ALAKHBAR (Nouakchott) – Le Pôle d’instruction chargé des affaires de corruption a inculpé ce jeudi Mohamed Ould Abdel Aziz pour corruption, enrichissement illicite et entrave à la justice et a placé l’ex-président sous contrôle judiciaire.
Mohamed Ould Abdel Aziz est cité dans un rapport de 800 pages de la Commission d’Enquete Parlementaire qui révèle entre autres soupçons la passation irrégulière de marchés publics et la mauvaise gestion du foncier à Nouakchott et de sociétés nationales.
L’ex-chef de l’Etat est désormais contraint de se présenter trois fois par semaine devant la police et de ne plus quitter la capitale Nouakchott sans l’autorisation du Pôle d’instruction.
Le Ministère public a informé un peut plus tôt que l’enquête financière parallèle a permis de découvrir, de geler, et de saisir des biens constitués de sociétés dans divers domaines, des usines, des immeubles et appartements, des parcs de véhicules et des montants en banques.
Ces biens gelés sont évalués, sommairement, à plus de 41 milliards d’anciens ouguiyas, dont plus de 29 milliards revenant à Mohamed Ould Abdel Aziz, 9 milliards à son beau-fils Mohamed ould m’sabou et 2.7 milliards saisis avec un ancien directeur général d’une société nationale.
Treize (13) personnes citées dans le rapport de la Commission d’Enquete Parlementaire dont Mohamed Ould Abdel Aziz, son beau-fils, deux anciens premiers ministres, des anciens ministres et des hommes d’affaires ont été deferées les mardi, mercredi et jeudi devant le Parquet anti-corruption de Nouakchott Ouest.