Le nouveau Premier ministre mauritanien, Moctar Diay, se retrouve devant un défi de taille : réaliser des réformes ambitieuses. Pour y parvenir, il devra impérativement compter sur l’engagement actif de la société civile, un élément clé pour garantir le succès de ses initiatives.
Lors de la cérémonie d’investiture, le président Mohamed Cheikh Ghazouani a mis en avant le rôle crucial que la société civile devra jouer dans l’atteinte des engagements électoraux du gouvernement. Bien que Moctar Diay n’ait pas encore officiellement exprimé son intention de travailler avec les organisations de la société civile (OSC), il est essentiel que cette collaboration s’établisse afin de s’assurer que les réformes répondent véritablement aux attentes des citoyens.
Pour ce faire, plusieurs axes essentiels doivent être considérés afin d’assurer une participation efficace des organisations de la société civile :
- Avantages de la participation : Il est fondamental de préciser les bénéfices concrets que les OSC peuvent apporter à chaque étape du processus politique, depuis la définition des objectifs jusqu’à l’évaluation des politiques mises en place.
- Niveaux de participation : Les organisations de la société civile doivent être intégrées à divers niveaux, allant de la fourniture d’informations à la consultation, en passant par le dialogue et l’établissement de partenariats avec les autorités publiques.
- Identification des partenaires : Il est essentiel de mettre en place des mécanismes pour identifier les organisations de la société civile pertinentes qui peuvent apporter leur contribution aux réformes.
- Outils de soutien : Il est important de développer des outils qui facilitent la participation des OSC, en s’assurant que leurs contributions soient reconnues et intégrées dans le processus décisionnel.
Contributions de la société civile :
La société civile constituera une véritable valeur ajoutée dans la planification et la mise en œuvre des politiques. Parmi ses contributions essentielles, on peut mentionner :
- Expression des préoccupations : Les organisations de la société civile occupent un rôle fondamental en mettant en avant les préoccupations et les besoins qui restent inaddressés par la législation actuelle.
- Information et sensibilisation : Elles agissent comme des relais d’information, sensibilisant les autorités et le grand public à des enjeux cruciaux, notamment en matière de santé publique.
Les organisations de la société civile fournissent des analyses et des recommandations éclairées, tirées de leur expérience et de leur connaissance des réalités sur le terrain. Elles sont souvent à l’origine de solutions novatrices et d’approches qui peuvent séduire le grand public. De plus, les OSC offrent une gamme de services variés qui viennent compléter les efforts gouvernementaux dans de nombreux domaines.
- Surveillance et évaluation : Elles jouent un rôle crucial dans l’assurance qualité et le suivi des politiques mises en œuvre.
- Création de réseaux : Grâce à leurs connexions et leur influence, les OSC facilitent l’établissement de réseaux qui renforcent la coopération entre différents acteurs.
Confiance et collaboration :
Pour que ce gouvernement réussisse et que ses efforts portent leurs fruits, il est impératif d’établir une relation de confiance entre lui et la société civile. Cette confiance doit s’appuyer sur des principes de transparence, de respect et de fiabilité mutuelle. L’implication des organisations de la société civile est cruciale pour s’assurer que les réformes ne demeurent pas de simples promesses, mais qu’elles constituent une réelle réponse aux attentes et aux besoins des Mauritaniens.
Conclusion :
Le nouveau Premier ministre, fort de son professionnalisme et de ses compétences, doit adopter une approche différente, car son gouvernement symbolise un tournant potentiel pour la Mauritanie. Il est impératif de renforcer la collaboration entre le gouvernement et la société civile afin de garantir la mise en œuvre effective de réformes durables.
Mohamed Moustapha