La Mauritanie fait face à une situation d’une gravité exceptionnelle. La montée rapide et alarmante des eaux du fleuve Sénégal menace directement la vie de milliers de personnes dans les Moughataas de Ghabou et Wompou. Selon les données hydrologiques récentes, un risque majeur d’inondation est prévu dans les 48 à 72 prochaines heures, mettant en danger des villages entiers situés en zones inondables.
Les précipitations records enregistrées en amont, notamment au Mali et en Guinée, ont engendré une crue soudaine susceptible de submerger plusieurs zones habitées si aucune intervention n’est rapidement mise en œuvre. La catastrophe pourrait toucher des villages riverains du fleuve, des terres agricoles, ainsi que les zones frontalières avec Bakel, sans oublier toutes les zones basses à proximité du fleuve.
Il est crucial de faire preuve d’une vigilance renforcée et de mobiliser immédiatement les ressources nécessaires. Les autorités doivent impérativement reconnaître l’urgence de la situation et agir sans délai. La population doit être rapidement informée, évacuée si nécessaire, et protégée contre cette menace de dévastation.
Il ne suffit pas de réagir à la dernière minute ou de se contenter de solutions temporaires. La réponse doit être à la fois immédiate et structurée : construction de digues, installation de bassins de rétention, systèmes d’alerte performants, et relogement des populations dans des zones plus sûres. La fréquence de ces crues témoigne de l’insuffisance des mesures provisoires, et il est urgent de changer de cap pour adopter une stratégie durable et efficace.
L’État doit assumer ses responsabilités en mobilisant toutes ses ressources et en assurant un suivi constant de l’évolution de la situation. La vie des populations est en jeu. La Mauritanie ne peut pas se permettre d’attendre qu’il soit trop tard : cette crise est imminente, et il est impératif d’intervenir maintenant avec détermination pour sauver des vies et préserver notre avenir.
Mohamed BNEIJARA
