Au total, ce sont plus de 150 tonnes d’oignons jugés impropres à la consommation que le ministère du commerce via notamment le service de contrôle qualité est en train de détruire sur le site de Yorokoguia, dans la préfecture de Dubréka. C’est l’opérateur économique, propriétaire du stock avarié, basé à Coléah, dans la commune de Matam, qui l’a déclaré. Ce vendredi 11 août 2017, le ministre du commerce, Marc Yombouno, s’est symboliquement rendu au niveau du magasin de dépôt pour des fins de constat.
Après celle de la farine, elle aussi, jugée impropre à la consommation il y a quelques mois, c’est le tour de la destruction d’oignons pourris du fait des conditions de conservation. Pour ce cas-ci, on estime que la décision délibérée de l’opérateur de déclarer le stock avarié est un acte à saluer qui résulte de la campagne de sensibilisation menée dans ce sens par le département du commerce et ses services déconcentrés. C’est notamment le point de vue du chef section contrôle qualité de Matam, Elhadj Ibrahima Oularé,
C’est grâce au programme de sensibilisation initié par le ministère du Commerce et l’office national de Contrôle qualité que nous faisons au niveau des marchés, des magasins et des différentes sociétés de la place qu’un opérateur de bonne foi nous a signalé ce stock d’oignons avariés dans ses magasins. Il a mis volontairement cette quantité à notre disposition pour que nous procédions à la destruction. La quantité est estimée à environ 150 tonnes
Pour assurer la sécurité de l’opération de destruction, un comité composé des cadres de l’office national de contrôle qualité, du ministère du commerce, de l’office central antidrogue ainsi que des autorités communales a été mis en place.
Pour ce qui est des causes de la dégradation des oignons, le chef section contrôle qualité de Matam pointe indexe les conditions de stockage des oignons dont l’importation ne remonte pas à plus de deux mois. Toutefois, Elhadj Ibrahima Oularé lance un appel aux autres opérateurs économiques en vue qu’ils s’inspirent de l’exemple de celui qui a ainsi délibérément déclaré son stock, évitant ainsi aux populations de consommer des produits pouvant provoquer chez elles des problèmes
Je leur demande la collaboration et de signaler toujours les stocks avariés ou périmés dans leurs magasins. Parce que comme ça, il n’y a pas d’infraction quand c’est signaler. Alors que si ce n’est pas signalé et une fois saisie, c’est une pénalité suivie et une poursuite judiciaire. Donc, c’est mieux de signaler à temps.
Abondant dans le même sens, le ministre du commerce a aussi met en exergue la portée de la sensibilisation :
Ceci est le résultat de la sensibilisation, du contact que nous avons créé avec ces opérateurs, pour leur faire comprendre qu’eux-mêmes ils peuvent faire des déclarations sur des produits impropres à la consommation qui sont à leur disposition. Et je crois que c’est à cet effet que cet opérateur, constatant l’état de stock d’oignons impropre à la consommation humaine, a pris contact avec mes services pour faire cette déclaration. Le cas présent, ce n’est pas un stock d’oignon qui a été importé de façon périmée. C’est la méthode de conservation, l’endroit et même des conditions climatiques qui ont eu de l’influence négative sur le stock et c’est ce qui a joué sur les conditions de cette denrée.
Marc Yombouno a aussi mis en garde ceux des opérateurs qui ne déclareraient pas les produits périmés qu’ils auraient dans leurs magasins. Ils s’exposent selon lui à des pénalités et même à des poursuites judiciaires.
Balla Yombouno