Jeune Afrique – Les militaires qui ont renversé le président Mohamed Bazoum ont dénoncé une menace « d’intervention militaire imminente à Niamey » fomentée selon eux par la Cedeao, alors que l’organisation ouest-africaine se réunit ce dimanche à Abuja.

« L’objectif de cette rencontre est la validation d’un plan d’agression contre le Niger, à travers une intervention militaire imminente à Niamey en collaboration avec les pays africains non membres de l’organisation et certains pays occidentaux, selon un communiqué lu par un membre de la junte, Amadou Abdramane, à la télévision nationale. Nous rappellerons une fois de plus à la Cedeao ou tout autre aventurier notre ferme détermination à défendre notre patrie. »

La Cedeao, à laquelle appartient le Niger, se réunit dimanche en « sommet spécial » à Abuja pour évaluer la situation, avec de probables sanctions à la clé.

Les putschistes avaient déjà mis en garde sur « les conséquences qui découleront de toute intervention militaire étrangère », évoquant « l’attitude belliqueuse » d’« anciens dignitaires terrés dans des chancelleries en collaboration avec ces dernières ».

Une manifestation de soutien à la junte a lieu dimanche matin à Niamey, qui reste relativement calme, malgré l’interdiction par les putschistes de se rassembler. Des centaines de personnes marchent, brandissant de nouveau des drapeaux russes, en direction de l’Assemblée nationale. À l’origine de cet appel à manifester, le mouvement civil M62, qui avait déjà protesté contre l’opération Barkhane de l’armée française au Sahel et au Sahara.

Mohamed Bazoum entame sa cinquième journée séquestré dans sa résidence privée au palais présidentiel par sa garde rapprochée, dont le chef, le général Abdourahamane Tchiani, est désormais le président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).

(Avec AFP)

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