La Mauritanie traverse une période charnière où la sécurité alimentaire, fragilisée par les changements climatiques, la rareté des ressources et les tensions régionales, constitue l’un des plus grands défis nationaux. Dans ce contexte, la nomination de Sid’Ahmoud Ould Bouh, économiste, à la tête du ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté Alimentaire apparaît comme un choix stratégique et judicieux.

Confier ce secteur vital à un économiste, c’est miser sur une approche rationnelle et innovante, capable d’intégrer les impératifs de productivité agricole, de durabilité environnementale et d’efficacité économique.

Une mission cruciale pour la Mauritanie

La mission du ministre est de garantir l’approvisionnement alimentaire, tout en construisant des politiques agricoles durables. Cela implique plusieurs priorités :

  • Sécurité alimentaire : assurer des denrées en quantité suffisante et de qualité pour la population, en renforçant la résilience face aux crises climatiques.
  • Agriculture durable : soutenir l’agriculture familiale, moderniser les pratiques et promouvoir des techniques écologiques.
  • Renforcement des capacités : former les agriculteurs aux innovations, sensibiliser les communautés à la nutrition et à la sécurité alimentaire.
  • Coopération régionale et internationale : développer des partenariats avec les pays du Sahel et les institutions internationales pour mutualiser les expériences et mobiliser des ressources.
  • Réduction des pertes post-récolte : investir dans le stockage, le transport et la sensibilisation pour limiter le gaspillage alimentaire.

Les atouts d’un économiste à ce poste

La présence d’un économiste à la tête de ce département ne relève pas du hasard. Elle répond à une nécessité de rationalisation et d’efficacité dans un secteur où les financements sont lourds et les attentes sociales immenses.

Un économiste comme Sid’Ahmoud Ould Bouh peut apporter des contributions majeures :

  • Analyse des politiques publiques pour améliorer l’efficacité des subventions et des taxes agricoles.
  • Modélisation économique afin d’anticiper l’impact des aléas climatiques et des fluctuations des prix sur la production et la consommation.
  • Optimisation des chaînes de valeur agricoles, en réduisant les coûts logistiques et les pertes post-récolte.
  • Stratégies d’adaptation aux changements climatiques, avec des plans de résilience économique pour protéger les agriculteurs.
  • Systèmes de financement inclusifs, notamment l’accès aux microcrédits et aux assurances agricoles.
  • Éducation et sensibilisation, pour outiller les producteurs face aux dynamiques des marchés.

Un choix porteur d’avenir

La Mauritanie a besoin d’une vision qui dépasse la simple production agricole pour intégrer des stratégies de long terme. Le choix d’un économiste chevronné comme Sid’Ahmoud Ould Bouh permet d’espérer une meilleure coordination des projets, une gestion optimale des ressources et une politique agricole tournée vers la souveraineté alimentaire.

À travers la combinaison de la rigueur économique et des impératifs agricoles, ce ministère peut devenir un levier central de la lutte contre l’insécurité alimentaire et de la promotion d’un développement durable au service des communautés rurales et de l’ensemble de la nation.

Mohamed BNEIJARA

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