Le Général de division Mohamed Cheikh Ould Mohamed Lemine, Directeur Général de la Sûreté Nationale (DGSN), a récemment exprimé de vives inquiétudes face à une problématique croissante : le manque d’intégrité parmi les policiers affectés aux postes de contrôle des entrées urbaines, sur les axes routiers et aux passages frontaliers. Cette déclaration souligne les défis majeurs auxquels est confrontée la sécurité publique en Mauritanie.

Dans une circulaire destinée aux forces de police, le Général Ould Mohamed Lemine a mis en lumière une préoccupation préoccupante : certains agents semblent favoriser un gain financier immédiat au détriment de leurs missions de sécurité. Il a qualifié cette attitude d’inacceptable et a exhorté les supérieurs hiérarchiques à prendre leurs responsabilités afin de mettre un terme à ce comportement « honteux » sans délai. « Chaque niveau de commandement doit rendre des comptes », a-t-il averti. Dans le cadre de cette initiative, un numéro de contact, le 190, a été instauré afin de permettre aux citoyens de signaler tout manquement.

Cette initiative s’inscrit dans un cadre plus vaste, où la direction générale de la sûreté est responsable de la protection des personnes et des biens, de la sauvegarde des institutions de l’État, ainsi que du maintien de la paix et de l’ordre public. Le Général a souligné l’importance cruciale de la confiance que la population accorde à ses forces de police, notamment en période de tensions politiques.

Dans de nombreux cas, les forces de police, qu’il s’agisse de recrutements communautaires ou de motivations économiques, se trouvent souvent impliquées dans des opérations arbitraires, devenant ainsi des instruments de répression plutôt que de véritables protecteurs des droits des citoyens. Ce phénomène génère un climat de méfiance entre la population et les forces de l’ordre, que cela soit justifié ou non.

Par cette décision, le Général souhaite réaffirmer que la police doit être le garant des droits des citoyens. En dehors de tout contexte conflictuel, le respect des droits de l’homme reste un enjeu fondamental qui doit sous-tendre toutes les actions policières. Cette initiative a été bien accueillie par les citoyens, qui y voient une opportunité de restaurer la confiance entre la population et les forces de police.

En favorisant un dialogue ouvert et en responsabilisant ses agents, la DGSN vise à restaurer la confiance entre la police et la communauté, un élément crucial pour assurer une sécurité efficace et respectueuse des droits de l’homme en Mauritanie. Les changements annoncés pourraient avoir un impact déterminant sur la perception de la police par les citoyens, contribuant ainsi à renforcer la légitimité de l’institution dans l’exercice de ses fonctions.

Mohamed Moustapha

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