France24 – Le gouvernement de transition au Burkina Faso a affirmé mercredi soir avoir déjoué la veille « une tentative de coup d’État », près d’un an après l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré par un putsch.
Plusieurs officiers ont été arrêtés et d’autres suspects sont recherchés.
La junte militaire au pouvoir depuis l’an dernier au Burkina Faso a déclaré mercredi 27 septembre avoir déjoué la veille une tentative de putsch menée par des membres des forces de sécurité et des services du renseignement, sans donner de détails sur la situation.
Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le gouvernement « informe l’opinion publique qu’une tentative avérée de coup d’État a été déjouée ce 26 septembre 2023 par les services de renseignement et de sécurité burkinabè. À l’heure actuelle, des officiers et d’autres acteurs présumés impliqués dans cette tentative de déstabilisation ont été interpellés et d’autres, activement recherchés » poursuit la junte qui déplore que les auteurs de cette tentative de putsch « nourrissaient le sombre dessein de s’attaquer aux institutions de la République et de précipiter (le) pays dans le chaos ».
Mardi soir, des milliers de personnes étaient descendues dans les rues de la capitale Ouagadougou à l’appel de soutiens du capitaine Ibrahim Traoré pour le « défendre » face aux rumeurs de putsch qui agitaient les réseaux sociaux. La situation semblait calme mercredi soir à Ouagadougou.
Assurant vouloir faire « toute la lumière sur ce complot », le gouvernement « regrette que des officiers dont le serment est de défendre la Patrie, se soient fourvoyés dans une entreprise d’une telle nature qui vise à entraver la marche du peuple burkinabè pour sa souveraineté et sa libération totale des hordes terroristes qui tentent de l’asservir ».
Cette tentative de putsch présumée survient quasiment un an jour pour jour après la prise de pouvoir par un coup d’État du capitaine Traoré, le 30 septembre 2022. Il s’agissait alors du deuxième coup d’État en huit mois que connaissait le Burkina Faso, miné depuis près de dix ans par des violences jihadistes meurtrières sur une grande partie de son territoire.
Avec Reuters et AFP