La récente sortie médiatique du président de l’Assemblée nationale, l’honorable député Cheikh Ould Baya, révèle au grand jour ce que certains fins connaisseurs de la situation « indélicate » de l’homme a d’inconfortable depuis le départ d’Aziz du pouvoir, début août 2019: une « aventure (politique) ambiguë « .
S’exprimant à Jeune Afrique, quelques jours seulement après l’élection d’un nouveau président du parti au pouvoir devenu « Insav », au lieu de l’UPR, Ould Baya jette un pavé dans la mare en brouillant ses propres cartes. Voulant paraître fidèle à un franc-parler que certains lui reconnaissent, à tort ou à raison, il fait preuve d’une maladresse politique notoire qui lui coûtera, sans doute, en 2023, son poste de député.
Alors qu’il reconnaît la légalité de la Commission d’enquête parlementaire (CEP), Ould Baya ne s’empêche pas, pourtant, de semer le doute sur sa légitimité en ramenant, en termes à peine voilés, le différend entre Ghazouani et Aziz à une appréciation d’ordre politique au centre de laquelle se trouve, justement, le refus d’une mainmise politique de l’ancien président sur une formation qu’il considérait comme « sa chose ».
Cette ambiguïté dans l’appréciation d’une situation qui est aujourd’hui derrière nous, bien heureusement, se transforme en position inexplicable quand le président de l’Assemblée nationale n’apprécie pas, à leurs justes valeurs, les réalisations accomplies par le président Ghazouani dans un contexte de crise sanitaire particulièrement difficile.
C’est le cas notamment de ce qui a été fait dans le domaine social en termes d’assurance maladie pour des centaines de milliers de citoyens en situation de précarité et de cash transfert assuré par la Délégation TAAZOUR.
C’est aussi cette riposte qui, dans le domaine économique, à permis à la Mauritanie de franchir, à moindres frais, la pandémie de la COVID-19, en faisant suivre la stratégie de containment par un plan de relance économique qui a été apprécié par les partenaires techniques et financiers de la Mauritanie pour son efficience financière.
Des choix stratégiques qui, à tous les niveaux, n’ont pas servi seulement à faire face à une conjoncture mais à jeter les bases d’un développement qui répond, dans une large mesure, au programme « Taahoudati » du président Ghazouani.
Il est évident donc que cette interview du président de l’Assemblée nationale porte à se poser des questions quant à son opportunité politique. Son objet semble être de reposer un débat pourtant bien dépassé et de servir de tremplin à ceux qui s’accrochent encore aux mirages.