La ville de Kiffa vit une crise de santé publique qui ne peut plus être ignorée ; en effet une clinique au centre de la ville qui dont même le mur entier est peint : « clinique Tijanie Docteur de Boghé ».
Tous les pays de la sous-région aujourd’hui à alourdir les sanctions contre les faux médecins.
Pour rappel, le délit d’exercice illégal de la médecine est défini par le code de la santé publique, lequel réprime deux séries de comportements :
D’une part, celui de la personne qui pratiquerait habituellement des actes médicaux sans être titulaire d’un diplôme, d’un certificat ou d’un autre titre exigé par la loi ;
•D’autre part, celui du médecin, par définition titulaire d’un tel titre, qui excéderait ses attributions, notamment en prêtant son concours à des personnes dépourvues de diplôme, qui ne remplirait pas les conditions de nationalité exigées par la loi, qui ne serait pas inscrit au tableau de l’Ordre des médecins ou qui serait frappé d’une interdiction temporaire d’exercice. L’exercice illégal de la médecine, notamment avec l’arrivée des PSNC (les Pratiques de Soins Non Conventionnelles), est essentiellement dénoncé par les médecins, par l’entourage ou les patients eux-mêmes, victimes de ces personnes qui laissent aisément croire qu’ils sont médecins en proposant des traitements alors qu’il n’en est rien. Il convient de rappeler que seules les professions de santé disposent du droit de conseil et certaines d’entre elles de prescription, que le médicament soit en vente libre ou qu’il nécessite la présentation d’une ordonnance au pharmacien.
Il revient à l’Etat de veiller au maintien de la compétence et de la probité du corps médical, de veiller à la qualité et à l’accès aux soins et au respect des droits des patients.
Laisser au vu et au su de tout le monde une clinique ouverte par des faux médecins, travailler au grand jour en plein centre-ville dénote d’un manque d’intérêt des pouvoirs publics pour la santé des populations.
Mohamed Moustapha