L’international Crisis Group a appelé dans son récent rapport publié le 1er février dernier sous le thème « Réordonner les stratégies de stabilisation du Sahel » à une réponse appropriée à l’impasse actuelle sévissant au Sahel.

La riposte consisterait, selon le dit rapport à réordonner les priorités des stratégies actuellement en place, de sorte que ces dernières répondent d’abord à une crise de gouvernance plutôt qu’à une crise d’insécurité.

Et de souligner que la crise de gouvernance qui est à l’origine des problèmes du Sahel « génère une hostilité grandissante à l’égard des gouvernements », prenant aussi bien la forme d’une insurrection rurale que de manifestations urbaines, rappelant qu’envisager une approche alternative fondée sur ce nouveau paradigme n’implique pas l’abandon de la stratégie multidimensionnelle actuelle, mais plutôt un réagencement de ses priorités.

Cherchant à répondre à la question « Comment agir? », le rapport dit: « La France et ses alliés devraient d’abord apporter des réponses à la crise de gouvernance en encourageant les Etats sahéliens à dialoguer avec les populations rurales, et peut-être aussi avec les insurgés, fournir des services sociaux et adopter des réformes fiscales. Bien qu’elles demeurent importantes, les opérations militaires devront se mettre au service de cette approche.

Livrant un état des lieux dans la région le document évoque un sentiment de déception quant aux résultats d’une approche privilégiant l’option militaire, les principaux soutiens des efforts de stabilisation menés par la France au Sahel, y compris certains responsables français, explorent d’autres options. La Covid-19 a entravé les efforts internationaux destinés à accélérer et étendre les opérations de stabilisation au Sahel.

https://essahraa.net/node/24569

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