Trente-cinq morts et 37 blessés, c’est le bilan provisoire de l’explosion d’une mine artisanale dans la région du Sahel, dans le nord du Burkina Faso. L’engin a été heurté par un convoi qui venait de la ville de Djibo, pour se rendre au Sud, à Ouagadougou.

Le drame s’est produit sur la route entre Djibo et Bourzanga, en pleine journée, selon un communiqué du gouverneur de la région du Sahel, le lieutenant-colonel Rodolphe Sorgho. Un convoi de plusieurs véhicules, escorté par des militaires, a roulé sur une mine artisanale. C’est un bus rempli de civils qui a heurté l’engin explosif. Le bilan pourrait encore s’alourdir puisque plusieurs blessés graves ont été « évacués vers des structures appropriées ». Des sources à Ouagadougou apprenaient ce mardi matin que certains étaient arrivés dans la capitale, et plusieurs d’entre elles évoquent la présence d’enfants parmi les victimes.

Certains experts s’étonnent de ce bilan, très lourd pour une mine artisanale, et se demandent si l’incident ne serait pas plutôt une embuscade avec échange de tirs.

Ravitaillement

Ce convoi devait effectuer un ravitaillement, car depuis plusieurs mois, la ville de Djibo et d’autres subissent un blocus de la part des terroristes. Les hommes armés ont récemment détruit des ponts et des infrastructures pour les isoler. Cela fait des semaines qu’il n’y a plus aucune télécommunication non plus, et les populations risquent d’être attaquées lorsqu’elles se rendent aux champs ou aux puits. Pour ravitailler les villes en nourriture, eau et carburant, l’armée escorte donc des convois de véhicules jusqu’à Ouagadougou. Et les populations profitent parfois de ces caravanes pour quitter la ville, ce qui explique que les victimes soient toutes civiles. 

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