RFI-Afrique – L’Italie, comme les autres pays européens soucieux de remplacer leurs importations de gaz russe, signera un contrat pour l’exploration de gaz au large de la Libye.
C’est Farhat Ghadara, patron de la société nationale libyenne d’hydrocarbure (NOC) qui l’annonce : un accord sera signé aujourd’hui à Tripoli, en présence de Meloni avec le géant pétrolier italien ENI. Le contrat est le plus important dans le secteur des hydrocarbures depuis 25 ans. La cheffe du gouvernement italien sera accompagnée de son ministre des Affaires étrangères et du ministre de l’Intérieur.
Selon les termes de l’accord, ENI pourrait investir à hauteur de 8 milliards de dollars dans deux champs gaziers en Méditerranée, et produire l’équivalent de 850 millions de m3 de gaz par jour durant 25 ans. La semaine dernière, Giorgia Meloni avait déjà signé avec Alger un autre contrat pour l’importation de gaz.
La Libye produit actuellement 1,5 milliard de m3 par jour et espère augmenter rapidement sa production à quatre milliards. Les entreprises étrangères actives dans le secteur sont appelées par les autorités libyennes à reprendre leurs opérations d’exploration et de production.
Outre le dossier de l’énergie, Giorgia Meloni devra également discuter à Tripoli de l’immigration clandestine.
En 2022, 50% de migrants en Italie, sont partis des côtes libyennes et cela malgré l’accord avec Tripoli qui prévoit d’intercepter les migrants en mer et de les rapatrier en Libye.
Enfin, la question des élections libyennes devrait être évoquée. Le retour de la stabilité politique et sociale en Libye est une priorité pour Rome, non seulement pour augmenter ses investissements mais aussi pour mieux maitriser l’immigration.