L’analyse détaillée des résultats des élections présidentielles de juin 2021 dans la région de Guidimakha révèle des tendances intéressantes et des dynamiques politiques complexes. Les chiffres montrent que Mohamed Ould Ghazouani a remporté 41,17% des voix, tandis que Biram Dah Abeid a obtenu 34,79%. En comparaison avec les résultats de 2019, Ghazouani maintient sa position dominante, mais des changements significatifs sont observés dans certains villages.
Les grands villages peulhs ont apporté un soutien massif à Ghazouani, soutenus par l’engagement des divers groupes de cette communauté, notamment les partis INSAF et UDP, ainsi que les cadres civils et militaires.
Cependant, les villages soninkés ont exprimé une certaine réticence à l’égard de Ghazouani en raison du manque d’engagement des politiciens de cette communauté et des divisions internes qui en découlent. Cette situation a engendré des tensions et des divisions, notamment avec l’émergence croissante du mouvement Goumbanaxo et les dissensions internes. En outre, la candidature de Outhma Soumaré a divisé la classe féodale, comme en témoigne l’exemple de Ghabou.
La communauté maure a été confrontée à l’exclusion et à la marginalisation, la poussant à se mobiliser pour exprimer sa voix à travers des votes de sanction. Autrefois considérée comme une force d’intervention en faveur du pouvoir en temps de difficulté, elle se retrouve désormais mise à l’écart.
Dans l’ensemble, les résultats des élections de 2024 dans la région de Guidimakha révèlent des enjeux socio-politiques complexes et des aspirations communautaires divergentes. Ce scrutin met en évidence les défis de la représentativité et de la gouvernance dans une région marquée par des tensions et des inégalités.
Mohamed Moustapha