Sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc a accueilli du 16 au 18 octobre un forum africain de haut niveau sur la connectivité, réunissant des ministres, des experts, des représentants d’organisations régionales et des acteurs du secteur des transports venus de l’ensemble du continent. Cet événement majeur a mis en lumière le rôle central du Royaume dans la construction d’une Afrique unie, connectée et tournée vers la prospérité partagée.
Les échanges ont permis de rappeler que la connectivité constitue aujourd’hui un levier essentiel du développement et de l’intégration du continent. Dans une Afrique qui compte près de 1,5 milliard d’habitants, la libre circulation des personnes, des biens et des services est devenue une nécessité vitale. Le manque d’infrastructures modernes entrave l’accès aux marchés, aux ressources et aux services de base, aggravant la pauvreté, l’insécurité alimentaire et la malnutrition.
Le Maroc, à travers sa politique volontariste d’investissement dans les infrastructures, s’affirme comme un acteur incontournable de cette transformation. Le port Tanger Med, considéré comme l’un des plus performants au monde, incarne cette ambition. Connecté à plus de 180 ports dans 70 pays, il facilite les échanges entre l’Afrique, l’Europe, l’Asie et les Amériques, et renforce le positionnement du Royaume comme un hub logistique international. Grâce à cette infrastructure, le Maroc joue un rôle stratégique dans l’approvisionnement des pays enclavés du Sahel, notamment ceux de l’Alliance des États du Sahel et le Tchad, où l’insécurité et les contraintes géographiques limitent les échanges commerciaux et la sécurité alimentaire.
Les participants, représentant notamment l’Union africaine, la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), du conseil economique et social de l4unin africaine (ECOSOCC) et diverses organisations spécialisées, ont salué la vision marocaine d’une Afrique intégrée par les routes, les rails, les ports et les airs. Ils ont souligné que la réussite de la ZLECAf dépend directement de la fluidité des échanges et de la réduction des obstacles logistiques. L’interconnexion des réseaux nationaux et régionaux est essentielle pour créer des emplois, stimuler la production locale et renforcer la souveraineté économique du continent.
Les discussions ont également mis en avant la nécessité d’une coopération renforcée entre les États africains pour harmoniser les politiques de transport, améliorer la sécurité routière, créer des aires de repos modernes pour les transporteurs et assurer la formation continue des chauffeurs. L’expérience marocaine, illustrée notamment par la Fédération nationale des taxis du Maroc, a été citée comme modèle pour sa contribution à la professionnalisation du secteur, au suivi sanitaire des chauffeurs et à la modernisation du parc automobile dans une approche respectueuse de l’environnement.
À travers ce forum, le Maroc confirme son rôle de catalyseur du développement continental et sa vision d’une Afrique solidaire, connectée et souveraine. La connectivité africaine n’est plus un simple projet d’infrastructure : elle représente désormais une exigence stratégique pour assurer la stabilité, la sécurité alimentaire et le progrès partagé du continent. Le Royaume, par sa détermination et son engagement, démontre qu’une Afrique unie par ses routes, ses ports et ses réseaux est une Afrique plus forte, plus résiliente et tournée vers l’avenir.
Mohamed BNEIJARA