Les réactions sur les réseaux sociaux reflètent une exigence forte de l’opinion publique : celle que le Président de la République fasse primer la tolérance, l’apaisement, et qu’il refuse toute instrumentalisation politique dans la gestion des affaires nationales. Ce cri du peuple invite à un changement de ton, à une gouvernance centrée sur la justice et le respect des libertés.

Les échanges en ligne expriment une inquiétude constante : celle de voir la protection des libertés publiques et le traitement des divergences politiques devenir des piliers du vivre-ensemble, plutôt que des terrains de confrontation. La critique responsable doit être encouragée, considérée comme le ferment d’une démocratie saine, et non réprimée comme une menace. C’est cette voix vibrante qui doit nourrir le débat national, dans un esprit de cohésion et d’ouverture.

Il est urgent que les affaires judiciaires ou politiques, notamment celles impliquant des figures telles que Mohamed Ould Abdel Aziz ou Biram Ould Dah Ould Abeid, ne soient plus instrumentalisées. Ces dossiers ne doivent pas devenir des armes de règlements de comptes ni des moyens de diversion. Ce sont des citoyens mauritaniens, avec leurs droits, leurs familles, qu’il faut respecter. La Mauritanie doit enfin tourner la page des luttes divisives et se concentrer sur l’essentiel : la stabilité, la justice et la réconciliation.

Les défis qui nous confrontent dépassent les querelles personnelles. La vraie stabilité repose sur une gouvernance juste, équilibrée, et empreinte de dignité. Le pardon et la clémence doivent devenir nos guides, pour restaurer la confiance et renforcer notre unité. Le peuple attend des grands leaders qu’ils incarnent ces valeurs, qu’ils fassent preuve de sagesse, pour bâtir une nation solide et fière de ses principes.

Les engagements du Président, notamment dans la lutte contre les séquelles de l’esclavage, la promotion de l’égalité citoyenne, et la réparation du passif humanitaire, doivent devenir une priorité absolue. Ces promesses sont notre boussole morale et politique. Leur réalisation nécessite un climat de confiance, de justice et de liberté. Toute tentative de manipulation ou d’instrumentalisation risque d’affaiblir ces efforts, de freiner la réconciliation, et de fragiliser la Mauritanie toute entière.

La lutte contre ces injustices et cette histoire douloureuse exige une gouvernance inclusive, courageuse, déterminée. Elle doit rassurer toutes les composantes de la société, tourner la page sur les blessures du passé, et ouvrir la voie à un avenir uni, sans division ni exclusion. La Mauritanie ne se reconstruira qu’en faisant fi des passions stériles, en privilégiant la justice, la tolérance et la dignité humaine.

C’est dans cet esprit que nous appelons le président à faire prévaloir la modération, la justice et l’intérêt supérieur de la nation. La cohésion sociale, la paix et la fierté nationale doivent être notre priorité. Notre avenir dépend de notre capacité à dépasser les divisions, à faire confiance à nos institutions, et à construire ensemble une Mauritanie réconciliée, forte et digne de son histoire.

Mohamed BNEIJARA

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