Nouakchott, 7 juin 2025 – À l’approche de la fête de Tabaski, le ministère de la Santé a tenu, vendredi 6 juin, une réunion de travail stratégique consacrée à la préparation de la campagne nationale de lutte contre le paludisme. Organisée en amont de la saison des pluies, cette rencontre marque un tournant décisif dans la gouvernance sanitaire du pays : pour la première fois, une campagne de prévention est lancée bien avant la montée des risques, illustrant une volonté claire d’anticiper plutôt que de subir.
Présidée par le ministre de la Santé, SEM Abdellahi Sidi Mohamed Weddih, la réunion s’est déroulée dans un esprit de rigueur et de mobilisation totale. Le ministre, appuyé par une équipe dynamique et expérimentée, a salué les efforts constants de ses collaborateurs, soulignant leur implication continue dans l’amélioration de l’accès aux soins, en particulier pour les populations les plus exposées. Cette mobilisation est d’autant plus essentielle que la saison des pluies, propice à la prolifération des moustiques vecteurs, est traditionnellement marquée par une recrudescence des cas de paludisme.
Au cœur de cette rencontre figurait la présentation de la nouvelle stratégie nationale de lutte contre le paludisme, structurée autour de trois piliers majeurs : la prévention renforcée, le dépistage précoce et la réponse rapide aux foyers de transmission. Les échanges ont mis en lumière la nécessité d’une coordination renforcée entre les différents services, d’une exécution rigoureuse sur le terrain, ainsi que d’une capacité accrue à réagir efficacement dès les premiers signaux d’alerte. Il s’agit, désormais, d’agir vite, bien et ensemble.
Cette démarche s’appuie sur l’expérience de l’année précédente, au cours de laquelle une hausse des cas avait été enregistrée. Grâce à un plan de riposte rapide et structuré, le ministère était toutefois parvenu à contenir la situation. Ce succès, salué par les partenaires sanitaires, sert aujourd’hui de base à une amélioration continue des dispositifs de réponse, avec une logique d’apprentissage et d’ajustement permanent.
Parmi les engagements pris lors de la réunion figurent la disponibilité garantie des médicaments antipaludiques dans l’ensemble des structures de santé, pour éviter toute rupture de stock, ainsi que le renforcement de la surveillance épidémiologique. Une attention particulière sera portée à la sensibilisation communautaire et à la distribution de moustiquaires imprégnées, notamment aux femmes enceintes et aux enfants de moins de cinq ans, qui restent les plus vulnérables face à la maladie.
Cette initiative reflète une volonté politique forte et une mobilisation cohérente face aux défis sanitaires que connaît le pays. Elle traduit également un changement d’approche : ne plus attendre que la crise s’installe, mais l’anticiper et l’endiguer à temps. En cela, l’engagement du ministre et de son équipe adresse un message clair à l’opinion publique et aux partenaires techniques : la santé des populations est une priorité nationale et l’État assume pleinement son rôle de protecteur et de garant.
Ont pris part à cette réunion de haut niveau : M. Mohamed Mahmoud Ould Khattry, chargé de mission au ministère, le directeur de la médecine préventive, le directeur de la communication et de l’éducation pour la santé, le coordinateur du Programme national de lutte contre le paludisme, ainsi que plusieurs cadres techniques de la direction générale. Leur présence témoigne de la mobilisation totale de l’appareil sanitaire, résolu à répondre avec rigueur, anticipation et efficacité à l’un des plus grands défis de santé publique du pays.
Mohamed BNEIJARA