Un important scandale a éclaté à Guidimakha, où des déchets médicaux issus du nouvel hôpital de 150 lits, inauguré récemment par le Président de la République Mohamed Ould Cheikh El Ghazouni, sont laissés à l’air libre. Cette situation met en évidence des lacunes préoccupantes dans la gestion des déchets médicaux dans la région, à peine un mois après l’ouverture de l’établissement.
Inauguré avec grand éclat, le nouvel hôpital de Guidimakha se veut être un établissement garantissant des soins de santé de qualité pour la communauté locale. Cependant, cette promesse est assombrie par une situation préoccupante. Des déchets hospitaliers, nécessitant un traitement approprié et sécurisé, sont transportés dans des ambulances avant d’être abandonnés le long des rives des marigots voisins. Ce geste irresponsable soulève d’importants risques pour la santé publique et l’environnement.
Les élus locaux, à travers leurs associations, ont exprimé leur indignation face à ce scandale et exigent une enquête approfondie sur la situation. Ils insistent sur la nécessité pour le département de la santé de mettre en place un système adéquat pour le nettoyage et la désinfection des déchets. Tandis que les déchets hospitaliers sont habituellement soumis à des protocoles rigoureux à l’échelle mondiale, ce département semble leur accorder peu d’importance, laissant ainsi planer des inquiétudes sur la gestion des déchets.
Face à cette situation alarmante, le ministère de la Santé a annoncé l’envoi d’une mission d’investigation pour examiner les conditions entourant cette gestion inadéquate des déchets. Les médias et les réseaux sociaux en Mauritanie s’emparent de cette problématique, propulsant ce scandale au rang de sujet brûlant d’actualité.
Il est impératif que les autorités agissent sans délai pour remédier à cette situation inacceptable. La santé des citoyens de Guidimakha et la protection de l’environnement reposent sur une gestion adéquate des déchets médicaux. Les responsables doivent être tenus pour responsables, et des solutions durables doivent être instaurées afin de prévenir la récurrence de telles situations à l’avenir.
Mohamed BNEIJARA