dans la gouvernance en Mauritanie est cruciale pour construire un avenir stable et inclusif. L’engagement des citoyens et des organisations de la société civile (OSC) contribuera non seulement à renforcer la transparence et la responsabilité gouvernementale, mais également à s’assurer que toutes les voix mauritaniennes soient entendues et considérées dans le processus décisionnel. La voie vers une meilleure gouvernance repose sans aucun doute sur une société civile dynamique et impliquée.
Mohamed Moustapha