Le360 Afrique – Le Fonds africain de garantie et de coopération (FAGACE), institution financière commune à 14 pays et couvrant trois zones monétaires du continent, est déterminé à être plus actif sur le marché mauritanien pour accompagner les PME-PMI, qui constituent plus de 90% du tissu économique mais qui rencontrent d’énormes difficultés d’accès au financement.
C’est dans cette perspective qu’une mission conduite par le directeur général, Ngueto Traina Yambaye, qui séjourne actuellement à Nouakchott, a rencontré les acteurs du secteur dans le cadre d’une journée de sensibilisation et d’échanges sur le thème : «Financement de l’économie mauritanienne : quel rôle pour le FAGACE ?»
En donnant le coup d’envoi de la journée, Diallo Mamadou Abdoulaye, secrétaire général du ministère des Finances, met l’accent sur l’importance du thème, mais aussi les enjeux des conclusions et recommandations qui couronneront la rencontre.
Hanchi ould Saleh, Secrétaire Général de l’Association des Professionnels de Banque de Mauritanie (APBM), explique l’importance des actions du FAGACE, créé en 1977, qui a déjà financé l’économie dans de nombreux pays africains pour plusieurs centaines de millions de dollars au cours des 46 années écoulées.
Il invite sous la supervision des autorités, les banques et PME/PMI de Mauritanie, à profiter de ces opportunités pour combler le déficit de financement et de concours de l’institution dans les opérations de garantie.
Ngueto Traina Yambaye exprime la volonté de l’institution financière de renforcer ses interventions en Mauritanie, conformément à sa mission de servir les Etats membres et tout l’écosystème (notamment le secteur privé). Il a rappelé que depuis sa création, le FAGACE a mobilisé plus de 3000 milliards de francs CFA à travers les Etats membres dans des secteurs stratégiques, Bâtiments et travaux publics (BTP), énergie, télécommunications…
Cependant, dans le cas de la Mauritanie, les réalisations restent en dessous des attentes, malgré l’identification de plusieurs projets. Cette mission devrait permettre de combler progressivement le déficit, en mobilisant des ressources financières au profit de l’économie, dans l’intérêt des banques prêteuses et du fonds de garantie.
Mohamed El Amine Dia, directeur de département au FAGACE, explique le mécanisme de partage des risques qui régit les relations entre l’institution sous-régionale et les banques.
Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)