Lors des élections présidentielles de juin 2024, le candidat Biram Dah Abeid a créé la surprise en remportant une victoire écrasante face à son adversaire Ghazouani. Ce résultat inattendu s’explique par plusieurs facteurs clés.

Tout d’abord, les politiciens traditionnels ont été largement rejetés par la population, conduisant à l’émergence de nouvelles figures politiques. La coordination régionale de la campagne en faveur de Ghazouani a été critiquée pour son manque d’implication et d’encadrement, ainsi que pour l’absence totale d’encadrement de la part des soutiens du candidat.

Le collectif des responsables a été fortement impliqué dans cet échec en fragilisant les Soninké et en refusant de s’investir pour régler les séquelles de l’esclavagisme, malgré les instances du Président de la République sur ce dossier lors du quinquennat passé. Les résultats des dernières élections locales ont également joué un rôle majeur, faisant perdre la mainmise des politiciens sur la moitié des électeurs qui ont rejoint l’UDP. Même l’UDP, qui détient autant d’élus maires et députés, n’a pas été intégré dans la coordination de la campagne au Guidimakha.

Par ailleurs, il est recommandé d’opérer un changement de leadership politique pour redonner de l’espoir aux populations. Rajeunir les responsables politiques est essentiel pour éviter l’écart intergénérationnel entre les dirigeants et la jeunesse, qui représente plus de 60% de la population. Il est également crucial de donner une grande importance aux communautés peulhs et maures afin de créer un équilibre propice à la paix et à la stabilité de la région et du pays.

En conclusion, la nécessité de renouveler le leadership politique, de rajeunir les responsables et de donner une place importante aux communautés peulhs et maures sont des recommandations essentielles pour garantir la paix et la stabilité du pays.

Mohamed Moustapha

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