Le forum a été ouvert par le mot de bienvenue de Hamady Lehbouss, Secrétaire Général de IRA Mauritanie et Dame Bâ représentant en Mauritanie de Free Slaves.

Le premier jour de l’atelier sur l’esclavage moderne qui a regroupé près de cinquante participants a été marqué par des travaux de groupe pour tester la connaissance des acteurs présents par rapport à leur degré d’appréhension sur la problématique posée, sa définition, les défis et les solutions.

La deuxième journée a été consacrée à la restitution des travaux de groupes suivie de questions et réponses. L’intensité des débats et la profondeur des réflexions ont permis de dévoiler le degré de connaissance des participants par rapport aux questions soulevées, prouvant que l’assistance est représentée en majorité par des hommes et des femmes de terrains qui ont des expériences pratiques sur le traitement des questions liées à l’esclavage et à l’esclavage moderne au niveau de tous les échelons de la hiérarchie judiciaire et administrative.

S’en est suivie la présentation de deux communications, sur l’esclavage classique et son arsenal juridique, puis sur l’esclavage moderne ou travail forcé.

La première communication sur l’esclavage moderne a été présentée par Cheikh Aïdara, journaliste et consultant auprès du Bureau International du Travail (BIT) Mauritanie. Il a présenté la définition de l’esclavage moderne ou travail forcé telle que contenue dans l’article 2 de la Convention 029 de 1931 de l’OIT.

Il a rappelé les chiffres de l’OIT sur les 50 millions de victimes du travail forcé à travers le monde et les 90.000 victimes en Mauritanie, selon les données de Free The Slaves.

Par la suite, il a présenté l’arsenal juridique international de lutte contre le travail forcé, notamment les conventions et accords ratifiés par la Mauritanie ainsi que le cadre juridique et institutionnel mis en place au niveau national.

Il s’agit en particulier de la Convention 029 et son Protocole de 2014, la Convention 105 contre le travail forcé, le code du travail entre autres, mais aussi la Loi 2015-031 criminalisant l’esclavage, la création d’un Institut national de lutte contre la traite des personnes et le trafic des migrants, ainsi que toute la batterie de mesures qui ont été prises contre le travail des enfants.

La deuxième communication a été présentée par Sall Amadou consultant et conseiller juridique à « Terre des hommes ». Sa présentation avait porté sur le cadre normatif de lutte contre l’esclavage et les pratiques esclavagistes.

Il a passé en revue et décortiqué la Loi de 2015, a rappelé le processus historique d’abolition de l’esclavage en Mauritanie depuis la loi de 1905.

Il s’est appesanti par la suite sur le Pacte mondial, l’Alliance 8.7 et les engagements de la Mauritanie à ce niveau.

L’atelier a été clos le 28 septembre par le mot des représentants de l’IRA et de Free Slaves.

Cheikh Aïdara

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