Nouakchott – Le Programme d’Urgence pour l’Accès Universel aux Services de Base, récemment lancé par le gouvernement sur l’ensemble du territoire national, ambitionne de répondre efficacement aux besoins fondamentaux des populations en matière d’infrastructures, de santé, d’éducation et d’eau potable. Cependant, un manque de communication autour de sa mise en œuvre risque de compromettre l’adhésion populaire et d’alimenter des malentendus.
Des voix s’élèvent, notamment sur les réseaux sociaux, pour dénoncer ce qui est perçu comme des déséquilibres dans la répartition des budgets entre les différentes wilayas et moughataas. À titre d’exemple, la moughataa de Magtaa Lahjar, dans la wilaya du Brakna, aurait bénéficié d’une enveloppe dépassant les 10 milliards d’ouguiyas, soit davantage que l’ensemble de la wilaya du Trarza, qui se voit allouer une enveloppe globale de 9 milliards.
Ces écarts perçus suscitent interrogations et soupçons d’inégalités dans le traitement des régions. Certains observateurs évoquent la construction de plusieurs ponts sur la Route de l’Espoir dans la zone de Magtaa Lahjar comme justification de cette répartition, mais en l’absence d’explications officielles, les spéculations persistent.
Face à cette situation, il devient crucial que les autorités compétentes assurent un accompagnement communicationnel à la hauteur de l’ambition du programme. Des clarifications transparentes sur les critères d’allocation des ressources permettraient de rassurer l’opinion publique et de garantir une meilleure appropriation du programme par les populations concernées.
Ce programme, porté par le gouvernement sous la conduite du Premier ministre, M. Moctar Ould Djay, s’inscrit dans le cadre des engagements pris par Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, lors des dernières élections présidentielles. Il vise à accélérer le rythme des réalisations pour améliorer les conditions de vie des citoyens, partout en Mauritanie.
Pour que cette ambition se concrétise de manière équitable et inclusive, il est impératif de lever toute zone d’ombre et d’assurer une transparence totale dans la communication autour du programme.
Mohamed BNEIJARA