Le Président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouanie a récemment été réélu pour un second mandat, illustrant ainsi son profond engagement envers l’intérêt général et la jeunesse. Sa décision de nommer Moctar Ould Diaye pour superviser cette transition reflète sa volonté d’unir tous les acteurs autour de sa vision. Néanmoins, cette tâche s’annonce ardue, car il est fréquent que les fonctionnaires se montrent réticents face aux changements organisationnels.
Moctar Ould Diaye sera confronté à un environnement qui peut parfois faire preuve de résistance au changement. Pour surmonter cette opposition, la transparence et une communication efficace seront primordiales. Par ailleurs, l’empathie jouera un rôle clé dans l’établissement d’un climat de confiance, essentiel pour susciter l’adhésion des équipes aux réformes projetées.
Les aspirations des Mauritaniens, exprimées notamment sur les réseaux sociaux, soulignent le besoin de justice, de démocratie et de dialogue. La tradition de la palabre, qui a longtemps servi de cadre pour la résolution pacifique des conflits au sein des communautés, pourrait servir de modèle pour impliquer les citoyens dans les processus décisionnels.
La lutte contre la corruption et la promotion de l’égalité des sexes figurent parmi les priorités qui jalonneront les réformes souhaitées par le Président. En tant que Premier ministre, Moctar Ould Diaye a la responsabilité capitale de piloter ces changements. Il devra sensibiliser ses équipes à l’importance et aux avantages des réformes, tout en s’assurant que les administrateurs et les citoyens saisissent bien les implications de ces transformations.
La mise en œuvre des réformes de la Mauritanie s’accompagnera de défis notables, en particulier en ce qui concerne la résistance des administrations. Néanmoins, avec un leadership affirmé et une stratégie de communication bien pensée, le Premier ministre Ould Diaye, en collaboration avec le Président Ould Cheikh El Ghazouanie, a la possibilité de convertir ces obstacles en opportunités pour bâtir une Mauritanie plus transparente, équitable et démocratique. L’avenir de la gouvernance dans le pays dépendra de la capacité à rassembler les voix de la société à travers un dialogue constructif.
La mission promet d’être complexe, et sa lutte contre la gabegie et la corruption risque de lui attirer de nombreux opposants, y compris parmi ceux qui jouissent du soutien direct du Président de la République. Les mois à venir seront cruciaux pour les Mauritaniens, qui pourraient soit cultiver une admiration sans bornes pour ce nouveau Premier ministre, soit ressentir une désillusion suffisamment forte pour remettre en question l’intégralité de la période de gouvernance de Ghazouani, qui entame son dernier mandat.
Mohamed Moustapha